"Firework" est le résultat de la collaboration entre le studio Tableau (Copenhague) et la designer australienne Laurids Gallée.
"Firework" est le résultat de la collaboration entre le studio Tableau (Copenhague) et la designer australienne Laurids Gallée.
© Michael Rygaard for TABLEAU

Collection 2022: les noms, galeries et expositions à ne pas manquer

En 2020, Collectible avait été la dernière foire avant le confinement du pays. En 2021, en dernière minute, elle avait dû basculer vers une version entièrement numérique. Cette année, Collectible revient au présentiel pour sa cinquième édition. Voici nos temps forts.

01 Paramètres d’usine

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Pour son cinquième anniversaire, Collectible lance "The Editors", une section dans laquelle sont présentés neuf labels de design émergents ou de niche, à la recherche d’un équilibre entre liberté artistique, production en série et "collectionnabilité", et qui réalisent de petites éditions ou des éditions limitées faisant la part belle à l’expérimentation, par exemple avec de nouveaux matériaux et techniques.

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Le label Transnatural présente des tabourets de Jólan van der Wiel.
Le label Transnatural présente des tabourets de Jólan van der Wiel.
© Floor Knaapen

Des noms émergent, comme le label parisien Theoreme, qui vient de lancer sa deuxième collection. Et Transnatural qui, depuis près de 15 ans, fabrique des produits à succès tels que les miroirs oxydés de Lex Pott ou les tabourets magnétiques de Jólan van der Wiel.

La galerie 13 Desserts présente l’étagère "Crotto" (2022).
La galerie 13 Desserts présente l’étagère "Crotto" (2022).
© Clement Rougelot

Dans cette nouvelle section, la plus belle découverte est 13Desserts, une galerie de Hyères (sud de la France). Outre son nom gourmand, qui fait référence au menu traditionnel du Réveillon, il met la couleur en valeur, comme on le voit dans l’étagère alvéolaire "Crotto" de Thomas Defour, inspirée de la technique des luthiers, ainsi que dans le siège de jardin "Grand Ribaud", avec cadre en acier et filet en nylon.

02 Newbees

La section principale présente des designers représentés par des galeries locales et internationales. Parmi les 35 exposants, on compte plus de 15 nouveaux venus, ainsi qu’un grand nombre d’exposants qui, après une première apparition à la foire numérique l’année dernière, font leurs débuts en présentiel.

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Atelier Ecru

De magasin de meubles à galerie à la croisée de l’art et du design, l’Atelier Ecru Gallery de Gand a participé à Collectible pour la première fois l’année dernière. Cette année, il se rattrape avec un double stand: outre une présentation de la nouvelle collection de tables en métal de Maria Scarpulla, il expose le jeune designer belge Jumandie Seys, qui s’inspire de formes architecturales, ainsi qu’en témoigne la collection "Arch", basée sur l’arc architectural, dont un monumental bureau en cuir patiné en pièce maîtresse.

Surréalisme à la belge

© Lodoclick

La galerie suisse ne vient pas à Bruxelles sans préparation: elle s’est clairement plongée dans notre histoire de l’art. Elle présente l’exposition "Sur-real fictions" inspirée du surréalisme et du peintre René Magritte. On y découvre des œuvres de Lukas Cober, Studio ThusThat, Pietro Franceschini et Supertoys entre autres.

Tableau

Tableau (Copenhague) est le studio multidisciplinaire de Julius Værnes Iversen. "Explosions" est le fruit d’une collaboration avec la designer australien Laurids Gallée.
Tableau (Copenhague) est le studio multidisciplinaire de Julius Værnes Iversen. "Explosions" est le fruit d’une collaboration avec la designer australien Laurids Gallée.
© Michael Rygaard for TABLEAU

Basé à Copenhague, Tableau, le studio de Julius Værnes Iversen, mêle design, art et arrangements floraux et fait régulièrement appel à d’autres artistes, designers et architectes. Pour Collectible, le Danois collabore avec la designer australienne Laurids Gallée, qui vit et travaille à Eindhoven. Plutôt que du mobilier, il présente une petite série d’ornements inspirés de fleurs et d’autres éléments issus de la nature.

03 Septième ciel

Pendant Collectible, on peut admirer des objets design ailleurs qu’à l’Espace Vanderborght. En effet, différents musées et galeries se rallient à la foire dans le cadre du programme off.

"Cycle Tension", de Stéphane Abitbol.
"Cycle Tension", de Stéphane Abitbol.

L’exposition "Ticking on the Horizon" est présentée à Cloud Seven, un nouvel espace de coworking quai du Commerce, projet du collectionneur Frédéric de Goldschmidt. Il y a six mois, Sabato l’avait rencontré pour évoquer l’exposition temporaire de plus de 300 œuvres de sa collection privée en plein chantier. Aujourd’hui, Cloud Seven est achevé: en plus des appartements privés, trois étages, soit une superficie de 1.500 m², accueillent coworkers, salles de réunion et même une salle de sport.

Le designer, artiste et curateur Leo Orta.
Le designer, artiste et curateur Leo Orta.

L’exposition de design a été inaugurée jeudi dernier au premier étage. Son curateur, Leo Orta, y présente la collection d’art de Frédéric de Goldschmidt en dialogue avec de l’Arte Povera, ainsi qu’une sélection de designers émergents. "Quand j’ai vu les œuvres, j’ai été surpris. Elles sont loin de ce que je collectionne d’habitude, mais c’est aussi l’objectif du Cloud Seven: l’art doit susciter des réactions. Pour être honnête, les couleurs vives me dérangent un peu, mais je pense que c’est une bonne chose", déclare le collectionneur. "Le design est quelque chose de nouveau pour moi et c’est passionnant. Mon premier achat à Collectible, en 2020, a été une fontaine du designer français Arthur Hoffner."

"I Need You" de Chan Chiao Chun.
"I Need You" de Chan Chiao Chun.
© Donghwan Kam and Morph Collective

Orta, qui est non seulement curateur, mais aussi artiste et designer, a réuni des noms belges et internationaux pour composer un mélange de performances, de sculptures et de design - soit de l’art fonctionnel, selon ses termes. L’exposition s’articule en deux volets, air et terre. "Opposés, tant visuels que conceptuels. Avec des tons terre et des textures oxydées d’une part, et des couleurs vives et du plastique de l’autre. Pour moi, la terre est quelque chose de fragile, qui contient le passé, alors que le ciel est intangible, superficiel et léger. Je trouve cette dichotomie intéressante, car je crois qu’on ne peut jamais atteindre l’équilibre", explique Orta. "Ce paradoxe se retrouve également dans le titre, "Ticking at the Horizon". L’horizon est quelque chose que l’on ne peut jamais atteindre, alors qu’avant, on se le représentait comme un abîme. Toute l’exposition est axée sur notre façon de nous positionner dans le monde d’aujourd’hui."

Jusqu’au 3 juin, www.cloudseven.be

Collectible, 20-22 mai, Espace Vanderborght à Bruxelles, www.collectible.design

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