Quand le couple a acheté la maison, la nature avait fait son œuvre: elle était recouverte de lierre. Il n’était évidemment pas envisageable de l’éliminer complètement, par respect pour le travail de Marc Corbiau, qui avait conçu un jardin sauvage de lierres, fougères, hautes herbes mousses. “En hiver, le soleil afflue généreusement quand les arbres environnants sont dénudés. En été, la maison est naturellement ombragée, à l’abri du feuillage: on vit ici en symbiose avec la nature. C’est exactement ce sentiment qui nous manquait lorsque nous vivions à Bruxelles. Nous avons tous les deux grandi à la campagne et nous apprécions de pouvoir offrir ce luxe à nos enfants. Ils jouent dans les bois. Plus ils sont dehors, mieux c’est”, commente le couple.
Pour l’architecte d’intérieur, la rénovation de la maison de Corbiau a représenté un défi très particulier. “Je tenais à respecter l’architecture, mais je voulais aussi l’adoucir et lui apporter une touche contemporaine. Chaque élément que nous y avons ajouté devait être bien pensé. C’est aussi pour cette raison qu’il m’a fallu autant de temps pour concevoir la table en pierre naturelle italienne parfaite, qui donne l’impression d’avoir toujours été là.”
Bien qu’ils aient complètement vidé la maison pour remplacer tous les éléments techniques et les sols, aucun changement n’a été apporté aux volumes, aux ouvertures des fenêtres ou à la circulation d’origine. Même les chambres des enfants sont restées aussi petites que lorsque Corbiau les avait conçues. “La seule chose qui a changé, c’est le passage vers la cuisine, qui était alors une pièce séparée”, explique Hardy. “L’intérieur est encore un peu en mode ‘work in progress’, mais comme nous n’avons ni cave ni grenier, nous devons réfléchir à ce que nous mettons dans la maison. Ici, il faut vivre de manière un peu minimaliste.”
Plein pot
Dans son garage, Catleen le Hardy a installé un atelier de céramique. “Je voulais me consacrer à quelque chose dont le résultat soit directement visible. Et, de préférence, quelque chose de manuel. J’avais besoin du contact avec la matière”, explique-t-elle. “Faire de la céramique est une activité méditative et apaisante. Et depuis que j’ai un four, je peux cuire mes créations. Pour le moment, je ne les vends qu’à des connaissances.”