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Tajine de caille farcie, grenades berbères: des plats goûteux et copieux

Roberto Ponte, issu d'une famille originaire d'Espagne (de Cordoue par son père, de Salamanque par sa mère), est un passionné de cuisine. Il y a 19 ans, il reprend un vieux bistrot espagnol de la place Colignon, La Cueva de Castilla, et en fait l'une des meilleures adresses de cuisine ibérique traditionnelle de la capitale. Il a l'idée d'en ouvrir un second, d'inspiration orientale cette fois. Une maison se libère sur la même place: ce sera une table où les cuisines du Maghreb et du Liban seront mises à l'honneur.

Antoine Pinto, bien connu pour ses talents de décorateur de restaurants apportera une touche de classe dans cet espace avec, notamment, d'étonnants luminaires multicolores. Sur les murs, des portraits monumentaux signés Serge Anton. Hassan Rizough Zeghlache, qui a travaillé au piano de l'ambassade d'Algérie à Bruxelles, s'installe en cuisine.

RÉSERVATION
Adresse?
Place Colignon 8, 1030 Schaerbeek. Tél. 02/248.23.29. Fermé samedi et dimanche. Ouvert les samedis soirs (premiers et troisièmes du mois) www.almatbakh.be Service voiturier pour le service du soir.
Sommelier?
Dans les trois couleurs, des références de bons producteurs d'Algérie du Maroc, de Tunisie et du Liban. Avec quelques bouteilles de référence des Château Ksara et Kefraya (Liban), château Roslane (Maroc). De 21 à 49 euros la bouteille.
Décibels?
Musique d'ambiance. Guère plus de 45 dB.
Addition?
Deux apéritifs (bière et carcadé), deux entrées, deux plats, deux thés gourmands, une bouteille de vin: 123,50 euros.
On y retourne?
Pour l'ambiance, le service amical et les déclinaisons des grands classiques de cette cuisine. Et, cet été, pour profiter du jardin.

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Devant un verre de bière libanaise et un 'carcadé' réinterprété (cava, hibiscus, vodka, menthe et sucre), nous choisissons notre menu. Nous démarrons par un traditionnel mezze: houmous, taboulé, feuilleté de volaille aux raisins secs, gambas et noix, purée d'aubergines, feta. L'huile d'argan apporte sa personnalité à ce grand classique des hors d'oeuvres dont, il faut le souligner, les ingrédients mis en oeuvre sont de remarquable fraîcheur.

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Arrive ensuite un tajine de caille farcie de raisins secs et de pignons. Les légumes sont nombreux et le bouillon les accompagnant justement épicé comme nous l'avons demandé, car, oui, le chef demande au client ce qu'il préfère comme note relevée, épicée, de son plat. Dans mon assiette, des grenades berbères, variante maghrébine des pieds et paquets provençaux, soit un voile de tripes d'agneau farci de kefta de boeuf aux arômes orientaux. Semoule et généreux bouillon légèrement tomaté aux légumes croquants accompagnent ce plat copieux et très goûteux. Dans les verres, un rouge libanais servi légèrement rafraîchi, Les Brétèches de Kefraya.

Pour terminer, un thé gourmand: thé, bien sûr à la menthe fraîche, et quelques pâtisseries typiques du Maghreb. Un léger regret à l'issue du repas: le pain en accompagnement n'est pas celui auquel on s'attend, celui -traditionnel- des pays visités dans l'assiette. Et le beurre est déposé dans une corbeille avec du pain industriel réchauffé au four... Pas d'huile d'olive proposée. Dommage.

Accueil et service souriant, détendu. Et il faut demander au chef de venir discuter avec vous en fin de repas. Il évoquera volontiers son pays natal (Algérie) ou d'adoption (Belgique) ainsi que sa passion de la cuisine orientale.

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