Le restaurant AUM à Kraainem | L'exotisme dans une ambiance de nightclub
Jan Scheidtweiler s’attable chez AUM à Kraainem: les saveurs épicées de la cuisine indienne y sont servies sur fond de fièvre du samedi soir.
Jan Scheidtweiler s’attable chez AUM à Kraainem: les saveurs épicées de la cuisine indienne y sont servies sur fond de fièvre du samedi soir.
Zotte Mouche, Volta Supper Club et Lily’s sont trois restaurants où la musique et la piste de danse sont au moins aussi importantes que l’assiette. AUM est un nouveau venu dans ce cercle qui associe la cuisine au son le vendredi et le samedi soir. Les fondateurs, Maxime Gillet, entrepreneur horeca, et Lucka Wahba, ex-manager chez AB InBev, ont installé leur "dancing restaurant" au rez-de-chaussée d’un immeuble de bureaux du carrefour des Quatre-Bras, une adresse qui peut paraître peu inspirante, mais le duo a réussi à créer une bonne ambiance: tapis, banquettes, bar illuminé et lumières scintillantes.
Le résultat est à la fois cosy et cool. Maxime Gillet est aussi le copropriétaire du Sanzaru, un restaurant à Woluwe-Saint-Pierre qui propose de la cuisine nikkei -nippo-péruvienne. Ici, les plats sont plutôt d’inspiration indienne.
Au bar, on sert des snacks: paneer grillé, pani puri (des boulettes de pâte farcies et frites à tremper dans du chutney), mais aussi des makis de thon et des croquettes de chorizo. Au restaurant, Guillian Mollet, qui a officié au piano du Sanzaru, veille sur une courte carte de quatre entrées et quatre plats: betterave à la burrata et au tamarin (18 euros), ravioles de champignons, sole et curry (28/32 euros). Là aussi, la touche indienne joue la discrétion. Les accompagnements, tels que pommes de terre fumées (5 euros) ou riz rouge (5 euros), doivent être commandés à part.
Malgré la cinquantaine de couverts, la cuisine soutient un rythme qui n’a rien à envier au fond sonore. Le service ne fait pas exception à cette dynamique: nos mises en bouche sont à peine consommées que les entrées sont servies. L’espadon confit (20 euros) repose dans un bouillon iodé accompagné de chou-fleur décliné en deux versions, aigre-douce et à la crème. Une assiette savoureuse. Par contre, les morceaux de turbot nacrés aux lentilles corail sont moins réussis même si très gouteux.
Petit bémol sur le plat principal, qui nous laisse un peu sur notre faim: le tawa de légumes n’a pas beaucoup de goût et certaines des côtelettes d’agneau (59 euros pour deux couverts) sont trop cuites. Il est servi avec du naan (5 euros) gras et fade. Par contre, le houmous au cumin qui l’accompagne est très bon.
Bref, AUM est un restaurant indien perfectible au niveau de la cuisine, contrairement à l’ambiance très sympa qui y règne.
184 euros pour deux.
Cocktails originaux (dirty chai martini), avec ou sans alcool. La carte des vins propose surtout du Bourgogne et du Bordeaux. Un verre de chablis revient à 9 euros.
Ici, l’ambiance est aussi importante que la cuisine: de 69 dB à 82 dB.
Cette adresse semble plus propice à la fête qu’à la cuisine. J’y retournerai, mais pour le dirty chai martini plutôt que pour l’agneau.