Des plats classiques de la cuisine italienne comme des pâtes "allo scoglio" et du tiramisu: voilà quelques spécialités de ce nouveau restaurant en province du Hainaut.
Cela fait cinq mois qu’il est ouvert à l’initiative d’une famille qui tenait auparavant le restaurant "La Barca" à Gilly. Une famille? Un clan plutôt. Chez les Gucciardo, le grand-père Calogero seconde le chef en cuisine pour les pâtisseries. Le père, Bertino, est en salle ainsi que Vincenzo, le beau-fils. Quant à Giulia qui a donné son prénom à l’établissement, il s’agit de la fille de Vincenzo.
Le chef, c’est Patrick Honkou, d’origine togolaise, que l’on a jadis croisé au Vieux Boitsfort, le restaurant de Philippe Gillet alors consacré par une étoile au Michelin et aussi au Mamy Louise. Le lieu est tout neuf. Une construction résolument contemporaine dotée de vastes surfaces vitrées.
La grande salle de la Villa Giulia, lumineuse, offre son plancher en bois clair, ses murs aux tons beiges et gris, ses boules lumineuses plongeant sur les tables, ses chaises tantôt ocres, tantôt noires, ses stores vénitiens. Elle donne sur une terrasse à l’arrière qui sera inaugurée dès les premiers beaux jours.
On consulte la carte en dégustant notre apéritif adapté à l’ambiance locale: un Campari soda et un Américano. On nous apporte une mise en bouche: une originale mousse de viande de bœuf, de type ragoût, aux poivrons, servie avec un grisini. Et l’on dépose pain et beurre sur la table. Tiens, curieux, pas d’huile d’olive.
"Voilà un repas classique, bien exécuté, dans un cadre moderne."Patrick Fiévez
Comme entrée, ma complice de table a choisi un carpaccio de bœuf à la crème de truffe. Et arrive aussi mon carpaccio de saumon et espadon agrémenté de câpres et leur version XL, des caprons, pleurotes rôties froides (dans l’esprit antipasti) et huile de basilic. Mention très bien.
Pour suivre, ma voisine a élu un plat italien traditionnel de la cuisine maritime du pays, des spaghetti "allo scoglio". Cette expression signifie littéralement "au rocher". Un plat de pâtes accompagné de mollusques et crustacés. Dans son assiette, moules, palourdes, scampi et gambas se font la fête: elle apprécie!
Perso, j’avais envie d’un classique de la cuisine italienne: des escalopes de veau au vin de Marsala. Une assiette copieuse…Avec champignons, tomates séchées et en grappes émondées. La sauce est aussi abondante (mais il vaut mieux trop que pas assez) et ce vin doux sicilien (devenu malheureusement ringard) a été flambé. Des pâtes fraîches accompagnent le plat.
Comme dessert, un tout aussi classique tiramisu servi en bocal (weck) et généreux en Amaretto: il y avait longtemps que je n’en avais plus mangé un aussi bon. Et des profiteroles (trois gros) tout aussi excellentes, servies avec un chocolat de caractère. Belle finale.
Et dans nos verres? Un blanc assez confidentiel de l’appellation des Abruzzes Terre di Chieti de pur cépage pecorino (rien à voir, donc, avec le fromage du même nom) et un rouge de la même région: un Montepulciano atypique, souple, sur la fraîcheur et le fruité, servi au verre en magnum (ce dernier sagement facturé à 42 euros). Voilà un repas classique, bien exécuté, dans un cadre moderne.
Adresse?
231a, rue du Wainage, 6220 Fleurus (Lambusart)
Tél. 071/48.80.53, Fermé les mardis
Sommelier?
Carte exclusivement italienne où l’on retrouve des références en blanc et rouge de quasi toutes les régions viticoles de l'Italie. Chaque vin est présenté en quelques lignes avec mention des cépages.
Addition?
Deux apéritifs, deux entrées, plats et desserts, une bouteille de vin blanc et deux verres de rouge, un total de 134,50 euros.
Décibels?
Faibles… Un dispositif anti bruit qui règle le volume sonore est intégré au plafond.
On y retourne?
En été, pour bénéficier de la terrasse qui donne sur une prairie, au calme donc.