Déconfinement: les nouvelles habitudes d'Adrien Roose, CEO de Cowboy

Peu à peu, on reprend le fil de sa vie ‘normale’. Mais le Covid-19 a-t-il changé le monde? Qu’en pense Adrien Roose, fondateur et CEO de la start-up bruxelloise Cowboy, que l’on pourrait surnommer la "Tesla des vélos électriques"?

Quel impact le virus a-t-il eu sur votre entreprise?

Comme tout le monde, on fait face à une grande incertitude et notre principal défi a été d’assurer la santé de nos employés et de notre entreprise. Nous sommes rapidement passés en télétravail pour tous, avant même que cela ne devienne obligatoire. Nous sommes une jeune start-up, donc ça s’est bien passé, heureusement. La crise nous oblige à remettre en question notre façon de travailler. Faut-il vraiment venir au bureau tous les jours? Pouvons-nous être plus flexibles? Car cela profite à l’équilibre entre le professionnel et le privé.

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Et dans votre cas?

Depuis des années, je ne me déplace quasiment qu’en vélo: à ce niveau-là, pas de changement. Seule différence: je ne vais plus au bureau tous les jours. J’ai donc plus de temps pour moi, j’en profite pour lire davantage. J’ai aussi appris à cuisiner, un nouveau challenge.

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Cette crise laissera-t-elle une empreinte sur votre entreprise?

D’une part, nous avons réduit bon nombre de nos activités et de nos coûts. Nous avions l’habitude de proposer un essai à domicile à nos clients dans plus de 60 villes en Europe, c’est fini. Et nous avons aussi fermé nos magasins. En revanche, au niveau commercial, cela se passe super bien. Nos ventes ont pratiquement doublé malgré la disparition du contact physique avec la clientèle.

Pensez-vous que la mobilité de tous va changer?

Je ne sais pas, mais je l’espère. Avec Cowboy, c’est notre raison d’être: on encourage les gens à adopter une mobilité plus douce, plus verte, plus agréable. Ce lockdown nous en offre l’occasion. Les villes et leurs habitants peuvent se lancer dans une nouvelle mobilité et créer une nouvelle normalité. Le nombre de pistes cyclables peut augmenter... Historiquement, on a laissé toute la place à la voiture. Les discussions autour de la mobilité ne datent pas d’hier, mais peut-être que cette crise pourrait accélérer les choses.

Pouvons-nous en tirer des leçons?

J’espère que les gens auront pris le temps de se remettre en question, à la fois professionnellement et personnellement. On ne peut pas se contenter de faire ‘comme avant’. Force est de constater que la société peut fonctionner autrement, ce qui apporte des avantages et des inconvénients en termes de mobilité, travail, détente. Tous ces aspects sont interdépendants. Il y a beaucoup d’incertitudes et trop de stress. Beaucoup de gens auront du mal à garder leur emploi ou à sauver leur entreprise. J’espère simplement que chacun pourra trouver un moment de paix et de tranquillité pour se poser les bonnes questions.

Qu’est-ce qui vous manque le plus?

Voir mes potes. J’ai vraiment hâte de les retrouver pour un premier barbecue tous ensemble.

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