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"Les Belges veulent plus que jamais un salaire adapté à leur travail"

©Marco Mertens

Chaque année, Randstad cartographie l’image de marque d’employeur des plus grandes entreprises belges. Les principales conclusions pour 2018? Une marque d’employeur forte ne permet pas seulement d’attirer plus aisément des candidats: elle favorise également l’implication des collaborateurs existants. Et le salaire est plus que jamais la principale raison de privilégier un employeur à un autre.

Pour la 18e année consécutive, Randstad a sondé 11.000 étudiants, salariés et demandeurs d’emploi sur l’image de marque d’employeur de 181 entreprises privées de plus de 1.000 salariés.

En 2018, les principaux critères dans le choix d’un employeur sont: le salaire et les avantages (65%), la sécurité de l’emploi (55%) et l’atmosphère au travail (54%).

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"Ce podium est comparable à celui des éditions précédentes, à ceci près que l’écart entre le premier et le deuxième critère n’a jamais été aussi important", observe Jan Denys, expert en marché du travail de Randstad Group. "Les Belges souhaitent plus que jamais un salaire conforme à leur travail."

Les raisons de rester

Pour la première fois, Randstad a sondé les critères qui incitent les salariés à rester chez leur employeur actuel. "Le salaire et les avantages y arrivent à nouveau en tête (56%), même si nous constatons que l’emplacement de l’entreprise (46%) et l’atmosphère au travail (46%) sont très importants dans le choix de demeurer quelque part", indique encore Jan Denys.

Avec un score moyen de 43,7%, les administrations locales sont des employeurs plus attrayants que le secteur pharmaceutique

Jan Denys
Jan Denys, expert du marché du travail de Randstad

La récente étude sur le marché de l'emploi menée par Randstad démontre également qu'au fil du temps passé au service d'une entreprise, la relation des salariés avec l'employeur devient plus fonctionnelle. "Cet argument garde toute sa valeur ici", estime Jan Denys. "En outre, nous n’observons que des variations minimes dans les critères auxquels les salariés se réfèrent quand ils doivent sélectionner un employeur et lorsqu’ils doivent choisir entre rester chez cet employeur et le quitter."

Les secteurs les plus séduisants

L’attrait de la plupart des secteurs est en baisse, même si le podium demeure inchangé par rapport à 2017. "Les gens privilégient toujours l’industrie pharmaceutique (41,2%), les médias (40,4%) et l’aéronautique (36,3%)", poursuit Jan Denys.

Les banques et assurances (28,4%), en revanche, ne cessent de perdre leur attrait. "Et ce, malgré les efforts consentis ces dernières années", constate Jan Denys. "Le secteur ne figure même plus dans le Top 10! Il est dépassé par la chimie (31,8%) et la production automobile (30,5%), notamment."

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Sur l’ensemble des secteurs, ce sont majoritairement les mêmes critères qui rendent les employeurs privés séduisants. "Dans 16 des 22 secteurs étudiés, la santé financière de l’employeur est le premier critère cité par les salariés. En deuxième place, on trouve la possibilité d’utiliser les technologies les plus récentes au travail."

Les administrations locales plus attrayantes que le secteur privé

Outre les entreprises privées, Randstad analyse chaque année un secteur distinct. Après le secteur public, le secteur non marchand et les marques disruptives, les participants à l’enquête ont été invités à livrer leur opinion sur le pouvoir de séduction des administrations locales de leur province.

"Avec un score moyen de 43,7%, les administrations locales se montrent plus attirantes que le secteur pharmaceutique (41,2%)", chiffre Jan Denys. "Et si nous prenons la moyenne de l’ensemble du secteur privé, l’écart atteint même 13,5%. Ce sont surtout la sécurité de l’emploi et l’équilibre travail/vie privée qui inciteraient les participants à l’enquête à travailler pour une ville ou une commune."

Les grandes villes constituent des employeurs plus attrayants que les petites. Dans le Top 3 en Belgique néerlandophone, Gand (55,4%) arrive en tête, suivie par Bruxelles (52,8%) et Hasselt (52,4%). En Belgique francophone, Namur (56,3%) précède Bruxelles (52,8%) et Arlon (50,7%).

"Les administrations locales s’érigent en concurrents redoutables pour les entreprises privées", conclut Jan Denys. "En particulier dans le contexte de guerre pour le talent que nous connaissons, ces dernières ont tout intérêt à en tenir compte."

Un "TripAdvisor des entreprises" a peu de chances de succès

Randstad étudie l’image des entreprises via des panels externes. Mais il est également possible de le faire à partir des Big Data en provenance d’(ex-)salariés. Récemment, StepStone a dévoilé son intention de noter les entreprises en Belgique sur un site Internet, à l’instar de TripAdvisor pour les voyages.

Risque de manipulation

"Ce n’est pas une bonne idée", juge Jan Denys, expert du marché du travail chez Randstad. "Les anciens salariés réagiront peut-être plus rapidement lorsqu’ils veulent partager une critique négative. Les travailleurs actuels enjoliveront leur avis… ou auront tout simplement peur de s’exprimer négativement. Et puis, les employeurs seront peut-être tentés de pousser leur personnel à donner un feed-back positif. Bref, le système peut être manipulé! De nombreuses questions scientifiques se posent, par ailleurs. Quelle est la fiabilité d’une telle note? Cela ne peut fonctionner que si l’organisation est assurée par une instance indépendante, une sorte de Test-Achats pour les employeurs."

 

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