Édito | Le phénomène DeepSeek doit inspirer les entrepreneurs européens de l'IA

Les promesses de DeepSeek, nouveau fleuron chinois de l'IA, montrent que les positions ne sont jamais figées dans le secteur de la tech. Les entreprises européennes doivent s'en inspirer et allumer la prochaine étincelle sur les marchés.

La nouvelle sensation de l'intelligence artificielle s'appelle DeepSeek. Cet acteur chinois, quasiment inconnu au bataillon, a déclenché un véritable incendie sur les marchés. Des valeurs tech florissantes comme Nvidia, ASML ou Microsoft ont chuté à l'annonce des performances ahurissantes de DeepSeek.

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La pépite chinoise de l'IA assure avoir développé en quelques mois une solution aussi performante que ChatGPT, le tout avec des moyens financiers ridiculement faibles. Quand OpenAI engloutit des milliards de dollars dans sa technologie, DeepSeek dépense quelques millions pour entraîner ses modèles. Mieux : DeepSeek estime pouvoir développer ses solutions d'IA en étant beaucoup plus économe en énergie et en utilisant beaucoup moins de puces de nouvelle génération que prévu.

Il faut bien sûr prendre les annonces de la start-up chinoise avec des pincettes. Si elle a dévoilé une solution ultra-performante, elle devra encore démontrer que cette dernière est aussi économe qu'elle le prétend.

Mais si les promesses de DeepSeek se confirment, c'est tout le modèle économique de l'intelligence artificielle qui en sortira durablement bouleversé. La course au gigantisme, aux capacités informatiques exponentielles et à la surconsommation énergétique incarnées par le plan américain Stargate à 500 milliards de dollars pourrait tout simplement devenir obsolète.

Le phénomène DeepSeek démontre que les positions ne sont jamais figées dans le monde de la tech. Le numéro un du secteur peut rapidement être délogé par un nouvel entrant aux dents longues. Apple n'a pas inventé le smartphone, mais l'iPhone s'est imposé en référence mondiale grâce au talent des développeurs et des stratèges de la marque à la pomme.

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Première sur le marché, OpenAI a une longueur d'avance en matière d'intelligence artificielle, mais reste soumise aux aléas de la concurrence. Si une start-up chinoise peut bousculer le numéro un du secteur, il en va de même pour les acteurs européens de l'IA. Qu'elles disposent de moins de moyens et qu'elles débarquent avec un certain retard sur le marché n'y change rien : les entreprises européennes ont une carte à jouer.

La pépite française Mistral AI a les capacités de briller sur la scène mondiale. Mais ce n'est certainement pas la seule. Si d'autres start-ups attendent leur tour dans l'ombre, elles doivent maintenant se montrer et prendre part à cette bataille de l'IA, qui ne peut pas se résumer à un bras de fer techno-stratégique entre la Chine et les États-Unis.

Les entrepreneurs européens de l'IA doivent allumer la prochaine étincelle sur les marchés.

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