Une virée à Paris avec Florence Cools et Artur Tadevosian (La Collection)

Le samedi parisien des créateurs du label La Collection: prendre le petit-déjeuner aux Tuileries, chiner à Saint-Ouen et s'habiller pour aller au restaurant.

"Nous travaillons pratiquement tous les jours, y compris le samedi, mais c'est souvent très fun", déclare Florence Cools (35 ans). "Bien que l'équilibre entre travail et détente ne soit pas toujours idéal, à Paris nous sommes tentés de profiter des moments agréables." Artur Tadevosian (37 ans) ajoute: "En général, pendant le week-end, je traite l'administration, sauf si nous sommes à Paris!"

8h30 – "Nous n'avons pas d'heure précise pour nous lever, nous vivons dans l'instant présent: plutôt que de planifier, nous préférons voir ce que la journée nous réserve."

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9h30 – "Réveil en douceur et petit-déjeuner à l'Hôtel de Crillon, près de l'appartement où notre collection est exposée en permanence. C'est là aussi que nous présentons nos premiers bijoux en or dix-huit carats: quatorze pièces pour homme et femme, des bagues aux colliers. Paris est devenue la ville de notre second foyer: pour la mode, elle reste incontournable. Nous la connaissions déjà, car, avant de lancer La Collection, nous avions un showroom où nous vendions diverses marques de luxe. Aujourd'hui, nous passons la moitié de notre temps ici et l'autre moitié à Anvers. La Collection représente le meilleur des deux mondes", déclare Cools.

"Pour le petit-déjeuner, nous commandons quelque chose à l'Hôtel de Crillon que nous allons manger sur un banc au Jardin des Tuileries s'il fait beau. Ensuite, direction Artcurial, avenue Montaigne, pour une intéressante exposition de vente aux enchères. Nous adorons les maisons de vente aux enchères, comme Sotheby's. Cela nous fascine. Notre programme du samedi n'est pas fixe: comme nous n'avons pas d'enfants, nous avons la liberté de faire ce qui nous tente."

Le couple apprécie les puces de Saint-Ouen: "Nous avons meublé la moitié de notre maison avec les objets que nous avons chinés là-bas."
Le couple apprécie les puces de Saint-Ouen: "Nous avons meublé la moitié de notre maison avec les objets que nous avons chinés là-bas."
©Alamy

13h00 – "Nous ne déjeunons pas vraiment. Une crêpe prise au vol nous convient parfaitement, mais si nous décidons de faire une pause déjeuner, nous allons chez CoCo à l'Opéra Garnier, un petit restaurant sympa où nous aimons emmener ceux qui ne connaissent pas bien Paris. Je suis aussi une grande fan de la cuisine japonaise: une foule de restaurants japonais et de bars à saké ont ouvert leurs portes l'année dernière et je les ai tous testés!", affirme Cools.

15h00 – "Très souvent, l'après-midi, nous allons visiter une exposition. C'est si agréable de flâner au fil des galeries de la rue Jacob et de la rue de l'Université, à Saint-Germain. Artur n'est pas toujours très enthousiaste, mais j'aime l'entraîner avec moi", explique Cools. "Et, au final, il est toujours content de nos visites! La dernière exposition que nous avons vue était la rétrospective Rothko à la Fondation Louis Vuitton. Paris est un musée: peu importe la rue où l'on se promène, elle est toujours magnifique. Et la ville nous paraît encore plus belle grâce à 'De ziel van Parijs', le guide et le podcast de Dirk Velghe. Nous avons acheté le livre et avons écouté le podcast au moins quatre fois! Nous aimons aussi repérer le travail des street artists. Ou nous promener dans des quartiers le nez en l'air: le Marais fourmille de fabuleuses petites adresses. Nous aimons errer dans la ville, ce qui nous permet de faire toutes sortes de découvertes."

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"Nous avons testé tous les restaurants japonais et bars à saké qui ont ouvert ces derniers temps."
Florence Cools et Artur Tadevosian
Créateurs du label La Collection

16h30 – "C'est l'heure du marché aux puces. Il y en a un peu partout dans la capitale, mais un de nos préférés est Saint-Ouen, près de la porte de la Chapelle. Certains objets atteignent des prix vertigineux, mais il est toujours possible de dénicher des petites merveilles à des prix plus accessibles. Pendant la pandémie, nous avons meublé la moitié de notre maison avec les objets que nous avons chinés là-bas."

19h30 – "C'est l'heure d'aller dîner. L'Hôtel Costes est sympa pour observer les gens, mais nous aimons aussi aller dans un petit restaurant découvert par hasard. Le Verjus, derrière le Palais Royal, est une bonne table, tout comme le Bar Des Prés ou le Shiro, tous deux à Saint-Germain. Langosteria, un restaurant italien au service exceptionnel, est l'une des meilleures adresses que nous ayons testées ces dernières années. D'ailleurs, ce qui nous frappe toujours à Paris, c'est qu'il y règne encore une véritable culture de l'élégance: pour aller au restaurant, on s'habille. Ce n'est plus trop le cas en Belgique."

"Paris est un musée: peu importe la rue où l'on se promène, elle est toujours magnifique", s'émeut Florence Cools.
"Paris est un musée: peu importe la rue où l'on se promène, elle est toujours magnifique", s'émeut Florence Cools.
©Laure Van Hijfte

23h00 – "Comme je ne sais pas danser, nous nous abstenons", s'amuse Tadevosian. "Par contre, nous aimons aller prendre un cocktail à l'Hôtel de Crillon après le dîner. On y trouve les meilleurs drinks et les meilleures olives. Et comme il y a un groupe de jazz, c'est convivial."

1h30 – "Étant donné que le bar se trouve à deux pas de notre appartement, c'est sympa de rentrer tranquillement à pied. Au départ, l'appartement était prévu pour y implanter un pop-up, mais il s'est transformé en projet à long terme. Il y a aussi un chouette bar à saké et à whisky dans le coin, Stand Tora, qui peut accueillir dix personnes, pas plus. Il est vraiment minuscule!"

2h00 – "Nous n'avons pas d'heure fixe pour aller nous coucher. Parfois, nous faisons la fermeture du bar après avoir passé des heures à discuter et rêver, mais pas trop souvent, car dès le lendemain, le travail nous attend."

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