L'art nous touche. Quand une œuvre d'art vous a-t-elle vraiment émue pour la première fois?
Sabine Mund: “C’est au début des années 2000 que Jean Antoine, le mari d’Évelyne Axell, est venu me trouver, alors que j’étais rédactrice en chef du mensuel Arts Antiques Auctions. À l’époque, Évelyne Axell était presque une inconnue. Tout était à faire pour lui rendre la place qu’elle méritait dans l’histoire de l’art. Son œuvre m’a immédiatement plu par l’originalité de ses compositions, la diversité et la modernité de ses matériaux, et surtout sa façon de bousculer l’image de la femme, sensuelle et libérée, maîtresse de sa destinée. Je n’ai donc pas hésité à lui prêter ma plume dès que l’occasion s’en présentait.”
Dans quel art vous spécialisez-vous, et pourquoi?
Sabine Mund: “Je me suis vraiment spécialisée dans l’art belge lorsque j’ai commencé à travailler dans les salles de ventes, chez Pierre Bergé d’abord, chez Cornette de Saint Cyr et Bonhams Cornette de Saint Cyr ensuite. L’école belge de peinture est d’une richesse exceptionnelle. À côté des grandes figures telles que James Ensor, René Magritte et Paul Delvaux, une multitude d’artistes talentueux mériteraient d’être davantage connus à l’étranger. En moins de 25 ans, Évelyne Axell est passée du statut d’artiste belge inconnue à celui de grande star internationale du pop art, exposée dans les plus grands musées (MoMA, Tate Modern, Centre Pompidou) et les plus grandes collections (François Pinault). Cet exemple montre qu’une telle reconnaissance est possible lorsque les critères d’originalité et d’excellence sont réunis.”