Christian Salez | Le Belge qui, après Delvaux et Apple, s'attaque à Europalia

Le samedi de Christian Salez, directeur général d'Europalia: écouter Miles Davis en solitaire, cultiver des cornichons et regarder un bon vieux Belmondo.

Christian Salez (57 ans)

  • Directeur général d'Europalia.
  • Administrateur de sociétés, dont la marque de lingerie Van de Velde et le label de bijoux Wouters & Hendrix.

"Le samedi est un jour de transition entre la semaine, super chargée, et le dimanche, un jour de pause totale", avoue Christian Salez (57 ans), directeur général d'Europalia depuis le mois d'août. "Le nom d'Europalia est connu, mais nombreux sont ceux qui ont oublié ce qu'il représente. Je voudrais redonner une identité à ce festival artistique."

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Avant Europalia, Salez a été pendant sept ans CEO de la maison Delvaux et quatre ans directeur général pour Apple Europe. "Mon ambition est d'avoir un impact et l'art en a incontestablement un. La mission de cet événement est très pertinente, car l'art peut rapprocher les gens. Je sais aussi compter, et j'ai l'habitude de travailler avec des petites marges. Le fait de n'avoir aucune prétention artistique me rend très complémentaire."

"Le nom d'Europalia est connu, mais nombreux sont ceux qui ont oublié ce qu'il représente. Je voudrais redonner une identité à ce festival artistique."
Christian Salez
Directeur général d'Europalia
Johan Lolos | Photographe, globe-trotter et star d'Instagram
Christian Salez, directeur général d'Europalia.
Christian Salez, directeur général d'Europalia.
©Diego Franssens

7h30 | "J'aime bien faire la grasse matinée le samedi, mais je n'y parviens jamais. L'avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt! Le matin, je profite du calme, pendant que ma famille dort encore (Salez a trois filles, dont une qui vit encore à la maison, NDLR.). J'écoute du jazz, Miles Davis ou Stan Getz. Tous les membres de ma famille n'en sont pas fans, c'est pour cela que la programmation musicale change au fur et à mesure de l'apparition des uns et des autres dans la cuisine."

7h45 | "C'est l'heure d'un petit déjeuner léger: des épinards étuvés avec un œuf. Le dimanche, nous prenons le temps pour un brunch élaboré. Je suis un adepte de la 'règle des 80 pour cent': je ne mange jamais jusqu'à être rassasié à 100 pour cent."

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8h00 | "J'essaie depuis des années de dresser notre chien à aller chercher les journaux dans la boîte aux lettres, mais ça ne marche pas! (rires). En plus de quelques titres néerlandophones, je lis le Financial Times et Le Figaro ou Le Monde. En semaine, j'ai à peine le temps de parcourir les gros titres, mais, le week-end, j'en profite pour lire des articles plus longs."

10h00 | "Nous avons une petite serre avec des tomates, des cornichons, des brocolis et des concombres, dans laquelle j'aime travailler. Je cultive également des herbes aromatiques un peu spéciales et des légumes oubliés, ainsi que des fleurs comestibles. Mais je n'arrive jamais à tout maîtriser; la nature a toujours le dessus. Ça me détend, car mon travail est source de stress. En général, plus les circonstances sont difficiles, plus je deviens calme! (rires) J'aime travailler pour des marques qui présentent un décalage entre la perception et la réalité. Des marques qui brillent, mais qui représentent un défi commercial."

Christian Salez apprécie une sortie à vélo le samedi.
Christian Salez apprécie une sortie à vélo le samedi.
©Diego Franssens

11h00 | "C'est le moment de faire une demi-heure ou trois quarts d'heure de promenade à vélo ou à pied. Les sorties plus longues sont réservées au dimanche. Faire un peu d'exercice le samedi, c'est important, car le lendemain, je suis confronté à des sportifs chevronnés."

12h00 | "Je me rends à Anvers, où j'accompagne Ilse et Tim pour leur concept store et restaurant Graanmarkt 13 depuis des années. Je passe les voir, puis je fais un tour dans les boutiques du quartier. Lorsqu'on accompagne des entreprises créatives, il faut être en phase avec ce qui se passe et l'air du temps. Souvent, ma femme ou une de nos trois filles m'accompagne, pour le plaisir du lèche-vitrine."

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14h30 | "Au marché de notre village, je vais chercher des produits pour le repas que je prépare le dimanche. Ici, on continue à aller au marché juste pour faire ses courses. Il n'est pas devenu un rendez-vous comme d'autres, un lieu où l'on se retrouve entre amis pour manger et boire."

15h00 | "Nous accueillons des amis pour un repas qui n'est ni un lunch ni un dîner, mais un long après-midi passé à table. Mon épouse et moi aimons faire des entorses aux rituels. J'aide en cuisine, mais je ne cuisine que le dimanche et uniquement pour mes proches parce qu'il m’arrive régulièrement de rater un plat!" (rires)

19h00 | "C'est l'heure de travailler. En général, je passe en revue les chiffres d'une des activités dans lesquelles je suis impliqué. Parfois, j'ai une réunion Zoom, mais je ne l'accepte que si c'est urgent. Mais quoi que je fasse, ça ne doit jamais durer plus d'une heure."

20h00 | "Je ne regarde jamais la télévision le samedi soir. Soit nous prolongeons la soirée avec nos amis, soit les filles qui ne vivent plus à la maison nous font une visite surprise et restent pour la nuit. Ou bien nous allons chez des amis. Nous n'avons pas vraiment de schéma établi."

00h00 | "Je ne vais jamais me coucher tôt. En général, je regarde encore un film des années 60 ou 70 en streaming, comme un bon vieux Belmondo. Je viens de regarder 'À la recherche de Carlos Ghosn', un documentaire sur la chute de l'ancien CEO de Renault Nissan. Je l'ai rencontré une fois, dans les années 90, quand je travaillais pour l'agence de publicité TBWA. Après le film, je lis un dernier article de presse pour me détendre. Je suis alors tout à fait prêt pour mon dimanche."

Europalia "Georgia"
| Quand | Du 4 octobre au 14 janvier 2024
| Site web | europalia.eu

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