Sa voiture de tous les jours, une Alfa Romeo 159 Sportwagon (2010), et la Fiat 500 TwinAir (2011) de Madame ont leur place dans les garages de la maison, comme sa moto Guzzi 850 T3 (1976). Par contre, pour ses voitures de collection, Ivo t'Jampens (63 ans) dispose d'un garage à trois portes. "Heureusement, il est assez grand pour toutes les cinq!", s'exclame-t-il en riant.
On y trouve sa très rare Moretti 500 Minimaxi bleu ciel. "Un des derniers modèles construits par Moretti Motor Company sur base de la Fiat 500. Ensuite, ils sont passés à la 126." Et une voiture belge d'origine, achetée en 1973 par une dame. Huit ans plus tard, elle l'a rapportée au garagiste qui l'a utilisée pendant 25 ans dans le sud de la France. "Quand je l'ai rachetée, il l'avait remise en ordre sur le plan mécanique. Je me suis chargé de l'aspect visuel. Et des paniers tressés, une spécialité de Bornem. Le volant en bois est d'origine. À l'occasion du soixantième anniversaire de la 500, au début de l'année, nous sommes allés à un rassemblement en Italie. Sur les 1.200, c'était la seule Moretti!"
Le buggy se trouve près de la Fiat 500 (1972). "C'est avec elle que tout a commencé, en 1991. Je l'ai achetée dans un état impeccable, mais, quand j'ai voulu la poncer, je suis passé à travers la carrosserie. Sa restauration a duré quatre ans et m'a coûté beaucoup d'effort et d'argent. Elle a même eu un bain de zinc pour qu'elle ne rouille plus jamais. Les pièces Abarth ont fait passer le moteur de 18 à 28 ch, parfait sur l'autoroute! L'année prochaine, nous la prendrons pour aller en Italie par les petites routes. On ne trouve plus de pièces d'origine pour ce type de 500, seulement des imitations. En Pologne, il y en a de flambant neuves qui coûtent entre 20.000 et 25.000 euros."
Ce passionné est membre de sept clubs, en plus de présider le Fiat Club Belgio. "C'est mon épouse qui a vu cette 500 à vendre. Par la suite, ma passion l'a ennuyée car je n'étais plus jamais à la maison. Maintenant, elle siège au conseil d'administration et fait le magazine du club qui compte 300 membres, dont 20 à 30 assistent aux rassemblements qui ont lieu tous les mois."
"Je viens d'acheter une Fiat Barchetta (1997), dite la "barquette", avec un moteur 1,8 litres de 130 chevaux et seulement 70.000 kilomètres au compteur. Elle est très agréable à conduire, elle n'a pas d'ABS, mais des détails italiens typiques, à l'intérieur et à l'extérieur."
"Mon premier travail, c'était chez Upjohn, une société pharmaceutique qui a fusionné avec Pfizer. Pour aller au boulot, j'ai reçu une Fiat 128 d'occasion. En 1977, j'ai acheté la Seat 1430 Sport Coupé, également vendue chez les concessionnaires Fiat -c'est là et non chez Volkswagen que la marque Seat s'est développée. C'était ma première voiture neuve. J'avais 174.000 francs sur mon livret d'épargne et elle en coûtait 175.000 (environ 4.400 euros). 12 ans et 300.000 kilomètres plus tard, je l'ai revendue. Aujourd'hui encore, je trouve qu'elle était top. J'ai trouvé cet exemplaire de 1978 chez Guy Moerenhout, un spécialiste d'Abarth. Comme mon épouse n'était pas au courant, je l'ai cachée pendant des mois."
Ivo t'Jampens
Ex-collaborateur labo chez Pfizer.
La première: Fiat 128 1100.
La meilleure: Alfa Romeo 156 Sportwagon.
La pire: aucune.
Le rêve: Ferrari Dino.
Sa pièce maîtresse, c'est l'Alfa Romeo 1750 Spider Veloce (1969) gris argenté, une couleur qui fait ressortir les courbes et les ombres de la carrosserie. "J'en rêvais depuis l'avoir vue dans 'Le Lauréat'. Quand nous sommes allés au restaurant pour fêter mes soixante ans, mon épouse me l'a offerte -en modèle réduit!- devant toute la famille, pour me dire que je pouvais en acheter une! N'écrivez pas que je me prends pour Dustin Hoffman!", s'exclame-t-il en riant. "Récemment, j'ai participé à un concours d'élégance à Zolder. Elle n'est pas parfaite, mais tant pis. Elle vient de Californie, elle est d'origine et il n'y a pas la moindre soudure. Elle a été restaurée chez Jan Steutel, aux Pays-Bas, où je la fais aussi régler tous les ans. À partir de 2.500 tours, vous avez ce superbe son Alfa. Vous voulez l'écouter?"
"Nous la prenons presque chaque année pour aller à Padoue. Elle a un coffre plat mais spacieux. Et elle est super fiable. Je n'ai jamais eu de gros problèmes mécaniques avec mes italiennes. Mon frère vend des allemandes, comme Porsche et Mercedes. Je n'ai jamais été son client!" (Rires)