"Aller au restaurant doit être une fête". C’est le concept qui a guidé le chef Sergio Herman quand il a ouvert Le Pristine à Anvers, en pleine pandémie. Et qui dit fête, dit disco: dans ce restaurant, les boules à facettes dégoulinent des murs et entre deux colonnes.
La nostalgie disco de Rotganzen au pristine
Cette version dégonflée des boules disco est une création du collectif américano-néerlandais Rotganzen. Voilà près de dix ans que Rotganzen a conçu la collection "Quelle Fête" avec ces boules disco au look dégonflé.
"Pour nous, c’est un souvenir des années de gloire du disco, du Studio 54 à New York, du Paradise Garage et du Roxy", déclare Erik Schilp, qui forme avec Robin Stam et Joeri Horstink le collectif artistique Rotganzen. "La période disco était un épisode très libérateur. Hélas, la fête a été gâchée par le sida et c’est ce que nous voulons exprimer avec ces boules disco affaissées", déclare Schilp. "Il y a de la nostalgie, mais aussi de la joie."
La pandémie du covid a fait le succès des boules "Quelle Fête". "La demande a décuplé", déclare Schilp. "Après les États-Unis, de loin notre marché le plus important, les boules cartonnent en Belgique. Même si c’est intuitif, nous pensons que Le Pristine y est pour quelque chose."
En 2012, ces boules n’étaient pas encore prisées par un large public, mais, après des vitrines pour ZARA et une collection en collaboration avec le label d’intérieur Gufram, il y a eu un effet boule de neige. Rotganzen produit ses œuvres, des sculptures exposées dans des galeries, mais également des versions sur mesure, dérivées de ces créations.
Pour un projet comme Le Pristine, les boules disco ont été créées en adéquation avec l’espace auquel elles étaient destinées. Ce n’est donc pas un hasard si l’une d’entre elles s’insère exactement entre deux colonnes. "Pendant le confinement, nous avons également lancé des versions miniatures de la collection "Quelle Fête". Les premières, légèrement plus abordables (environ 2.000 euros pièce), ont été fabriquées à 90 exemplaires, toutes vendues en dix minutes sur les réseaux sociaux."
Le restaurant Le Pristine
Dans l’assiette La passion de Sergio Herman pour la Zélande et le flair italien de Verso, la boutique de mode adjacente, font une carte particulièrement sexy, proposant de délicieuses garganelli au confit de canard, ‘nduja, jaune d’œuf et parmesan.
En cuisine Sergio Herman a défini les grandes lignes, mais ce sont les chefs Chris Blom et Thomas D’Hooghe qui les déclinent au quotidien. Herman a emmené ces deux chefs, respectivement, depuis les cuisines des restaurants The Jane et Pure C. Ils ont donc largement démontré leur savoir-faire.
L’expérience La cuisine est excellente, mais c’est surtout l’ambiance glamour du Pristine qui marque les esprits. Les nombreuses œuvres d’art, dont une magnifique toile de Rinus Van de Velde, y contribuent.
À conseiller Si l’on souhaite jouer la carte de la sécurité au printemps ou pendant l’été indien, on réserve une table dans le patio, où un toit pouvant être ouvert par beau temps permet de rester à l’abri.
L’addition Entrées à partir de 25 euros environ, plats principaux à partir de 35 euros.
Lange Gasthuisstraat 13, 2000 Anvers. Tél. 03 376 33 76. www.lepristine.com @rotganzen