Comment l'amour de l'art est-il entré dans votre vie?
Herwig Todts: “J'ai grandi dans un milieu où l'art et la culture étaient omniprésents, mais cela ne signifie pas que j’aie toujours voulu devenir conservateur. Beaucoup n'ont pas la chance d'être exposés à l'art dès leur plus jeune âge, ce qui les prive de découvrir à quel point il peut enrichir leur vie.”
Avec quel artiste (vivant ou mort) aimeriez-vous échanger des idées?
Herwig Todts: “Ma réponse ne vous surprendra pas: Ensor! Bien que je me sois plongé dans son œuvre pendant des années et que je le connaisse sous toutes les coutures grâce à ma thèse, pouvoir l'interviewer serait un rêve. Cela me permettrait enfin de vérifier si j'ai vraiment saisi l'essence de son art.”
Quel est l'aspect le plus beau de votre travail?
Herwig Todts: “Le privilège de flâner quotidiennement parmi les chefs-d'œuvre du KMSKA est inestimable. En tant que conservateur, se plonger dans les livres et apprendre constamment, discuter d'une grande œuvre d'art avec ses collègues, c'est une expérience unique. Travailler dans un musée est une activité passionnante!”
Comment voyez-vous l'évolution du musée et de son rôle social à l'avenir?
Herwig Todts: “Notre musée continuera de chercher un équilibre entre préserver les œuvres d'art et offrir des expériences significatives à un public diversifié. Nous devons rester attentifs aux évolutions sociétales et explorer de nouvelles formes de financement. Une réflexion critique sur ces changements est cruciale si nous voulons maintenir et renforcer notre rôle dans la société.”
Quelle est votre pièce préférée de la dernière exposition, et pourquoi?
Herwig Todts: “Vue de Bordighera (1884) de Claude Monet. Ce tableau a marqué un tournant décisif pour Ensor, en l'inspirant à emprunter une nouvelle voie artistique. Monet y démontre une maîtrise exceptionnelle de la couleur et de la lumière.”