Romuald Blyweert apporte une nouvelle jeunesse au Saint Hadelin de Celles.
Romuald Blyweert apporte une nouvelle jeunesse au Saint Hadelin de Celles.

Testé: la cuisine rustique de Saint Hadelin à Celles

Jan Scheidtweiler s’attable au Saint Hadelin à Celles: une nouvelle histoire dans un cadre ancien.

À Celles, beaucoup de choses tournent autour de Saint Hadelin. Après la mort de ce moine au VIIe siècle, le pittoresque village entre Dinant et Ciney est devenu un lieu de pèlerinage doté d’une imposante collégiale. Il était dès lors évident que le meilleur restaurant de Celles ne pouvait que porter le nom du célèbre moine.

Le restaurant Saint Hadelin n’est pas neuf, mais il a une nouvelle histoire à raconter. Jusqu’à l’année dernière, il faisait partie d’un hôtel dont les chambres donnent sur la collégiale et les prairies environnantes. L’été dernier, ses exploitants ont décidé de se consacrer pleinement à l’hôtel et ont vendu le restaurant à Romuald Blyweert, un chef qui a appris les finesses gastronomiques à la plage d’Amée à Namur et à l’hostellerie Gilain à Sorinnes. Le chef a donc repris un établissement clé sur porte. Et, grâce à une rénovation récente, le Saint Hadelin allie murs anciens et confort contemporain. Les 32 places sont réparties dans des petites salles sur différents niveaux, permettent de dîner en toute intimité.

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Le chef enveloppe une mini brunoise de légumes dans un rouleau d’algues style maki.

Les produits de luxe, facturés à des prix élevés à la carte, illustrent l’ambition du jeune chef: langoustines et risotto aux salsifis (35 euros), carpaccio de Saint-Jacques (27 euros) et ris de veau aux giroles (40 euros) sont aussi très alléchants. Par contre, les trois menus dégustation, qui portent le prénom des fils du chef sont, eux, proposés à des prix très raisonnables: le trois services est facturé 38 euros et le cinq services, 60 euros.

À ce prix, il ne faut bien sûr pas s’attendre à des produits de luxe comme ceux proposés à la carte, mais c’est un bon choix, car les deux amuse-bouches et l’entrée permettent au chef de faire preuve de créativité végétarienne: il parachève un morceau de pâte à pizza soufflée avec du panais et de l’oignon rouge aigre-doux. Autre surprise: il enveloppe une minibrunoise de légumes dans un rouleau d’algues style maki, surmonté de fines tranches de betterave jaune sur lesquelles le sommelier Cédric Deblandre vient râper du raifort frais. Une préparation bien conçue, bien que manquant légèrement d’intensité gustative.

Il en va de même pour le plat principal, une création savoureuse autour du veau. Les poireaux et les oignons des Cévennes sont natures, mais demanderaient aussi à être un peu plus relevés, un bémol que la viande de qualité supérieure et l’excellent jus compensent plus que largement.

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Bref, le Saint Hadelin est prêt à accueillir les amateurs de bonne chère et à vivre pleinement sa nouvelle vie.

Adresse
Route de Neufchâteau 21, 5561 Houyet (Celles). Tél 082/66.64.42 www.lesainthadelin.be
Fermé le mercredi et le jeudi.
Addition
121,50 euros pour deux couverts.
Sommelier
Carte de 125 vins signée Cédric Deblandre (ex-Hostellerie Lafarques). Vin au verre (7 euros) en pairing avec le menu: un gamay de la Côte Roannaise et un gewürtztraminer.
Décibels
Avec ses murs anciens et sa salle à manger divisée en plusieurs niches conviviales, ce restaurant est confortable et son acoustique est agréable.
On y retourne?
Ce restaurant a un beau potentiel. Reste à voir comment le chef va évoluer. J’y retournerai avec plaisir.

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