“Mon objectif, ce sont les Jeux olympiques de 2028, mais je fais le max pour être sélectionnée en 2024.”
“Mon objectif, ce sont les Jeux olympiques de 2028, mais je fais le max pour être sélectionnée en 2024.”
© Alexander D'Hiet

Aube Vandingenen | “Le jour le moins structuré de la semaine”

Le samedi de la championne d’escrime Aube Vandingenen: écouter en boucle une playlist, réparer des épées si nécessaire et consommer beaucoup de glucides.

Aube Vandingenen (21 ans)

  • Championne d’escrime dans la discipline de l’épée.
  • Est coatchée par le grand entraîneur parisien Daniel Levavasseur.
  • Objectif: les JO.

“Le samedi est le jour le moins structuré de la semaine.” Ce week-end, à Vancouver (Canada), Aube Vandingenen (21 ans) disputera la deuxième compétition de Coupe du Monde de la saison. Au championnat d’Europe U23 dames, elle occupe la première place, ex aequo. “Je considère les tournois U23 et ce classement comme une préparation aux Coupes du Monde et aux Grands Prix (séniors). Ces tournois séniors sont importants dans la perspective des Jeux olympiques. Mon objectif, c’est les JO de 2028, mais j’espère pouvoir y participer dès 2024.”

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La jeune Belge pratique l’escrime depuis l’âge de six ans. C’est son grand-père qui lui a mis une épée en main. Elle s’entraîne depuis 2018 avec Daniel Levavasseur, entraîneur chez Escrime Sans Frontières à Paris, un des meilleurs centres du monde. Comme elle ne peut pas vivre de l’escrime – “il y a même des champions du monde qui n’y arrivent pas”, constate-t-elle –, elle étudie la psychologie à l’Open Universiteit (un établissement néerlandais proposant un cursus basé sur l’enseignement à distance) et a également suivi une formation de coach mental l’été dernier.

© Alexander D'Hiet

05h30 – “Environ deux week-ends par mois, je suis à l’étranger pour participer à une compétition. J’adore voyager. J’ai même un compte spécial sur Instagram, @traveling.aube, pour que mes copains et mes copines puissent me suivre dans mes déplacements. En général, les épreuves préliminaires ont lieu le samedi, mais à Vancouver, c’est déjà le jour de la finale. Comme j’ai réussi à me qualifier vendredi, je dois me lever tôt. Je prends mon petit déjeuner à l’hôtel et je file à la salle.”

06h45 – “Je commence par quinze minutes de course, de sprint et de mouvements des jambes spécifiques à l’escrime. Je booste ma concentration en passant la même playlist en boucle, pour me mettre dans l’ambiance. Sur Spotify, j’ai trouvé des ‘discours d’inspiration sportive’ assez courts, comme ceux d’Erich Schwer. Contrairement à la plupart des escrimeurs, pendant l’heure qui précède la compétition je m’échauffe en faisant quelques matchs: ensuite, je suis prête.”

08h00 – “Nous sommes environ 300 à participer aux épreuves préliminaires, ensuite ce nombre passe à 256, 128 et, enfin, 64 le dernier jour. Si je gagne la première compétition, je dois attendre pour participer à la suivante: il y a d’abord toutes les femmes, puis tous les hommes.”

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“Avant un match, j’aime écouter des ‘discours d’inspiration sportive’ assez courts, comme ceux d’Erich Schwer.”
Aube Vandingenen
Escrimeuse

08h45 – “Quand il n’y a pas de compétition, je dors chez mon copain Simon à Mariakerke et c’est à cette heure que je me lève pour prendre mon petit déjeuner tranquillement et étudier un peu. Comme je suis à Vancouver, je rentre à l’hôtel: je le choisis toujours à proximité de la salle.  Je prends une douche et ensuite, si nécessaire,  je répare mes épées. Je téléphone à mon père, qui me suit de près. Quand j’ai le temps, je me fais des pâtes, mais comme on n’en trouve pas facilement à l’étranger, je mange un sandwich à la viande. En tout cas, beaucoup de glucides!”

11h30 – “Retour à la salle toujours aussi blindée de monde pour le prochain tour. Je dois tout reprendre à zéro, car il est impossible de rester échauffée pendant des heures.”

14h00 – “Quand je suis en Belgique, avec Simon nous allons luncher tous les deux. Nous en profitons, car nous ne nous voyons pas beaucoup. Ensuite, je vais chez mes parents à Sleidinge. Nous faisons les courses pour préparer le dîner. Ce temps passé ensemble est précieux. Mon plat préféré est le risotto aux asperges de mon père.”

© Alexander D'Hiet

15h00 – “Tout au long de la journée, les combats s’enchaînent, et de plus en plus rapidement. À Vancouver, la Belgique ne fait pas partie de la compétition par pays, car les vols sont chers. Je me suis donc rendue à ce tournoi avec le Team Levavasseur ou ‘La Team’ comme on dit. J’ai voyagé avec Camille Hermay, une camarade française.”

19h00 – “C’est généralement l’heure à laquelle se dispute la finale. Si je suis à la maison, je suis dans mon canapé. J’adore regarder des séries, et les séries médicales sont un de mes plaisirs coupables. Avec mon père, je regarde ‘Grey’s Anatomy’, avec ma mère, ‘Blind Getrouwd’, et avec Simon, des nouveautés sur Netflix.”

21h30 – “Si j’atteins la finale, la soirée est chaotique: retour à l’hôtel, douche de cinq minutes et chercher un endroit où aller manger. S’il est trop tard pour un restaurant, nous commandons quelque chose. Après la finale à Vancouver, ce sera faire mes bagages, aller dormir et me lever à 5 heures le dimanche pour rentrer à Paris.”

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