L’épargne-pension est encouragée fiscalement, afin d’inciter les Belges à renforcer leur pension légale et leur pension complémentaire. En 2024, vous pouvez verser un maximum de 1020 euros et bénéficier d’un avantage fiscal de 30% (306 euros maximum) selon nos estimations, réalisées sur base des prévisions du Bureau fédéral du Plan.
Autre possibilité, vous pouvez verser un maximum de 1.270 euros et bénéficier d’un avantage fiscal de 25% (317,5 euros maximum) dans un produit d’épargne pension (fonds ou assurance). Pour un versement compris entre 1.020 et 1.310 euros, l’avantage fiscal est donc inférieur à celui obtenu pour 1.020 euros.
Plus tôt vous commencez à épargner pour votre retraite, même avec des montants limités, plus cet effort sera récompensé à la sortie.
Grâce à l’incitant fiscal, l’épargne-pension reste avantagée par rapport à un placement classique.
Plus tôt vous commencez à épargner pour votre retraite, même avec des montants limités, plus cet effort sera récompensé à la sortie, grâce à l’effet boule de neige des intérêts composés. De fait, les intérêts acquis gonflent le capital qui génère des intérêts plus élevés (voir tableau page 21).
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Attention aux frais!
"Mes clients me demandent souvent si l’épargne-pension est intéressante, car s’ils bénéficient d’un avantage de 30% sur les primes versées, le capital est taxé. Le rendement net, tel qu’il ressort dans le tableau, permet de se faire une idée.
Compte tenu des circonstances actuelles, avec la branche 21 qui offre 3,5% de rendement, sur une base de capital garanti, cela reste intéressant. Encore faut-il tenir compte des frais qui peuvent lourdement pénaliser l’opération. À cet égard, des frais de 1 à 2% peuvent être qualifiés de ‘raisonnables’ ou ‘acceptables’", explique Nicolas Cellières.
"Il ne faut toutefois pas se leurrer, cela reste une petite mesure pour palier la chute des revenus à la pension. Au vu du complément nécessaire, c’est évidemment totalement insuffisant", cadre Nicolas Cellières (Optivy).
"Ce qui est sûr, c’est que la formule à 1.270 euros est moins intéressante que celle à 990 euros", poursuit-il.
Autant en profiter, certes, mais ce n’est pas forcément évident, pour un jeune qui se lance dans la vie, de trouver la motivation nécessaire lorsque l’horizon est aussi lointain, et qu’il a des priorités financières bien plus immédiates (s’installer, acheter un logement, une voiture ou autre).
Une épargne à très long terme
D’autant que l’argent versé dans une épargne-pension sera bloquée jusqu’à votre retraite. Il faut en être conscient. Car si vous avez la mauvaise idée de réclamer votre épargne-pension avant votre 60ème anniversaire, vous vous exposerez à une lourde pénalité, puisque la somme sera imposée à 33%.
Il existe des alternatives pour disposer de (sources de) revenus à la pension. Les comptes d’épargne classiques, les fonds et les produits d’assurance en Branche 23.
Dans un schéma normal, le capital d’épargne-pension sera taxé à vos 60 ans ou au dixième anniversaire du contrat s’il a été souscrit après 55 ans. Vous ne toucherez votre épargne-pension qu’à votre 65ème anniversaire (pour les nouveaux contrats, à 67 ans qui sera alors l’âge de la pension légale) ou à l’échéance du contrat (durée minimum de dix ans).
Vous pouvez continuer à l’alimenter jusqu’à vos 65 ans. Vous avez d’ailleurs tout intérêt à le faire, car les primes versées au-delà de vos 60 ans donnent toujours droit à la réduction d’impôts alors que le capital n’est plus imposé. De fait, le capital à 60 ans étant moins élevé, la taxation (8%) impacte moins le rendement global.
Pour conclure, rappelons qu’il existe des alternatives pour disposer de (sources de) revenus à la pension. Les comptes d’épargne classiques, les fonds, les produits d’assurance en Branche 23.
Sans oublier l’immobilier, qui nécessite toutefois une mise de fonds substantielle. La démarche n’est donc pas identique et les incitants fiscaux ne sont pas forcément au rendez-vous.
- Est effectué sur la base des montants minimums (990 euros) et maximums (1.270 euros) autorisés en 2023;
- Est réalisé pour trois formules d’épargne-pension: la Branche 21, la Branche 23 et le fonds d’épargne-pension distribué dans le réseau bancaire;
- Ne tient pas compte des frais;
- Tient compte de la fiscalité à l’âge de 60 ans. (Pour les nouveaux contrats, donc. D’anciens contrats ont subi un prélèvement anticipatif, NDLR);
- N’intègre pas des contrats souscrits après l’âge de 55 ans, pour lesquels la taxation intervient au dixième anniversaire du contrat;
- Indique un capital à 60 ans, suite à la taxe de 8%, dont la base imposable diffère selon le produit. In fine, cela impacte le rendement;
- Considère un terme à 67 ans et suppose que l’épargnant continue à cotiser durant six ans (pas sept ans, car dans la 67ème année, on ignore si l’épargnant a son anniversaire au début ou en fin d’année).
Dans le cadre de l’épargne-pension individuelle, vous pouvez opter pour une assurance ou un fonds. Quelle est la différence?
Si vous êtes de nature prudente et que vous privilégiez la sécurité, vous opterez de préférence pour une assurance épargne-pension de branche 21. Ce produit vous garantit en effet un taux d’intérêt fixe sur vos versements jusqu’à l’échéance du contrat, éventuellement complété par une participation bénéficiaire (en fonction des résultats de l’assureur, et n’est donc pas garantie).
Vous bénéficiez en outre d’une garantie de 100.000 euros par personne et par assureur. Les versements ne sont pas soumis à une taxe de 2% si l’assurance est contractée dans le cadre d’une épargne-pension. Par contre, vous devez tenir compte des frais éventuels. Aucun précompte mobilier ne sera retenu au terme… pour autant que vous ne touchiez pas à votre capital avant huit ans. Dans le cas contraire, vous serez lourdement pénalisé par une taxe de 30%.
Vous pouvez également épargner via une assurance investissement de la branche 23. Dans ce cas, ni le capital ni le rendement ne sont garantis. Certaines formules de branche 23 prévoient une protection du capital, mais c’est assez coûteux. Dans le cas d’une assurance épargne-pension, l’imposition finale (8% en principe, au 60e anniversaire) s’effectue sur la valeur de rachat théorique, c’est-à-dire les versements capitalisés au taux d’intérêt garanti et diminuée des frais. La participation bénéficiaire est exonérée.
Si vous optez pour un fonds d’épargne-pension qui investit en actions et en obligations, votre rendement sera potentiellement plus élevé, mais il n’est par contre jamais garanti. Ces placements sont en effet soumis aux fluctuations des marchés. Selon le niveau de risque que vous êtes prêt à prendre, vous avez le choix entre un fond défensif, neutre ou dynamique. Plus vous prenez de risques, plus le rendement potentiel sera élevé.
Aucun précompte mobilier ne sera prélevé. Vous devrez en revanche des frais d’entrée ainsi que des frais de gestion annuels. La taxation finale (8% en principe, au 60ᵉ anniversaire) est calculée sur les versements et sur un rendement annuel fictif de 4,75% sur chaque versement.