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"Qu'est-ce qui caractérise les bons employeurs? Pas le turnover le plus bas, mais des attentes transparentes"

©Frank Toussaint

Quels seront les principaux thèmes et défis en matière de ressources humaines en 2024? Dirk Buyens, CEO de Great Place To Work Belgium, jette un regard sur l'avenir: “La question qui se pose plus que jamais est celle-ci: comment créer des emplois qui convainquent les personnes d'entrer sur le marché du travail et d'y rester?”

Diversité et inclusion, digitalisation et recrutement: ce ne sont là que quelques-uns des sujets brûlants qui ont rythmé le secteur des ressources humaines en 2023. À quoi peut-on s'attendre pour 2024? “Beaucoup de ces thèmes restent d'actualité”, déclare Dirk Buyens, professeur à la Vlerick Business School et CEO de Great Place To Work Belgium.

“Par exemple, un sujet comme l'IA est également source de défis pour les RH: nous devons réfléchir à la manière d'utiliser la technologie de manière pertinente. Cela va de la façon dont vous pouvez appliquer l'IA dans les processus RH à celle dont vous vous positionnez par rapport à son utilisation par les employés. Supposons qu’un candidat à un poste rédige une lettre de motivation parfaite à l’aide de ChatGPT. Bon point ou carton rouge?”

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En 2024, l’importance croissante de la sécurité psychologique sur le lieu de travail demeure un thème prioritaire. “Notre pays compte environ un demi-million de malades de longue durée, ce qui est énorme”, chiffre Dirk Buyens.

“Bien sûr, il y aura toujours des personnes qui ne pourront pas travailler, mais leur nombre est nettement plus élevé qu'auparavant.” Un tiers environ des malades de longue durée souffrent d'épuisement professionnel ou de dépression.

“Comment promouvoir le bien-être des employés sur le lieu de travail? Comment gérer les téléphones portables au travail et à la maison? Ce sont des questions absolument essentielles.”

Le bien-être au travail s'accompagne d'un défi plus large, celui des emplois durables. “Selon moi, il s'agit de savoir comment offrir des emplois que les personnes pourraient conserver jusqu'à la retraite. Ou comment convaincre les personnes qui sont actuellement en dehors du marché du travail d'y reprendre pied.”

La lutte contre l'inactivité est essentielle pour maintenir notre compétitivité, souligne le professeur. “Le taux d'activité en Belgique oscille autour de 70%, ce qui correspond à la moyenne européenne. Il faudra faire mieux si nous voulons être compétitifs par rapport aux pays voisins.”

Outskilling

Le principal défi en matière de ressources humaines pour 2024 est encore et toujours l'étroitesse du marché du travail. “Cette pression persistante nous incite à réfléchir à l'upskilling (l'enseignement de nouvelles compétences aux employés, NDLR) et à l'outskilling, autrement dit l'orientation des personnes vers d'autres emplois lorsque leurs compétences deviennent obsolètes ou superflues.”

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En outre, dans un marché du travail sous tension où l’emploi se transforme en un bien de consommation comme les autres, il est de plus en plus important de se différencier en tant qu'employeur.

“Il existe un lien de cause à effet évident entre nos Great Places To Work et la réussite économique”, affirme Dirk Buyens. Ceci dit, une entreprise n’est pas certifiée Great Place To Work du jour au lendemain:

“Nous menons une enquête approfondie auprès des employés des entreprises qui s'inscrivent. Nous les interrogeons sur leurs relations avec leur responsable, leur travail et leurs collègues.”

Cette enquête porte sur des sujets tels qu’un traitement équitable, la crédibilité et le respect. Seules les entreprises qui obtiennent une moyenne de 70% ou plus dans tous les domaines se voient décerner le titre de Great Place To Work.

En tant qu'employeur, il faut du courage pour s'exposer à une telle évaluation, concède Dirk Buyens. “La première fois, il s'agit d'une mesure de référence. Mais elle donne aux employeurs la possibilité de travailler de manière ciblée sur les points qui pourraient être améliorés.” Avec Great Place To Work, il souhaite avant tout partager et inspirer les meilleures pratiques.

“Prenons l'exemple de l'outskilling. Les meilleurs employeurs ne sont pas nécessairement ceux qui ont l'approche la plus douce ou le turnover le plus bas, mais ceux qui font preuve de la plus grande transparence: ils attendent beaucoup de leurs employés, mais ils sont clairs à ce sujet. Les employés qui estiment que l'entreprise ne leur convient pas – ou plus – ont la possibilité de la quitter.”

Devenir un bon employeur, ce n'est pas sorcier, conclut Dirk Buyens: “Il faut avant tout de la cohérence. La meilleure preuve? Une fois qu’une entreprise est certifiée ‘Great Place To Work’, elle le reste généralement longtemps.”

Great Place To Work

Great Place To Work Belgium récompense les meilleurs employeurs belges depuis 20 ans. L'institut, étroitement lié à la Vlerick Business School, fonde sa certification sur deux piliers: une enquête approfondie auprès des employés et une autre consacrée à la politique RH au sein des entreprises. Celles qui obtiennent de bonnes voire très bonnes notes auprès de leurs employés se voient décerner le titre de Great Place To Work. En outre, les organisations qui décrochent de bons résultats pour les deux piliers peuvent concourir pour une place sur la liste des Best Workplaces. Les listes définitives pour 2024 seront annoncées le 12 mars.

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