Le freakshake, une bombe calorique photogénique

Les dessous des tendances virales dans l’univers culinaire. Cette semaine: le freakshake, bombe calorique photogénique. Dépêchez-vous, il risque d’être interdit!

À quand remonte votre dernier milk shake? Vous ne savez pas trop? C’est normal: cette boisson très sixties est un peu tombée dans l’oubli. Ce qui, du reste, n’est pas surprenant, car le milk shake a toujours été associé à l’enfance et aux fast food style McDonald’s.

Pour l’enfoncer un peu plus dans les oubliettes, son ingrédient principal, le sucre, est devenu l’ennemi public numéro 1 des tenants de l’alimentation healthy. Alors, est-ce la fin de l’histoire pour cette boisson à base de lait, de glace et de fruits frais? Non, car deux sœurs originaires de Canberra, en Australie, font de la résistance.

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En 2015, Gina et Anna Petridis participent à My Kitchen Rules, une émission culinaire ultra populaire down under. Elles ne gagnent pas, mais, dans la foulée, elles se lancent dans le business et ouvrent leur propre établissement, Patissez.

Un freakshake garni de Oreo, Malteser, pop-corn, brownie, Snickers et Ferrero Rocher représente plus de mille calories.

Pour attirer l’attention, Anna sert des milk shakes dans des ‘mason jars’, soit des bocaux à poignée. Ces verres surdimensionnés présentent un léger rétrécissement au niveau du col, ce qui, en théorie, permet d’y déposer n’importe quoi. Les sœurs Petridis ont donc empilé toutes sortes de ‘toppings’ sur les milk shakes: gâteaux, donuts, crème chantilly, bonbons et biscuits.

"Nous voulions créer quelque chose de photogénique" avait annoncé Gina Petridis lors du lancement du freakshake, un milk shake chargé de toutes sortes de friandises, entre le cauchemar du diabétique et le rêve du bec sucré. En cette époque où tout se poste sur Instagram et sur Pinterest, ce “shake de dingue” est un succès: les gourmands font le déplacement à Canberra juste pour voir et photographier ce milk shake phénoménal.

Fortes de ce succès, les sœurs Petridis ouvrent des succursales à Doha, en Inde, en Malaisie et à Singapour. Dans l’intervalle, certaines ont fermé leurs portes en raison d’une mauvaise gestion, mais la hype continue.

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Le freakshake arrive enfin chez nous, après un détour par les États-Unis et le Royaume-Uni. À Bruxelles, So Tasty propose un freakshake avec une garniture digne du palais de Dame Tartine: Oreo, Malteser, pop-corn, brownie, Snickers et Ferrero Rocher. En Flandre, à Zele, chez Lust by La Promesa, les milk-shakes arc-en-ciel sont surmontés de donuts, bonbons, sucettes et crème fouettée. Soit plus de mille calories!

Au grand dam du groupe d’action britannique Action on Sugar, qui exhorte le Parlement britannique à interdire les milk shakes qui représentent plus de 300 calories par portion.

Soit à peu près tous ceux auxquels on ajoute un petit quelque chose. On n’en est pas encore là: la plupart des milk shakes sont rarement consommés jusqu’à la dernière goutte. Après s’être rué sur le sucre - et les likes Instagram -, l’estomac commence à protester. Franchement, on le comprend: tout le monde n’a pas un appétit d’ogre!

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