Le samedi du marathonien belge Bashir Abdi
Le sabato de l’athlète Bashir Abdi: prendre son petit déjeuner devant la télé, ne pas être seul (pour une fois) et savoir exactement ce qu’il y a dans son assiette.
Le sabato de l’athlète Bashir Abdi: prendre son petit déjeuner devant la télé, ne pas être seul (pour une fois) et savoir exactement ce qu’il y a dans son assiette.
"Le samedi, nous allons nous promener dans la nature en famille." À 32 ans, Bashir Abdi peut se targuer non seulement d’une médaille de bronze aux Jeux Olympiques, mais aussi d’être l’Européen le plus rapide de tous les temps au marathon. À la fin du mois dernier, il a remporté le marathon de Rotterdam en 2 h 3 min 36 s, pulvérisant ainsi le record précédent. Ces dernières semaines, il s’est octroyé un repos bien mérité, chez lui, à Gand. Il voulait rattraper du sommeil en retard, passer du temps en famille et s’impliquer dans son asbl: avec Bert Misplon, il a fondé Sportaround, qui propose aux jeunes de Gand des activités sportives gratuites après l’école. "La société m’a offert de nombreuses opportunités. C’est ma façon de lui rendre ce qu’elle m’a donné." À partir de lundi, il reprendra ses entraînements.
7h00 – "Il y a un monde de différence entre mes matinées en dehors de la saison et pendant la saison. Toute l’année, je suis programmé pour me lever à la même heure et enchaîner les kilomètres après un petit déjeuner léger. Maintenant, je dors le samedi jusqu’à ce que mes enfants (ma fille aînée Kadra a trois ans et mon fils Ibrahim, un an) me réveillent. Ils ont une énergie inépuisable, surtout le matin!"
8h00 – "Je prépare le petit déjeuner, que nous mangeons ensemble devant la télé. Comme mon épouse, Nimo, est enceinte, j’essaie d’assumer au maximum mes responsabilités à la maison."
10h30 – "Nous allons au parc naturel de Bourgoyen-Ossemeersen à Gand avec toute la famille. Je suis un ‘family man’ et j’apprécie le temps que nous pouvons passer ensemble. Ma famille ne m’accompagne pas quand je fais des stages ou des concours à l’étranger. La vie d’un athlète de haut niveau peut parfois être solitaire, alors je chéris ces moments. Mais j’aime aussi l’adrénaline et la discipline qui accompagnent le sport de haut niveau. Ma devise est la suivante: si vous rêvez petit, vous obtiendrez des petits résultats. En ce qui me concerne, sky is the limit! Je suis généralement très modeste lorsqu’il s’agit de prévoir des résultats ou des objectifs. Mais pour Rotterdam, j’avais placé la barre très haut: je savais que j’avais ce record européen en moi. Et je l’ai décroché."
12h00 – "Nous rentrons à la maison pour le repas de midi, ensuite les enfants font la sieste. J’aime aussi dormir un peu, pour rattraper mon manque de sommeil. Cette petite sieste de l’après-midi est désormais devenue un rituel qui m’accompagne même lors de mes camps d’entraînement dans le sud de la France."
15h00 – "Ma fille aînée sait déjà très bien ce qu’elle veut. En général, je lui demande ce qu’elle veut faire et je l’accompagne. Aujourd’hui, elle veut aller nager dans la pataugeoire du complexe récréatif de Rozebroeken et rendre visite à ses cousins."
18h00 – "Quand on a de jeunes enfants, on ne va pas très souvent au restaurant. Nous cuisinons généralement des repas sains le soir, sauf si ma fille nous demande de commander des pizzas. Avant une compétition, je choisis aussi l’option la plus saine de l’hôtel et, pendant les stages, nous allons parfois au restaurant, mais je préfère manger à la maison, car je sais exactement ce qu’il y a dans mon assiette."
22h00 – "Après avoir mis les enfants au lit, je regarde les actualités. Mon épouse et moi parcourons le catalogue Netflix, pour finalement revoir encore une fois ‘Prison Break’. C’est bien, parce que pendant la saison, je suis au lit dès 21 heures."