Peter D'Hondt, juge au tribunal de police, nous parle de son Lynch-Bages 1990. texte : Stéphane Godfroid chaque semaine, @filipsalmon nous fait un petit topo du vin dans le monde virtuel.
Pour moi, 2011 a été l’année Twitter. Nous y revoilà, allez-vous penser. Twitter pour le printemps arabe, Twitter pour le Pukkelpop, Twitter pour la formation du gouvernement et, maintenant, Twitter dans les pages consacrées au vin de ce Sabato new look … Franchement, est-ce vraiment nécessaire ? Oui, car si 2011 a été l’année Twitter, c’est parce qu’un nouveau monde des vins m’a été révélé en ligne et, en l’occurrence, via Twitter.
Mais revenons au 19 décembre 2010. Je ne sais plus précisément pourquoi, mais c’est ce jour-là que j’ai décidé de me créer un compte Twitter. Mon premier tweet ? Quelque chose d’idiot sur l’abondance de la neige sur ma terrasse mais, très vite, je me mets à la recherche de sujets relatifs au vin. Surprise, cela s’avère assez facile : il suffit de taper vin ou wine dans la barre de recherche de Twitter pour obtenir une foule de twitterers à suivre. La combinaison vin-internet n’est pas nouvelle mais, au nom du ciel, par où commencer ? Qui suivre et ne pas suivre ?
Fast forward. Juin 2011 : j’ai découvert quelques articles intéressants sur le vin de signature internationale et émanant d’instituts ou de magazines. Pas vraiment beaucoup de personnes passionnantes, et encore moins de Belges. Jusqu’à ce que @jellederoeck, un jeune bruxellois architecte et blogueur vin, apparaisse dans ma timeline et me demande qui, en Belgique, twitte sur le vin. Ce premier contact génère un enchaînement de retweets des personnes qui transmettent votre tweet , le genre de plan qui rend Twitter si génial. La demande de Jelle amplifiée par ce mégaphone virtuel, voilà qu’apparaît @wijnblogbe, soit Peter Vergote, blogueur pour amateurs de vin qui, dans la vraie vie, est legal & administrative manager dans l’entreprise Internet DNS.be. Un peu plus tard, @wijnkennis (Wim Sas, professeur d’œnologie et marchand de vin), @vinama (le sommelier-marketeur Olaf Leenders) et Stijn Van Der Beken, alias @winesandcycles, font leur entrée. Ce dernier nom vous dit peut-être quelque chose. Il y a quelques années, Van Der Beken était sommelier au Hof van Cleve, avant de lancer son commerce de vin (wijnvanstijn.be), de se faire sommelier à la demande et de travailler chez R&R, un excellent caviste de Heusden spécialisé dans le Rhône et la Bourgogne (www.rrrhone.be).
Sur Twitter, Stijn informe ses suiveurs des dégustations de son commerce (le marketing n’est jamais loin), mais parle aussi régulièrement de bons restaurants à vin (Op weg naar Thuin, Les Vrais Soudeurs, le restaurant raffiné d’un autodidacte doté d’un excellent nez) et donne des conseils mets et vin : " Foie d’oie et griottes ? Un vin rouge porté par le fruit, sans tannins, mais structuré, comme un Domaine Anglore " . Ou bien il fait découvrir ses favoris : " Quelle bouteille, ce Chambolle-Musigny 1er Cru de Pacalet 2007 ! "
L’un des meilleurs sommeliers du pays vous fait partager ses connaissances et sa passion. Voilà pour moi une raison plus que suffisante d’essayer Twitter. Allez, zou !, tous en ligne !
" En fait, je ne sais pas vraiment pourquoi, mais j’adore les Château Lynch-Bages depuis très longtemps. Le millésime 1990, surtout, me séduit particulièrement. Il ne m’en reste plus que trois bouteilles. "
" Lynch-Bages a été le premier grand vin que j’aie acheté. Je l’aime légèrement frais, vers les 15 °C. Mais il ne faut pas qu’il soit plus froid. Ce domaine m’intrigue. Aujourd’hui, le prix de ce vin n’est hélas plus aussi réjouissant. "
" Je suis un grand amateur de cabernet sauvignon. En ce qui concerne ce cépage, le meilleur du Bordelais devient vite la destination finale. C’est justement à cause du prix des grandes bouteilles françaises que je suis passé aux crus bourgeois, ou bien à des vins du monde, de qualité comme l’incomparable Thelema sud-africain, par exemple. J’apprécie aussi les bons vins italiens, comme le Brunello. They play bad, but they perform well, je trouve et ça me plaît. "
Le CHÂTEAU LYNCH-BAGES est l’un des grands domaines viticoles de l’appellation Pauillac. Il s’agit d’un vin robuste et intense qui, dans les meilleures années, est d’une grande souplesse. L’influente famille Cazes fait la pluie et le beau temps dans ce domaine. Cette excellente bouteille revient aujourd’hui à 200 euros environ.