Piet De Koning avec son amour de jeunesse, la Volvo P221 Amazon Combi (1966).
Piet De Koning avec son amour de jeunesse, la Volvo P221 Amazon Combi (1966).
© Thomas Vanhaute

"Collectionner des oldtimers est une maladie, mais ce n'est pas contagieux"

Visite au fil des garages belges. Cette semaine: la collection éclectique de Piet 'Mobilus' De Koning.

Piet De Koning (63 ans) nous montre une photo encadrée. "C'est mon oncle Constant. Il était pilote d'essai chez Minerva, à Anvers, le constructeur qui a remporté en 1928, la Coupe Internationale des Alpes. C'est mon oncle qui a livré une Minerva au roi Albert Ier et lui a appris à la conduire. Je ne l'ai jamais connu, il est décédé assez jeune, à cinquante ans. C'est son épouse, tante Irma, qui nous racontait toutes ces histoires et, elle, elle est devenue centenaire."

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L'habitacle de la Volvo Amazon Combi (1966).
L'habitacle de la Volvo Amazon Combi (1966).
© Thomas Vanhaute

Le retraité ne vit ici que depuis l'année dernière: il lui fallait un garage. Au mur, entre les photos encadrées consacrées à l'automobile et les vieilles plaques d'immatriculation, se trouve une phrase qui résume sa philosophie, 'What happens in the garage stays in the garage'. "Depuis mon plus jeune âge, je suis passionné par tout ce qui roule. Avec mes Lego, je construisais plein de choses. Je voulais devenir mécanicien, mais mon père donnait cours dans l'enseignement technique et, comme c'est souvent le cas, il avait décidé que je ferai mes humanités. Il y a quinze ans, j'ai étudié la mécanique automobile via Syntra. Je fais de petites améliorations, mais je ne suis pas un grand mécanicien."

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Sa dernière trouvaille, une Austin 10 Lichfield (1935).
Sa dernière trouvaille, une Austin 10 Lichfield (1935).
© Thomas Vanhaute

"Je voulais construire quelque chose moi-même et j'ai commencé par un vélo couché. Après l'avoir vendu, j'ai acheté deux Velorex, des tricycles tchèques. J'ai échangé l'un d'eux contre une Volkswagen Buggy, qui faisait fureur dans les années 70. Depuis lors, j'ai acheté et vendu une centaine de voitures. La plupart d'entre elles sont dans cet album photos. Pendant des années, le journal des petites annonces a été mon terrain de chasse. Le vendredi, je me levais plus tôt pour être parmi les premiers à lire les annonces. C'est une maladie, mais mon épouse est la preuve vivante qu'elle n'est pas contagieuse!"

Il a une prédilection pour les petites voitures et les minibus. "Au Gentsche Retrowielen, un club de 550 membres dont je suis secrétaire, on m'appelle Piet Mobilus. Je viens d'une famille de menuisiers et, au fil des ans, j'ai transformé huit minibus en camping-car. Le tout premier était un Volkswagen T1 Combi Split que j'avais acheté pour 10.000 francs belges de l'époque. En marge de mon travail dans un centre d'accompagnement d'élèves, je transformais des maisons et des camionnettes. Je travaillais donc à la fois avec des gens et des objets, comme une sorte de yin et de yang. Deux sources potentielles de joie très différentes, mais au résultat toujours incertain."

La Volkswagen Type 181 (1970) dans sa version civile.
La Volkswagen Type 181 (1970) dans sa version civile.
© Thomas Vanhaute

Piet De Koning 
Assistant social à la retraite

Voiture de tous les jours: Ford Tourneo Courier EcoBoost (2017).
La première: Autobianchi A112 (1977).
La meilleure: Mitsubishi L300 GLS (1990).
La pire: Innocenti Mini 120 (1979).
Vendues avec regret: Fiat 500 Topolino (1955) et Puma GTE (1973).
Le rêve: Volvo 1800 ES.

"À dix-huit ans, j'ai dessiné la Volkswagen Type 181 (1970), tout en rêvant de construire moi-même une telle carrosserie. Elle a été développée en 1969 pour la Bundeswehr. Celle-ci est la version civile. Mécaniquement, c'est une Coccinelle: le moteur est à l'arrière. Cet exemplaire vient du sud de la France. C'est assez brut, comme une boîte de conserve. En été, une fois les portes enlevées et le pare-brise aplati, c'est ce qui se rapproche le plus d'une motocyclette."

Le mini van Mitsubishi L300 GLS (1990) n'est pas un ancêtre courant. "J'en ai déjà eu cinq. Celui-ci, je suis allé le chercher en Suisse, chez un médecin qui l'utilisait uniquement le week-end. Il avait à peine 116.000 kilomètres au compteur. Un modèle de série, presque introuvable et un rêve à conduire! Je l'ai payé 3.000 euros. Si c'est beaucoup? Quand on voit ce que l'on paie aujourd'hui pour un Combi split délabré, ce n'est rien! Avec mes deux soeurs et mon frère, nous le prenons régulièrement le week-end."

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Piet Mobilus est allé chercher cette Mitsubishi L300 GLS (1990) en Suisse.
Piet Mobilus est allé chercher cette Mitsubishi L300 GLS (1990) en Suisse.
© Thomas Vanhaute

"La Mazda MX (1991) est un jouet moderne, mais elle a la régularité d'un ancêtre. Je l'ai achetée il y a un an et demi. La MX5 a été lancée en 1989 et n'était alors disponible qu'en blanc, rouge et bleu. C'est devenu une petite voiture culte. Par beau temps, elle est irrésistible."

L'Austin 10 (1935) n'est ici que depuis deux semaines. "Je l'ai dénichée sur un site web anglais. L'ancien propriétaire l'utilisait beaucoup, notamment pour aller en Corse. Entre 2011 et 2014, il l'a complètement restaurée. Lorsque je suis allé la chercher, l'homme à qui il l'avait achetée il y a trente ans était là lui aussi. Depuis lors, il m'a envoyé autant de mails que le vendeur: du coup, je connais son historique jusqu'en 1958."

© Thomas Vanhaute

"La Volvo P221 Amazon Combi (1966) est celle que j'ai depuis le plus longtemps, trois ans. C'est un amour de jeunesse. Je me sépare facilement de mes voitures, mais là, j'entre dans une phase où je veux garder ce que j'ai, ce qui fait rire son épouse."

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