Le samedi de Sabina Nurijeva alias Chibi Ichigo, star du hip-hop: ne faire qu’un avec la nature, jouer avec une caméra et se marrer en bingeant TikTok. Star du hip-hop. Née en Russie, elle est arrivée en Belgique à l’âge de trois ans. Elle vient de sortir "Chibumiverse".
"Les week-ends, je ne connais pas!" Après "Onschuldig" et "Planeet (De zon is veel te heet)", le producteur Umi Defoort et le phénomène hip-hop Chibi Ichigo (22 ans) sortent leur premier EP commun, "Chibumiverse", créé pendant le premier confinement, entre solitude et ennui. Comme toujours, Chibi Ichigo mêle de manière originale le néerlandais avec le russe. Par contre, comme le duo en avait un peu assez du hip-hop, il a expérimenté d’autres styles et l’album s’oriente davantage vers la musique électronique, loin de leur zone de confort. "Faire de la musique avec mon chéri, c’est génial. Nous sommes ensemble depuis quatre ans, nous nous comprenons bien."
9h00 - "Je ne suis pas le rythme semaine/week-end. Le dimanche, je ne fais généralement rien, mais, le samedi, tout peut arriver. Et même si j’essaie de l’éviter, je lis mes mails dès le matin. Heureusement, ce sont surtout de chouettes messages: des invitations pour une séance photo, une interview, un concert."
11h00 - "Après ma douche, je me détends. Si je ne me sens pas bien, je regarde TikTok et je me marre: l’algorithme sait exactement ce qui me fait rire. C’est à la fois intelligent et effrayant. Je ne m’en lasse pas: je peux y passer une heure sans m’en apercevoir!"
14h00 - "Quand il fait beau, il faut que je sorte prendre le soleil. S’il n’y a pas de concert, je vais en ville faire du shopping, acheter un café et me poser un moment sur un banc. J’aime aussi la nature: je vais dans les bois de Stokrooie, où j’ai grandi. Ici, à Bruxelles, je vais m’asseoir sur mon toit, près du cerisier japonais de mon voisin."
15h00 - "C’est l’heure de partir: j’ai organisé des live streams à De Centrale à Gand, au Decoratelier et à l’AB à Bruxelles, et au Depot à Louvain. J’ai du mal avec les horaires et, en général, j’avale un sandwich ou une salade dans la voiture, pendant le trajet. DJ Jack est là, ainsi qu’Helga ou Dis du management. Et parfois aussi Umi, ou mon meilleur ami, mais pas pour le moment, à cause du Covid-19."
18h00 - "Je cuisine et Umi fait la vaisselle. Pendant le confinement, nous avons commandé nos repas presque tous les jours, mais, maintenant, nous essayons de nous limiter. Je ne suis pas une experte en alimentation saine, mais je fais de mon mieux: je prépare des tacos avec beaucoup de légumes ou du saumon avec de la purée de carottes. Quand il y a un live stream, le catering nous fournit un repas après le soundcheck. Et je ne bois que de l’eau: je veux avoir l’esprit aussi clair que possible."
20h00 - "Je suis sur scène, mais au lieu du public, je fais face à six caméras. Dans un coin, Helga danse. Je m’y suis habituée. J’arrive à jouer avec la caméra, mais, bien sûr, il est mille fois plus agréable de créer un lien avec le public. Si le stream est enregistré à l’avance, je ne suis pas nerveuse: je peux tout recommencer si nécessaire, cinq fois s’il le faut. Par contre, pour un vrai live stream, je suis plus stressée."
22h00 - "Je ne suis jamais satisfaite quand je quitte la scène. Ce n’est qu’après avoir visionné les images que je peux me détendre et prendre un verre de vin. Après avoir encore un peu discuté, nous rentrons à la maison."
0h30 - "Umi et moi adorons jouer à Super Mario Party sur la Nintendo Switch. Ou bien nous regardons quelque chose sur Netflix: j’ai aimé la série "You". C’est l’histoire d’un harceleur qui tue quelqu’un et tout est présenté de son point de vue: terrifiant."
"Avant, je sortais beaucoup, mais depuis mes 20 ans, je me consacre principalement à la musique. Comme c’est impossible de sortir pour le moment, j’en meurs d’envie évidemment! Avant ou après un enregistrement, je me fais une soirée sur scène: le DJ passe un morceau et je danse sous le feu des projecteurs. Je ferme les yeux et je fais comme si le Covid-19 n’existait pas."