Du duplex de la fondatrice d'Essentiel Antwerp, Inge Onsea, à une maison souterraine, ces cinq intérieurs marquants ont marqué le second semestre de l'année sur sabato.be.
1 | L'hôtel particulier d'Inge Onsea (Essentiel Antwerp), à Anvers
L'architecte d'intérieur de renommée internationale Gert Voorjans a créé pour Onsea un duplex intime, élégant et éclatant.
Le premier étage joue sur les nuances de rose; la chambre à coucher, le dressing, le boudoir et la salle de bain jouent la carte hollywood.
Au dernier étage, un coin salon, une cuisine ouverte et une salle à manger baignent dans la lumière qui afflue généreusement de tous les côtés. L'espace est luxueux, mais avec une touche originale, des fauteuils camel en mohair et un mur couvert de chrome et d'inox combiné à un feu ouvert. Et on ne se lasse pas de la vue sur Anvers.
2 | La maison sur pilotis de Laethem, unique en son genre, de Frederic Hooft
"Savez-vous quelle est la première question que posent les visiteurs lorsqu'ils entrent dans Villa Arca? 'Vous parvenez à la chauffer?'" s'amuse l'architecte d'intérieur Frederic Hooft (44 ans), en déposant une bûche dans son poêle. "Je dois sans doute chauffer un peu plus que les autres, car je vis dans un espace ouvert. De plus, comme cette maison est classée, elle n'est pas très bien isolée.
Depuis trois ans qu'il vit dans la Villa Arca, Frederic Hooft a pris conscience de ses avantages et de ses inconvénients. "La maison est pleine d'amiante et il n'est pas facile de la désamianter, car elle est classée. J'ai peut-être un peu moins de luxe que dans une maison neuve où la cuisine et la salle de bain seraient mieux équipées, mais je vis dans une maison unique qui m'inspire chaque jour", déclare Frederic Hooft. "Je n'ai jamais rêvé de vivre dans une habitation neuve, où il faut tout concevoir à partir de zéro.
"De nombreux projets de construction neuve manquent d'âme et de vision. Vivre dans un bâtiment classé est un choix. C'est vrai, il y a des défis à relever, mais je m'adapte à la maison, et non l'inverse", explique l'architecte.
3 | L'appartement invisible de Kurt Stallaert
C'est quelque part à Asse que le photographe Kurt Stallaert vit avec sa famille dans la maison souterraine et "invisible" que l'architecte Maarten Van de Voorde a conçue pour eux.
La maison est accessible grâce à un tunnel creusé sous une grange. À l'intérieur, la famille vit dans un espace ouvert, mais grâce au patio, ils ont pu préserver leur intimité.
Autres atouts: le jardin sauvage, qui donne l'impression que l'environnement s'étend jusqu'à la porte de service, et le jardin sur le toit, qui se fond visuellement dans le paysage.
Et l'intérieur? "Avec une aussi belle vue, on n'a pas besoin que l'aménagement soit dominant", explique-t-il.
4 | La "Smith House" de Katherine Bernhardt, aux États-Unis
Après plus de vingt ans, le destin a voulu qu'elle quitte New York pour s'installer dans sa ville natale, à Saint-Louis. Aujourd'hui, elle y vit dans la maison de ses rêves d'enfant.
Sur une superficie de 550 mètres carrés, l'artiste réunit 44 pièces de Memphis. Cela fait de sa maison peut-être l'hommage le plus complet et le plus audacieux jamais rendu au mouvement.
Cependant, c'est bien plus qu'un hommage: on y trouve aussi des meubles des années 80, E.T. sous la douche et des clins d'œil à La Panthère rose.
5 | Le Balcon de Belledonne, la maison-bulle perchée dans les Alpes
La chaîne de Belledonne, dans les Alpes françaises, constitue un décor naturel de carte postale, avec sommets enneigés en hiver et prés verdoyants en été. Face à elle, une maison blanche immaculée aux lignes organiques semble s'être posée, tel un ovni, à flanc de montagne. Elle évoque l'habitat des Barbapapa, la série de livres pour enfants des années 1970. Les portes, constituées d'un assemblage d'outils agricoles recouverts de fibre de verre, apparaissent comme des chrysalides jaune-orangé.
Historienne de l'art et conservatrice, Alice Christophe et son époux Scott Lawrimore, curateur, forment un couple franco-américain à l'œil averti, attiré par l'objet rare. Si, au départ, le duo cherchait un corps de ferme à rénover, c'est sur LeBoncoin qu'ils dénichent la belle endormie. "Peut-être est-ce la maison qui nous a choisis, en fin de compte", sourit l'acquéreuse.