Restaurant Les Éleveurs 2.0 | De la qualité à la hauteur de la réputation

Jan Scheidtweiler s’attable au restaurant Les Éleveurs, où le nouveau propriétaire Julian Staar a préservé la qualité qui a fait la réputation de cette enseigne.

Événement dans le petit monde de la gastronomie belge: après 127 ans de bons et loyaux services, la famille De Brouwer a vendu Les Éleveurs, légendaire hôtel-restaurant le long du canal à Halle. Andy et Amanda, frère et sœur — et quatrième génération de propriétaires —, à la recherche d’un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée, ont cédé leur établissement à Julian Staar.

Bien qu’originaire de Dortmund, l’entrepreneur connaît bien Les Éleveurs: il s’est installé par amour dans la commune voisine de Beersel et, ces dernières années, il a travaillé comme consultant pour l’enseigne. Allait-il offrir une nouvelle orientation à cette institution culinaire? Nous sommes allés sur place pour faire le bilan de sa reprise.

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Peu de choses semblent avoir changé derrière les grandes fenêtres et les épais murs de briques du bâtiment où se niche la célèbre enseigne. Le portrait du fondateur, Jules-César De Brouwer, trône toujours fièrement dans le hall d’entrée, et la salle a gardé ses chaises rose tendre et ses plafonniers faits de cuillères en bois. Le personnel de salle comme la brigade en cuisine sont également fidèles au rendez-vous. Et à l’apéritif, il est toujours possible de siroter un Meuzenne, le "vin lambieké" imaginé par Andy.

Peu de choses semblent avoir changé derrière les grandes fenêtres et les épais murs de briques du bâtiment où se niche la célèbre enseigne.
Peu de choses semblent avoir changé derrière les grandes fenêtres et les épais murs de briques du bâtiment où se niche la célèbre enseigne.
La nouvelle carte semble moins longue et un peu moins "de luxe" que dans nos souvenirs.

Alors, quoi de neuf? Le nouveau propriétaire a apposé sa touche personnelle ici et là, comme le riesling pétillant de Nahe ou son projet de permettre aux visiteurs d’accéder au buffet du petit-déjeuner qui, jusqu’alors, était réservé aux résidents de l’hôtel.

La nouvelle carte semble moins longue et un peu moins "de luxe" que dans nos souvenirs. Plus de homard pour le chef Michel Borsy, mais des tagliatelles de seiche (24 euros) et une roulade de poireaux au saumon fumé (22 euros). Lunch à 35 euros (deux services) et menu à 50 euros (trois services): les prix sont très raisonnables.

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Les asperges à la flamande (20 euros) sont préparées au comptoir et la portion de croquettes de poitrine de porc (9 euros) est aussi savoureuse sous la nouvelle direction, ce qui n’est pas le cas de la salade végane de champignons (17 euros): la vinaigrette trop dominante rend ce plat monotone.

Mais c’est le seul bémol: le blanc de coucou de Malines accompagné d’asperges et d’une croquette de pois chiches (29 euros) est une préparation moelleuse et savoureuse. L’agneau rosé en pâte filo (31 euros) est une variante intéressante du bœuf Wellington. Bref, Les Éleveurs innovent avec prudence pour garder leur label de valeur sûre.

Cette enseigne a fait l’objet d’une visite anonyme, financée par Sabato.

Les Éleveurs

Suikerkaai 1/A, 1500 Halle
Tél. 02/361.13.40
www.les-eleveurs.be
Fermé samedi et dimanche, sauf un samedi soir et un dimanche midi par mois.

Décibels

Calme, avec une moyenne de 57,7 dB.

Addition

94,50 euros par personne (58,50 euros les plats, 36 euros les boissons).

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Sommelier

Carte de 8 pages de vins de la France au Liban. Julian Staar a repris une partie de la cave qu’il a complétée avec ses coups de cœur. vins au verre: un bon riesling allemand (10 euros) et un vieux rioja (13 euros).

On y retourne?

Cette enseigne a préservé la qualité qui a fait sa réputation, j’y retournerai avec plaisir.

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