Brisk propose une approche fraîche qui met l’accent sur la simplicité du menu.
Brisk propose une approche fraîche qui met l’accent sur la simplicité du menu.
© Brisk

À Dilbeek, Brisk transforme l'héritage étoilé en simplicité gourmande

Jan Scheidtweiler s’attable au Brisk, successeur du restaurant Michel. Robert Van Landeghem a laissé la place à son fils Sam, porteur d'une cuisine bistronomique sans trop de chichis.

Au Eyckerhof et au Pigeon Noir, le changement de génération est chose faite et, à l’Arenberg et au Comme chez Soi, il est imminent: dans certains étoilés, les enfants prennent le relais de leurs parents.

Michel à Dilbeek ne fait pas exception: ce restaurant a été dirigé pendant 22 ans par Robert Van Landeghem et Lily Borghs. Depuis 2008, Michelin récompense d’une étoile chaque année la cuisine classique avec des touches inventives du chef Van Landeghem.

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Brisk propose une carte bistronomique composée de préparations sans trop de chichis.

Depuis fin janvier, la fermette est entre les mains de son fils Sam et de sa belle-fille Hilla van Gerven. Le couple opte pour une rupture avec le passé: le restaurant Michel se nomme désormais Brisk. Cela signifierait, entre autres, "vivant" – un mot qui semble convenir à la transformation du bâtiment rustique.

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Depuis fin janvier, le restaurant Michel, désormais nommé Brisk, est entre les mains du fils de Robert Van Landeghem.
Depuis fin janvier, le restaurant Michel, désormais nommé Brisk, est entre les mains du fils de Robert Van Landeghem.
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L’endroit conserve une atmosphère empreinte de luxe avec des plafonds sombres, des ornements dorés et des nappes blanches, mais l’atmosphère est moins guindée. Les chaises imposantes ont été remplacées par des versions plus légères avec une assise rose pâle. Cependant, il faut toujours sonner pour entrer – l’occasion d’admirer sur la façade le blason de Prosper Montagné, la société gastronomique dont Van Landeghem père est président.

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Brisk semble avoir rangé l’ambition de décrocher une étoile: le service et la carte correspondent davantage à une cuisine bistronomique sans trop de chichis, ni de longs menus dégustation ou de défilés d’amuse-bouches. Ceux qui souhaitent une bouchée supplémentaire paieront un supplément – pas de problème si c’est aussi délicieux que les huîtres avec bouillon d’oignons (12 euros pour trois) et le tartare de wagyu sur pain de charbon (12 euros pour deux), qui allient qualité des produits et simplicité relative.

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Brisk propose une carte bistronomique composée de préparations sans trop de chichis.
Brisk propose une carte bistronomique composée de préparations sans trop de chichis.

La carte est simple: à part un petit menu (trois services, 60 euros), il y a toujours cinq entrées, plats principaux et desserts. Le calamar poêlé se perd un peu dans un méli-mélo de garnitures aigres-douces (28 euros), mais le pigeon au céleri-rave accompagné d’une sauce à la gueuze est parfaitement réussi: facturée 43 euros, l’assiette présente l’oiseau entier cuit sur la carcasse.

L’assiette de raviolis à l’artichaut et aux herbes aromatiques est un peu chiche pour son prix: 38 euros. Heureusement, une dame blanche servie à table (18 euros), nappée d’une sauce au chocolat exceptionnelle compense largement. Brisk est en bonne voie pour devenir une table à retenir.

Cette enseigne a fait l’objet d’une visite anonyme, financée par Sabato.

Brisk

Alfons Gossetlaan 31
1702 Grand-bigard (Dilbeek)
Tél 02/466.65.91
www.gastrobrisk.be
Fermé le dimanche et le lundi.

Décibels

Une moyenne tranquille de 61 dB.

Addition

127 euros par personne (dont 35 euros pour les boissons).

Carte des vins

La riche cave à vins, qui compte  des grands crus comme Vega Sicilia, est présentée sur iPad. Douze vins au verre (de 8 à 17 euros): des classiques, mais aussi un chardonnay bulgare (10 euros).

On y retourne?

De beaux produits, de bonnes intentions et une cuisine qui cherche encore sa voie: je reviendrai quand Brisk tournera  à plein régime.

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