Restaurant Jacobin à Bruges | 'Certaines assiettes peuvent difficilement être qualifiées de plat complet'

Jan Scheidtweiler s’attable au restaurant Jacobin, au cœur de Bruges, où le chef sert une cuisine soignée et sans chichis.

La cuisine connaît parfois des vocations tardives. Boucher de formation, Carl Van Oyen (41 ans) ne s’est lancé dans la restauration qu’à 29 ans: après une formation, il a travaillé au Karmeliet et au Pure C. Pourtant, ce n’est qu’au printemps dernier qu’il ouvre son propre restaurant, Jacobin, un projet qu’il avait à l’esprit depuis 2018.

Quand on pousse la porte de ce petit bâtiment des XVIe et XVIIe siècles (le nom fait référence aux Frères Prêcheurs qui étaient établis dans ce quartier), on comprend pourquoi cela a pris tant de temps: si les poutres du plafond témoignent encore de ce passé lointain, tout le reste semble avoir été méticuleusement rénové. La porte ouverte laisse entrevoir la cuisine, tandis qu’un comptoir accueillant invite à s’attarder au bar.

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Le chef se limite à 15 plats simples à partager.
Des plats simples et savoureux à des prix corrects, c’est plus rare qu’on ne le pense.
Des plats simples et savoureux à des prix corrects, c’est plus rare qu’on ne le pense.
©Ilse Van Oyen
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Est-ce lié à la maturité qui vient avec les années? Quoi qu’il en soit, Van Oyen ne se perd pas dans des plats compliqués aux fioritures superflues. Le chef se limite à 15 plats simples à partager, allant des huîtres gratinées (12,9 euros pour 2) à une dame blanche (12 euros). Ceux qui souhaitent un repas plus copieux, avec un accompagnement de pommes de terre ou une petite salade, pourront les commander moyennant un petit supplément: au Jacobin, même le pain est facturé (3 euros).

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Certaines assiettes peuvent difficilement être qualifiées de "plat complet" — une généreuse portion de succulent magret de canard sauvage (42 euros) est juste accompagnée de quelques dés de betterave et d’une feuille de salade de chêne. Pourtant, grâce à la cuisson parfaite et à la qualité de la volaille, ce plat s’impose comme l’un des moments forts de la soirée.

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La simplicité aussi peut être délicieuse.
La simplicité aussi peut être délicieuse.
©Ilse Van Oyen
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En revanche, la préparation plus élaborée de saumon gravlax, concombre, babeurre et mûres (16 euros) déçoit quelque peu. On s’attend à une assiette aux accents frais et acidulés ainsi qu’à un poisson aux saveurs intenses, mais l’ensemble est plutôt fade et sans relief. Par contre, les généreux morceaux de chou pointu rôti avec vinaigrette aux agrumes et graines de tournesol (14 euros) sont excellents. Le chou est tellement fondant qu’il semble avoir été cuit au four à basse température. Quant au tartare de bœuf haché grossièrement (22 euros) avec une mayonnaise aux anchois, c’est un délice.

Les desserts sont simples: la part de cheesecake brûlé (12 euros) ou la crème glacée à la cerise accompagnée de crème au chocolat et caramel (12 euros) sont bien la preuve que la simplicité aussi peut être délicieuse.

Cette enseigne a fait l’objet d’une visite anonyme, financée par Sabato.

Jacobin

Predikherenstraat 13
8000 Bruges
Fermé le dimanche et le lundi.
Tél. 050/73.99.03
www.jacobin-brugge.be

Décibels

Calme: 61 dB en moyenne, pics à 81,4 dB.

Addition

71,75 euros par personne (59 euros les plats; 12,75 euros les boissons)

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Sommelier

Carte des vins courte mais très variée: seulement 16 références - elle pourrait être plus étoffée. Six vins au verre à prix raisonnable (environ 7 euros le verre).

On y retourne?

Avec plaisir. Des plats simples et savoureux à des prix corrects, c’est plus rare qu’on ne le pense.

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