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Les immanquables du London Design Festival

Un petit séjour dans la capitale britannique est toujours une bonne idée. Ce mois-ci, la métropole a encore plus à offrir: le London Design Festival, une nouvelle High Line et de nombreux nouveaux hôtels et restaurants. Sans oublier, du fait de l'imminence du Brexit, le taux de change favorable de la livre sterling…

Please be seated

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Ce qui a commencé il y a plus de dix ans comme un petit marché où les designers venaient présenter leurs prototypes est devenu l’un des plus importants rendez-vous de l’année.

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Avec des expositions et des événements dans onze ‘design districts’, le London Design Festival met la ville en effervescence. Impossible de le louper, car une partie importante de ce festival est constituée par les Landmark Projects, des interventions temporaires accessibles à tous.

Le fleuron de cette année sera ‘Please Be Seated’, un projet du designer britannique Paul Cocksedge: une installation en forme de banc sinueux sur Finsbury Avenue Square, la plus grande zone piétonne du centre de Londres.

London Design Festival, 14-22 septembre.

High Line number 2

© Charles Emerson

Après New York, Londres inaugure sa High Line, appelée Tide, une promenade suspendue offrant de spectaculaires vues de la ville. Du moins, une partie du futur Tide, car seul un kilomètre, sur un total de cinq, est prêt pour le moment.

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Le Tide s’étend sur la péninsule de Greenwich, un quartier en plein développement au sud-est du centre-ville. Ce projet a été réalisé par le bureau d’architectes new-yorkais Diller Scofidio + Renfro qui, avec James Corner Field Operations et Piet Oudolf, a également participé à la création de la High Line à New-York.

Pas d’Oudolf à Londres, mais les architectes paysagistes locaux de Gross Max. Le Tide présente à la fois une utilité pratique (il relie entre elles certaines parties du quartier) et culturelle, avec des œuvres d’art de Damien Hirst, Allen Jones, Morag Myerscough, Heather & Ivan Morison, Geronimo et Gaz Coombes.

The Tide, Pier Walk, Greenwich Peninsula.

Junya Ishigami à Hyde Park

© Iwan Baan

Chaque année, un architecte n’ayant encore jamais réalisé de projet au Royaume-Uni est invité à concevoir un pavillon dans un des plus beaux lieux de Londres: à côté des Serpentine Galleries à Hyde Park. Un projet éphémère qui attire une foule de curieux. Zaha Hadid, Jean Nouvel, Olafur Eliasson et Frank Gehry ont déjà joué le jeu.

L’édition 2019 attirera également de nombreux touristes, car il est controversé, et donc nécessaire. En effet, l’architecte du Serpentine Pavilion de cette année, Junya Ishigami, n’est pas satisfait de la réalisation de son projet. Ce qui, dans l’esprit du Japonais, devait être une colline flottante recouverte d’ardoises, a dû être soutenue par des panneaux en verre pour des raisons de sécurité, ce qui, selon le perfectionniste Ishigami, ruine tout le concept. À vous d’en juger.

Serpentine Pavilion, à côté de la Serpentine Gallery, Hyde Park. 

De la couleur à King’s Cross

© rv

Londres est trop grise, s’est dit le designer américain Shawn Hausman. Après avoir commencé sa carrière à Hollywood en tant que producteur de films, il changé son fusil d’épaule pour aménager le restaurant du Chateau Marmont. Et il vient de concevoir le décor ultra coloré du nouveau Standard Hotel à King’s Cross, sixième Standard Hotel et sixième décoré par le designer mais premier en hors des États-Unis.

Situé à deux pas de St Pancras (terminus de l’Eurostar), l’hôtel propose 266 chambres, un bar, un studio d’enregistrement et trois restaurants, dont un sur le rooftop.

The Standard Hotel, 10 Argyle Street, King’s Cross.

Le même en mieux

© rv

En 2018, quand le Dandelyan a été élu 'meilleur bar du monde', Ryan Chetiyyawardana, propriétaire des lieux et as du cocktail, a eu une réaction totalement inattendue: il a fermé. Celui que l'on appelle Dr Lyan a troqué la déco lilas-sapin des lieux pour du bleu ciel, rebaptisé le bar 'Lyaness' et conçu une carte plus accessible sans pour autant faire de compromis sur la qualité. Un geste couronné de succès, comme en témoignent les premiers mois suivant l'ouverture.

Cette adresse restera le meilleur bar du monde jusqu'au 3 octobre, quand le titre sera remis en jeu. On verra bien!

Lyaness, dans l'hôtel Sea Containers, 20 Upper Ground.

La vraie vie

© Your spiral view 2002 featured in Olafur Eliasson In real life at Tate Modern. Photo by Anders Sune

Il y a 16 ans, quand une installation d’Olafur Eliasson, ‘The Weather Project’, a été exposée dans le Turbine Hall de la Tate Modern, elle a attiré 2 millions de visiteurs en l’espace de six mois. Et la carrière de cet artiste passionné par l’écologie et les mathématiques s’est envolée!

Aujourd’hui, le Danois revient à Londres pour investir à nouveau une grande partie de la Tate Modern avec ‘In Real Life’, une rétrospective réunissant 40 de ses œuvres. À quoi faut-il s’attendre? Beaucoup d’objets, des proportions mathématiques, des photos dénonçant le changement climatique et des expériences surréalistes.

In Real Life, Tate Modern, jusqu’au 5 janvier 2020, réservation d’un créneau horaire via www.tate.org.uk

Disco Carbonara, che idea!

© rv

Cette année, ça bouge à King’s Cross. Dans ce quartier au passé industriel, un tout nouvel espace commercial a vu le jour à deux pas de St Pancras. Les boutiques sont top: Cos a ouvert un flagship store avec galerie d’art et librairie. Miller Harris enchante les narines de ses fragrances enivrantes.

Beija London, le label de deux sœurs londoniennes en passe de conquérir l’univers de la lingerie, y a son boudoir. Une petite faim? Le restaurant de Tom Dixon et du chef espagnol Barrafina est à vous. Pour le London Design Festival, le designer italien Martino Gamper présentera au Coal Drops Yard, du 14 au 22 septembre, l’installation ‘Disco Carbonara’. Il y aura à boire et à danser...

Coal Drops Yard, Stable Street, www.coaldropsyard.com

Belles perspectives en vue

© Simon Menges

Si vous n’avez pas le temps d’aller à Londres en septembre, allez-y en octobre! À l’occasion de la Frieze Art Fair, la collection Cranford revient à sa première adresse de Regent’s Park, emmenant avec elle des œuvres de Franz West, Louise Bourgeois et Christopher Wool.

Cette collection de près de 700 œuvres est dirigée par la commissaire et critique d’art belge Anne Pontégnie, issue du Wiels à Bruxelles (avec Dirk Snauwaert) et ex co-directrice du Consortium à Dijon. La maison présente la particularité d’avoir été rénovée par l’architecte David Chipperfield.

Pour visiter la collection Cranford, réservez au moins une semaine à l’avance en envoyant un mail à office@cranfordarts.org

Eurostar propose neuf trains par jour au départ de Bruxelles Midi pour arriver en deux heures au centre de Londres. 


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