Le Sabato de l’entrepreneuse Alizée Alexandre: sortir prendre l’air, réserver une visite d’exposition et cuisiner des pâtes italiennes.
"Le dimanche, c’est le jour de la famille et le samedi, celui des amis." Entre deux vagues de coronavirus, Alizée Alexandre (30 ans) a quitté son emploi pour commercialiser les "nut butters" (beurres de fruits à coque) de Natural Nut’ly. Elle a emprunté un peu d’argent à ses parents et lancé une campagne de crowdfunding qui lui a permis de récolter 18.000 euros pour financer une première production. Les beurres de fruits à coque Natural Nut’ly peuvent être tartinés, mais aussi utilisés dans des préparations. Delhaize les a déjà mis en rayon et Carrefour va bientôt suivre. Après les variations à base de beurre d’amande, un beurre de cacahouète "smooth et crunchy" est prévu en juin. L’entreprise a été rentable très vite. "Je ne suis pas née dans une famille d’entrepreneurs. Mes parents étaient un peu inquiets quand j’ai quitté mon emploi de product manager chez L’Oréal en 2019, mais ils m’ont apporté leur soutien."
9h00 – "Je suis du matin. Pendant la semaine, je me lève à 8 heures, mais le samedi, nous en profitons pour faire la grasse matinée."
10h00 – "Je n’ai pas de rituels. Le matin, je travaille un peu, pour éviter de me retrouver en plein rush le lundi. Mais j’essaie de m’en tenir à un minimum, car je ne veux pas trop mélanger vie professionnelle et vie privée."
" Je ne me déconnecte jamais complètement non plus: je suis à l’affût des tendances et des nouvelles start-ups. Je suis super curieuse. Mes amis m’appellent l’inspectrice, car je pose constamment des questions et que je peux m’immerger dans un sujet. Avant de trouver l’idée des beurres de fruits à coque, j’avais envisagé des dizaines d’autres projets."
11h00 – "Le samedi, nous ne restons presque jamais chez nous. Je déteste traîner à la maison; j’ai envie de sortir, de bouger, de faire quelque chose. Cela peut être un brunch avec un ou deux amis, mais dès que la météo le permettra, nous irons pique-niquer dans un parc."
14h00 – "Nous allons nous promener en ville, pour faire du shopping ou voir une exposition. Mon compagnon travaille dans le monde de l’art: il est account manager pour la galerie hispano-britannique Colnaghi qui a des succursales à Madrid, Londres et New York. Nous avons vécu à Londres pendant un certain temps, mais aujourd’hui, il travaille à Bruxelles. Devoir réserver un créneau ne facilite pas les choses: on ne peut plus se promener et entrer spontanément quelque part. Récemment, nous avons visité le musée Horta. Nous allons aussi souvent à la Villa Empain. L’exposition "The Light House", qui se termine demain, était superbe."
16h30 – "Je cours une dizaine de kilomètres, dans la forêt de Soignes ou au bois de la Cambre. J’aime aussi le spinning, mais maintenant que les centres de fitness sont fermés, ce n’est plus possible. Quant au tennis, j’y joue surtout en été."
19h00 – "Le samedi soir, nous cuisinons, chez nous ou chez des amis, en petit comité. J’aime la cuisine italienne et je fais des pâtes à ma manière, même si elles ne sont jamais aussi bonnes qu’au restaurant. Les pâtes all’amatriciana, avec de la joue de porc marinée et des tomates, sont une de mes recettes préférées."
23h00 – "J’ai trente ans, l’âge où les sorties jusqu’au bout de la nuit sont pour ainsi dire révolues. Par contre, j’aime toujours autant dîner au restaurant avec des amis et ensuite aller boire des verres dans un chouette bar. Mais pour ça, comme beaucoup de soirées d’anniversaire, il faudra attendre la fin de la crise sanitaire. Pour le moment, nous sommes un peu forcés d’aller nous coucher tôt. Avant de m’endormir, je lis un peu: pour le moment, c’est "Fourrure", un roman de la journaliste et écrivaine française Adélaïde de Clermont-Tonnerre qui m’attendait depuis un an. C’est un très bon bouquin!"