Inge Onsea (42) dirige le label Essentiel avec son mari Esfan Eghtessadi

Trois créatrices nous ouvrent les portes de leur dressing. Sabato est allé jeter un œil chez Fabienne Delvigne, Lenny Leleu et Inge Onsea. Si leurs styles sont différents, leurs garde-robes présentent des similitudes frappantes : elles ne sont jamais assez grandes et foisonnent de talons de 15 cm. reportage : Veerle helsen photo : thomas de bruyne

Les gens ne me croient jamais quand je leur dis que je ne réfléchis jamais à ma tenue. Je m’habille en 10 minutes, mais j’ai tellement de trucs spéciaux que j’attire toujours l’attention. Avec un métier prenant et deux enfants, je n’ai pratiquement jamais le temps de tergiverser : je prends une paire de chaussures déjantées et mon fashion statement est vite fait, bien fait. Beaucoup de pièces de ma garde-robe sont un peu folles et tendent vers le kitsch. J’ai rarement un look ordinaire. Par exemple, lorsque je vais faire mes courses en jogging, je parachève l’ensemble avec des talons exagérément hauts. Je n’ai pratiquement pas de gris ni de noir. La couleur égaye : chez Essentiel, nous en sommes intimement convaincus. Chaque collection comporte en moyenne une trentaine de couleurs et c’est précisément pour cette raison que certains clients viennent chez nous. La mode, c’est mon business, je suis l’enseigne de ma marque. C’est un peu comme un chirurgien esthétique qui aurait beaucoup de rides : lui ferez-vous confiance ?

Une semaine, je shoppe chez Chloé ou Stella McCartney et, quelques semaines plus tard, me voilà chez Jil Sander ou Givenchy. Je ne suis pas une cliente fidèle. Mon armoire est un mix de marques : Véronique Leroy, Sonia Rykiel, Yves Saint Laurent, Roland Mouret, Acne, Isabelle Marant, Zara, Dior, Lanvin, H&M, Topshop, Dries Van Noten, Fausto Puglisi, etc. Paris, Londres, New York, Bruxelles, Hong Kong, Anvers. High & low, mix ’n match. Les vêtements ne me séduisent pas à cause de leur étiquette : j’achète une pièce parce qu’elle me plaît, peu importe la marque. J’achète même des vêtements de seconde main et, de temps en temps, sur net-a-porter.com. Certains mois, je dépense plus de 1.000 euros. J’ai tellement de vêtements que je les range à différents endroits de la maison. J’ai trois 3 dressings en tout. La pièce la plus chère est une veste de Derek Lam à 1.900 euros. Et elle était soldée à 50% !

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Je dis toujours que je suis née sur des talons. On n’a jamais trop de chaussures. J’en ai plus de 100 paires. C’est le seul accessoire que je n’achèterai jamais dans un magasin bon marché : pour les chaussures, la qualité est impérative. Mon adresse magique, c’est Coccodrillo, à Anvers : je ne peux pas passer devant sans acheter une paire de leur merveilleux assortiment. En ce qui concerne le style, plus les talons sont hauts, mieux c’est.

Mon style est résolument sexy avec un brin de folie. On me verra rarement en mini-jupe avec un décolleté plongeant. Je préfère ne pas être trop cliché, ça tue le côté séduisant. Ma pièce préférée ? Une paire de chaussures Gucci noires avec des studs dorés, que tout le monde trouve affreuses. " C’est vraiment trop laid. Je t’interdis de les acheter ! ", m’avait déclaré mon mari. Mais, en matière de vêtements, je ne l’écoute jamais. Et je ne l’ai pas regretté une seconde !

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