Patrick Fiévez s'attable au restaurant coréen Gang Nam, à Bierges. Dépaysement culinaire garanti!
Il n'existe que cinq restaurants de cuisine coréenne dans notre pays. Parmi ceux-ci, celui de Yang Song et de son épouse. Après cinq ans passés dans le centre de Wavre, le couple vient de déménager à Bierges dans un vaste espace ressemblant à un de ces restaurants tendance aménagés dans des sites post industriels comme on en voit à New-York ou à Londres. À l'entrée, des photos du pays du matin calme et, sur le mur de la salle, des fresques de Coréennes en tenue typique.
On nous présente la carte, et nous demandons quelques explications concernant les spécialités coréennes qui nous sont totalement inconnues. On nous explique quels sont les incontournables de cette cuisine.
Les kimchi sont des légumes fermentés (surtout du chou); le bulgogi est une marinade de légumes sucrés, viande de boeuf et sauce soja; les banchan sont des plantes potagères; le bibimbap est du riz que l'on sert avec une sauce pimentée. Voilà pour la base. Devant un verre de bière du pays, une Cass Fresh, on va opter pour un baekban, un repas complet un peu dans l'esprit tapas, mais en plus copieux.
Des amuse-bouches? Oui, voici des anchois séchés nuoc-mâm, des crêpes aux fruits de mer et du chou fermenté avec un produit très utilisé en Corée, le sésame en graines ou en huile. On va le retrouver dans le japchai, des nouilles de patate douce avec du sauté de boeuf et légumes (beaucoup d'oignons) ainsi que dans le guljeon, une étonnante crêpe aux huîtres qui se présente comme une tarte tatin.
Les plats s'enchaînent sur notre table, heureusement assez grande. Arrive enfin le fameux bibimpap, du riz collant servi avec du porc mariné et un jaune d'oeuf cru, le tout présenté dans une assiette ultra chaude.
Adresse?
Rue Provinciale, 244
1301 Bierges
Tél. 010/888.017
Grand parking privé.
Ouvert 7/7.
Sommelier?
Carte très bien présentée avec, pour chaque vin, quelques mots d'explication et des conseils pour le service. Références bio. Vin maison du Domaine Clavel, 22 euros. Coeur de carte: 25-38 euros.
Décibels?
Musique variée.
Addition?
Deux apéritifs, deux grands menus (à 68 euros, café/thé compris), une bouteille de vin: 175 euros.
On y retourne?
Oui, un midi pour le plat unique sagement facturé 14-19 euros.
Le repas n'est pas fini. Toutes les tables ont, en leur centre, une plaque chauffante au gaz: c'est un barbecue coréen - qui fait plutôt penser à une plancha- sur lequel on prépare le bulgogi, soit "la viande sur le feu". Ce sera du boeuf mariné que l'on mangera enrobé d'une feuille de salade que l'on garnit de lamelles de champignons coréens. Et on accompagne ce petit rouleau d'une sauce soja caramélisée.
Affirmer que nous avons terminé tous les plats présentés serait mentir. Pourtant, nous avons été tentés par une petite note sucrée: un mochi glacé au lychee (d'inspiration japonaise) et une étonnante glace au miso et haricots rouges.
Dans nos verres, un excellent Cru du Beaujolais, le Côtes de Brouilly du Château de Durette, propriété d'un vigneron belge. Voilà un repas au coeur d'une cuisine méconnue. Il a juste fallu un peu insister pour que l'on nous présente en détail les plats suggérés. Service charmant mais manquant d'expérience.
À la recherche d'un restaurant près de chez vous? L'onglet 'Les tables de Sabato' reprend toutes nos adresses.