Le samedi à Ibiza de l’actrice et dramaturge Sachli Gholamalizad: chiner au marché aux puces, prendre un long lunch tardif et auditionner via Zoom.
"Je travaille souvent le week-end." Sachli Gholamalizad (40 ans) organise des performances, de la musique et de la danse au musée de la mode d’Anvers, ouvert pour l’occasion. Et le 14 avril, elle prendra le micro pour donner un spectacle vocal en anglais et en persan sur la performance de l’artiste queer irano-parisienne Sorour Darabi, la voix de la révélation pop Lafawndah et la poésie de l’écrivain-dramaturge sud-africain Kopano Maroga. La Belgo-Iranienne a étudié les arts dramatiques au RITCS à Bruxelles et joué dans des séries télé, au cinéma, dont "La Merditude des choses" et au théâtre. "Au Musée, je rends hommage à des performers au sens large du terme", explique-t-elle.
8h30 – "Le samedi, nous nous levons tôt. Nous prenons le petit déjeuner et préparons Rumi, notre fille de deux ans. Mon compagnon, Bart, est architecte d’intérieur. Toute la famille l’a suivi à Ibiza où il menait l’un de ses projets, qui a finalement été annulé juste avant notre départ, mais il avait d’autres contacts et nous voulions voir si nous pouvions mener un autre style de vie de famille, dans la nature."
"Ma série préférée:
"Jeen-Yuhs", un documentaire sur Netflix consacré à Kanye West - chanteur, businessman et icône mondiale - est top."
9h30 – "Bart a l’âme d’un collectionneur et nous entraîne au marché aux puces de Sant Jordi. On y trouve toutes sortes d’objets hippies et plein de petites merveilles. Chiner prend un certain temps, avec une pause sandwich et café. C’est le rendez-vous des Ibiziens: il y règne une ambiance authentique."
12h30 – "Nous rentrons à la maison pour que Rumi fasse sa sieste ou bien nous la faisons dormir un moment dans la voiture."
14h30 – "Nous prenons un long lunch avec des amis, près de la plage. Nous avons une longue liste de restaurants, aussi bien branchés que simples, que nous choisissons en fonction du temps et de notre humeur. "Sa Caleta", sur la baie du même nom, est un classique. Assez chic, sans être guindé. Et la paella est excellente."
16h30 – "Nous faisons une promenade ou nous jouons dans le sable avec notre fille, les pieds dans l’eau. Ces activités toutes simples nous font du bien. Ici aussi Rumi va à la garderie pendant la semaine, car Bart et moi travaillons. Le week-end est consacré à la famille, comme d’habitude."
18h30 – "Nous étirons la journée au maximum afin de voir le coucher du soleil. C’est ici qu’il est le plus beau. Nous vivons dans le nord, dans le très paisible "campo", où les couchers de soleil sont moins spectaculaires, sauf à la Moon Beach, notre plage de galets préférée."
19h45 – "Une pomme ou un toast pour nous et, pour Rumi, des légumes frais: c’est notre repas du samedi soir."
20h00 – "C’est l’heure du coucher pour Rumi, après un peu de lecture et des câlins."
20h30 – "Je travaille encore un peu: je prépare les performances au MoMu, je fais des recherches pour un nouveau spectacle ou j’auditionne. Mon agenda est un casse-tête: c’est amusant pour moi, mais fatigant pour ma famille."
22h00 – "Un samedi classique se termine dans la détente. Je regarde "Jeen-Yuhs", le documentaire Netflix consacré Kanye West, ou je fais une demi-heure de méditation ou de yoga. Je ressens un besoin de mouvement et de sérénité, mais bon, ça ne marche pas toujours."
23h00 – "Je n’ai jamais trouvé que le samedi était le meilleur soir pour sortir. Avant, je préférais même sortir pendant la semaine: les soirées sont plus folles, avec des gens plus chouettes et des rebondissements plus inattendus. Je recherche l’atypique en toute chose. Maintenant, je resterais bien debout jusqu’à minuit passé, mais à 6h30, Rumi se réveille et je dois être présente. Il m’est impossible de m’endormir à 22 heures, même si je me force. J’ai déjà si peu de temps à moi... Et, bien souvent, il y a encore du nettoyage ou une autre corvée domestique à faire. Avoir du temps est un combat contre moi-même."