Le Corbier à Bruxelles reste fidèle à la cuisine classique, avec des plats comme la côte à l’os et les cuisses de grenouille.
Le Corbier à Bruxelles reste fidèle à la cuisine classique, avec des plats comme la côte à l’os et les cuisses de grenouille.
© Luc Viatour

Le Corbier: convivialité et cuisine française au cœur de Bruxelles

Jan Scheidtweiler s’attable au Corbier, où Olivier Chanteux propose des classiques de la cuisine française au coin du feu.

Choisir un restaurant, c’est choisir un style de cuisine, mais aussi une ambiance. En matière de convivialité, rares sont les adresses bruxelloises qui rivalisent avec ce lieu chaleureux, niché dans une cave dans le quartier du Sablon. Pendant des années, le feu ouvert a été l’attraction principale et la spécialité de cette maison.

Depuis septembre 2024, Le Corbier a changé de propriétaire. Le couple d’entrepreneurs formé par Arnaud le Grelle et Delphine Roberti de Winghe a fait appel au décorateur Gerald Watelet, qui a conçu un intérieur exubérant, mêlant couleurs contrastées, papiers peints en relief et tapis pour créer une ambiance à l’élégance décontractée, mais pas toujours intime - il est difficile de ne pas entendre les conversations des voisins quand on est installé aux petites tables près de la cuisine ouverte.

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© Luc Viatour
Le Corbier est un lieu de convivialité, malgré des réussites variables dans l’assiette.

L’imposante cheminée est toujours là. Et, oui, la côte à l’os grillée au feu de bois est au menu (95 euros, deux couverts). Ce soir-là, le feu ouvert est mis à contribution pour la préparation des coquilles Saint-Jacques, servies accompagnées d’un risotto (34 euros), ou un burger végétarien au chicon (26 euros).

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Près de ce même feu, un garçon termine la préparation d’un filet américain (27 euros). Le talentueux chef Olivier Chanteux propose une carte de classiques – croquettes aux crevettes (2 pièces, 28 euros), vol-au-vent (29 euros - 39 euros aux ris de veau) – ponctuée de plats devenus rares, comme les cuisses de grenouille au beurre maître d’hôtel (27 euros) et les rognons de veau à la dijonnaise (33 euros).

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© Luc Viatour

Sans oublier l’œuf en meurette (22 euros) une pépite de la gastronomie française – ce plat emblématique de la cuisine bourguignonne est parfaitement exécuté: œuf poché parfait, sauce au vin rouge onctueuse, champignons et lardons bien saisis... le plaisir est au rendez-vous. En revanche, le ragoût de cerf (36 euros) déçoit quelque peu. Sur le menu, la version aux airelles et spéculoos est prometteuse, mais la viande et la sauce manquent de profondeur, comme si le plat n’avait pas mijoté assez longtemps – et la poire pochée au centre de l’assiette ne parvient pas à rattraper l’affaire.

Une entrecôte avec d’excellentes frites (39 euros) et une sauce au roquefort, servie à part, offrent davantage de plaisir. Au dessert, les très classiques crêpes Suzette (17 euros) sont généreuses et bien réalisées. En un mot comme en cent, on vient (et on revient) au nouveau Corbier avant tout pour l’ambiance.

Cette enseigne a fait l’objet d’une visite anonyme, financée par Sabato.

Le Corbier

Rue des Minimes 51
1000 Bruxelles
Tél. 02/705.59.95
www.lecorbier.be
Ouvert du mardi au samedi soir et le dimanche midi.

Décibels

Convivial, mais bruyant: 72 dB en moyenne.

Addition

89,50 euros par personne (73 euros le repas; 16,50 euros les boissons).

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Vins

La carte de deux pages est classique et principalement française (vins de bourgogne et de bordeaux). La bouteille la moins chère revient à 39 euros. 11 vins sont proposés au verre (de 7 à 18 euros).

On y retourne?

Oui, surtout en hiver pour profiter de l’ambiance chaleureuse et du feu ouvert.

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