Restaurant Tero Bruxelles | Prix doux, mais manque de finesse

Jan Scheidtweiler s’attable chez Tero où les assiettes font la part belle aux produits de la ferme bio de Rochefort.

Bien que ce soit peu fréquent en Belgique, il arrive que les restaurants raffinés ne soient pas le projet personnel d’un chef, mais s’inscrivent dans un plan financier: la gastronomie est un business comme un autre. Arthur et Nicolas Lhoist ne sont pas chefs, mais entrepreneurs: ils ont fondé la marque de loisirs Tero et ont investi une partie de la fortune de l’entreprise de chaux fondée par leur arrière-arrière-grand-père en 1889 dans des clubs de padel et des espaces événementiels. Mais aussi dans leur ferme bio à Rochefort. Les légumes, fruits et viandes qu’elle produit sont cuisinés dans leurs quatre restaurants.

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L’intention est sympathique et les prix sont abordables.
L’intention est sympathique et les prix sont abordables.
©Eléonore Arnold
Arthur et Nicolas Lhoist ne sont pas chefs, mais entrepreneurs: ils ont fondé la marque de loisirs Tero.

En entrant chez Tero de Saint-Gilles (il y en a aussi un à Bierges), on comprend que ce restaurant fait partie d’une entreprise centrée sur les événements et les groupes. Avec ses longues tables et sa capacité d’accueil de 60 couverts, l’espace est immense. Heureusement, un bar stylé, des couleurs sereines et beaucoup de bois apportent une touche de convivialité.

Si la carte de douze plats à partager affiche un penchant pour le végétal, on y trouve aussi de la viande de vaches salers et de porcs duroc. Le premier plat allie simplicité et saveurs affirmées. La burrata onctueuse est accompagnée de minuscules morceaux de carotte (16 euros). Ceux-ci semblent confits, comme l’écorce de citron qui les accompagne. Une mousse de lait d’amande ajoute une touche originale.

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Dans un espace prévu pour les grands groupes, on déguste une cuisine où le végétal joue le premier rôle.
Dans un espace prévu pour les grands groupes, on déguste une cuisine où le végétal joue le premier rôle.
©Eléonore Arnold
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Les cinq plats suivants arrivent tous en même temps: pratique pour la cuisine, mais dommage du point de vue des convives. Tandis que nous décidons quels plats laisser refroidir, nous nous régalons d’une croustillante tartelette Tatin aux poireaux et échalotes légèrement caramélisés (15 euros) qui se marie bien avec la jolie salade de betteraves finement tranchées, agrémentée de noix et de champignons shimeji (13 euros). Le généreux pulled pork en cromesquis (18 euros) est également savoureux, surtout avec la sauce mojo verde bien épicée qui l’accompagne.

Malheureusement, tout n’offre pas ce niveau de régalade. Le celerisotto (14 euros) manque de profondeur et d’assaisonnement. Quant au dessert, la brioche perdue aux pommes (12 euros) n’est pas très raffinée. Heureusement, l’intention est sympathique et les prix sont abordables.

Cette enseigne a fait l’objet d’une visite anonyme, financée par Sabato.

Tero Bruxelles

Rue Saint Bernard 1, 1060 Saint-Gilles (Bruxelles).
Tél. 02/347.79.46
www.tero.be
Fermé le dimanche

Décibels

69 dB en moyenne, pointes à plus de 85 dB.

Addition

65,75 euros par personne (53,50 euros les plats, 12,25 euros les boissons)

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Sommelier

Trentaine de flacons bio, noms belges (La Falize). Nombreux cocktails, mocktails et jus de fruits maison.

On y retourne?

Une bonne adresse pour les groupes. Cependant, Tero manque de finesse dans le service et les plats, ce qui ne me donne pas envie d’y revenir tout de suite.

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