Le président du MR, Georges-Louis Bouchez, est prêt à monter au créneau pour changer les choses en Wallonie. Quitte à prendre la fonction de ministre-président. Il le laisse entendre à mots à demi-couverts et avec quelques conditionnels de circonstances.

Mais le message est relativement clair: "Je pense que celui qui veut changer la Belgique, celui qui veut vraiment donner un avenir à ce pays, il doit s'occuper de Bruxelles ou de la Wallonie. Il se fait que je suis Wallon... En tout cas, si ma formation politique est la première formation politique en Wallonie, je crois que la ministre-présidence doit être un élément d'enjeu pour notre formation politique."

Si ce n'est pour lui-même, le président du MR briguera donc l’Élysette pour son parti au soir des élections. 

Et du coup, les libéraux, comme les Engagés, en profiteront pour remettre à plat le plan de relance wallon pour revoir le "saupoudrage partisan actuel". "Si, demain, je deviens ministre-président de la Wallonie, je ne me contenterai pas de ce plan de relance."

Le président du MR s'est également ému du sentiment anti-juif qui s'installe progressivement en Belgique. "Je suis sidéré de la manière dont le conflit au Proche-Orient s'invite dans la campagne... Afficher au fronton de l'ULB "Gloire à nos martyrs!", c'est faire l'apologie du terrorisme!"

Et sur la constitution d'une coalition qui rassemble le parti d'extrême droite de Geert Wilders et les libéraux aux Pays-Bas, Georges-Louis Bouchez estime que l'absence d'un discours fort dans les partis traditionnels fait le lit des extrêmes. "Quand il y a une droite assumée, il n'y a pas d'extrême droite!" Mais il prévient: ceux qui s'associeront avec des partis extrémistes, au Nord comme au Sud, à gauche ou à droite, se rendront infréquentables pour former un gouvernement. 

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