Mickael Karkousse, comme la plupart des professionnels de la scène, a dû attendre patiemment la fin des mesures sanitaires prises à cause de la pandémie.
Mickael Karkousse, comme la plupart des professionnels de la scène, a dû attendre patiemment la fin des mesures sanitaires prises à cause de la pandémie.
© Alexander D'Hiet

Le samedi de Mickael Karkousse

Le samedi de Mickael Karkousse, leader du groupe électro-rock Goose: crier à pleins poumons, regarder la plage d’Ostende et sortir jusqu’aux petites heures.

Il y a vingt ans, le groupe électro-rock Goose remportait le Rock Rally Humo. "Ce qui est drôle, c’est qu’aujourd’hui tout le monde en parle, alors que nous n’y pensons plus", sourit Mickael Karkousse, le leader du groupe. "Ce n’est pas dans notre nature, même si, parfois, nous nous obligeons à regarder en arrière. Alors, nous voyons une belle époque durant laquelle nous avons goûté plein de choses, beaucoup voyagé à travers le monde et rencontré une foule de gens." Ainsi qu’en témoigne le nouvel album, "Endless", (le cinquième), le son explosif a gardé sa fraîcheur.

Lorsqu'on demande à Mickael Karkousse à quoi son samedi ressemble, la réponse fuse: "mon samedi idéal, c’est en faire le moins possible."

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9h30 – "Je me lève entre 8 et 11 heures. Le samedi, je suis souvent à Ostende. Enfant, je venais régulièrement ici, chez mes grands-parents, et, récemment, ma mère s’y est installée. Une journée à Ostende, c’est comme des minivacances, loin du traintrain du quotidien."

Endroit préféré pour passer le week-end:

Ostende. "Une journée dans cette station balnéaire me donne l’impression d’être en vacances."

09h45 – "Marcher sur la plage pendant plus d’une demi-heure me fait un bien fou. Je pourrais écouter ma respiration, mais je préfère être catapulté dans un autre monde pendant que mon corps est en mouvement. J’écoute donc le podcast "Life’s a Beach" d’Alan Carr. Pendant le confinement, j’ai réalisé que, en tant que chanteur, j’avais la chance de pouvoir crier à pleins poumons dans ma vie quotidienne. La plupart des gens vivent sur un ton neutre, alors que moi, je peux me permettre des exceptions. Comme nous ne pouvions plus nous produire sur scène, je regardais autour de moi pour voir s’il y avait quelqu’un et, si j’étais seul, je me mettais à crier très fort. Être constamment avec moi-même, au cœur de toutes ces restrictions, cela m’était devenu très difficile. Marcher et crier a été alors une énorme libération physique et émotionnelle."

Le podcast préféré de Mickael Karkousse est "Life’s a Beach" d’Alan Carr.
Le podcast préféré de Mickael Karkousse est "Life’s a Beach" d’Alan Carr.

11h30 – "Un petit déjeuner tardif avec mon épouse Elien, notre fille Paloma (10 ans) et notre fils Marcus (6 ans)."

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13h00 – "Nous retournons sur la digue. Les enfants jouent sur la plage pendant que nous profitons de la liberté et de l’espace. En ville, on cherche des stimulus dans les rues, les musées et les librairies. À la mer, tout se passe sous nos yeux. C’est une toile en mouvement, faite d’une palette de couleurs en constante évolution et accueillant un théâtre de promeneurs qui passent. Ici, je peux juste m’asseoir et remplir ma journée en regardant ce spectacle impressionniste."

16h00 – "La terrasse du bar Et Alors est un aimant. On y rencontre toute la Belgique; c’est dingue, on se croirait à Bruxelles. Mais ce n’est pas un spot touristique et il y règne une certaine sérénité."

18h00 – "Bien que mon plaisir coupable ultime soit un Bicky Burger, nous décidons d’aller manger des croquettes aux crevettes à la brasserie de l’hôtel Rubens, sur le Visserskaai. Cela nous arrive aussi d’y aller pendant la matinée: nous préférons suivre l’inspiration du moment. C’est très convivial, direct, sympa et sincère."

20h00 – "Nous nous arrêtons au Luna Park, au pied de l’Europacentrum. Dans ma jeunesse, on disait que la mafia vivait dans ce bel immeuble. Je ne sais pas si c’est vrai, mais ça parlait à mon imagination."

© Alexander D'Hiet

22h00 – "Une fois les enfants au lit, des amis viennent ou bien Elien et moi allons boire un verre en terrasse, comme celle de l’hôtel Andromeda, avec vue sur le casino. Ça aussi, c’est typiquement ostendais. Tous les deux ou trois ans, je vais jouer. Là aussi, je perds toute notion du temps, mais pas trop d’argent. Ma grand-mère m’avait emmené au concert du Glenn Miller Orchestra et, juste avant le confinement, je suis allé au concert d’Arno, avec ma mère. C’était la première fois que je le voyais sur scène et j’ai été impressionné dès la première note."

"À Ostende, il est presque impossible de terminer la soirée seul: on rencontre toujours quelqu’un ou bien on engage la conversation avec des inconnus ou un barman. C’est vrai, nous n’hésitons pas à sortir jusqu’aux petites heures. Quant à savoir lesquelles exactement, je laisse aux lecteurs le soin de l’imaginer!"

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