Le samedi de l’ex-pilote de Formule 1 Thierry Boutsen

Le sabato de l’ex-pilote de Formule 1 et entrepreneur Thierry Boutsen: sur les traces d’Eddy Merckx, bricolage et cuisine italienne comme en 1984.

"Mes semaines sont bien remplies, mais le weekend, je lève le pied." Cette année, le circuit de Spa-Francorchamps fête son centenaire et, jusqu’au 28 novembre, l’événement se double  d’une exposition à Autoworld Bruxelles. C’est sur ce circuit que Thierry Boutsen (64 ans) a fait ses débuts, en 1983. "Un jour super important dans ma vie: ma première course en F1 et, en plus, sur le circuit de mon pays!"

Aujourd’hui, l’ex-pilote vit et travaille à Monaco. Il commercialise des jets privés, propose des services de décoration d’avions et de super yachts et, depuis 2018, avec son fils Cédric, il est actif dans le domaine des voitures historiques rares. "J’ai les voitures dans la peau. Ma mère dit que ma vie professionnelle a commencé à trois ans, quand j’ai annoncé que je voulais être pilote de F1."

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8h00 – "Je prends un bon petit déjeuner. J’ai 52 samedis différents par an. La semaine dernière, j’étais à bord d’un avion et, la semaine précédente, je faisais partie du jury du concours d’élégance du Grand Prix du Zoute. Le mois dernier, j’étais membre du jury du concours de Saint-Jean–Cap-Ferrat, sur la Côte d’Azur."

9h30 – "Je ne peux pas me passer de sport. Quand je suis à Monaco, je fais 120 kilomètres à vélo, parfois plus. Je prends le temps de rester en forme. Plus de vingt cyclistes professionnels vivent dans mon quartier et je croise souvent Philippe Gilbert. Le climat est idéal et les itinéraires sont super. Je roule jusqu’à Imperia, sur la Riviera, et je fais la montée à Poggio di San Remo. Quand j’ai rencontré Eddy Merckx par hasard, lors du Tour de France, en 2009, je n’avais encore jamais fait de vélo. Mais quand j’ai vu ses vélos high-tech, j’en ai voulu un. Il a rigolé et, deux semaines plus tard, une grosse boîte en carton a été livrée chez moi: elle contenait un EMX-5, le modèle sur lequel Tom Boonen roulait à l’époque. Depuis j’ai parcouru 60.000 kilomètres sur ce vélo. Le cyclisme, c’est aussi entretenir des relations et des amitiés. Et c’est un sport pour tous: qu’on soit riche ou pauvre, il faut pédaler!"

©Laurence Vander Elstraeten

14h00 – "Je déjeune avec Danièle et notre plus jeune fils. Ensuite, je fais une sieste."

16h00 – "Nous allons nous promener ou voir des amis. Je fais du bricolage et du jardinage dans notre petite maison à la montagne. Mais pas aujourd’hui: je vais dans mon garage pour travailler sur mes voitures et celles de mes amis. Ma Fiat Cinquecento de 1970 a besoin d’être révisée. C’est dans une petite voiture comme celle-ci que j’ai appris à conduire et je la conduis encore presque tous les jours pour circuler dans le quartier. J’en ai aussi une qui date de juillet 1957, que j’ai cherchée activement, car je suis né au mois d’août. Elle se trouve dans le showroom, comme la Williams-Renault au volant de laquelle j’ai gagné mon premier Grand Prix, en 1989. Bien que je ne sois pas un collectionneur dans l’âme, je ne me séparerai jamais de ces deux voitures. Je vends régulièrement mes propres voitures, comme ma Porsche 911, vendue il y a quelques années."

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19h00 – "Ma soirée est traditionnellement réservée à ma famille. Nous faisons régulièrement des crêpes. Notre fils aîné vit aux États-Unis et nous ne le voyons pas très souvent. Les deux suivants  viennent régulièrement nous voir. Et le plus jeune, qui a 17 ans, vit toujours avec nous. Ce soir, nous allons à La Salière, un charmant restaurant italien traditionnel, une institution à Monaco. J’y suis allé pour la première fois lors du Grand Prix en 1984 et j’y vais presque tous les samedis soirs, et avec grand plaisir."

22h30 – "Pour le moment, je lis un livre sur Bernard Tapie, qui vient de décéder. Je suis fasciné par la façon dont des gens comme lui, mais aussi Bernard Arnault et les Rothschild, ont fait fortune et développé leur pouvoir d’entrepreneur. Mais je ne lis pas très longtemps. Je ne vais jamais me coucher tard: pour être en forme le lendemain, j’ai besoin d’au moins huit heures de sommeil."

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