La "marathon woman" Hilde Dosogne s'est fixé l'objectif de courir un marathon par jour. Voici son samedi: une crêpe, huit gels et un podium.
"Suite au décès de mes parents, j’ai décidé de profiter de la vie à fond. Le sport est le moyen idéal de vivre plus intensément." Cette année, Hilde Dosogne (54 ans) s’est fixé l’objectif de courir un marathon par jour. Cette bioingénieure et employée de l’entreprise Christeyns a 103 marathons à son actif. L’ultra-athlète apporte ainsi son soutien à BIG against breast cancer. "On peut faire un don sur ma page BIG ou participer à la course — une partie des frais d’inscription est versée à l’organisation. Les encouragements et les participants sont d’un grand soutien pendant la course."
6h30 – "Je me lève et je mange une crêpe avec un ou deux cafés."
7h00 – "Sur les conseils de mon kiné, je fais un peu de musculation pour renforcer mes points faibles. Ensuite, il m’arrive de faire une sieste pour ne pas me sentir fatiguée une fois sur la ligne de départ."
8h00 – "Je fais les courses. Nous avons quatre enfants, âgés de 16 à 25 ans."
9h00 – "Je prépare mon sac. Il contient de l’Isotonic Drink Orange Etixx, huit gels énergétiques isotoniques à avaler pendant la course et un Pro Recovery Shake Chocolate pour la récupération. Avant de mettre ma tenue et mes chaussettes de compression, je tartine de vaseline mes orteils et je talque mes pieds. Ensuite, cap sur Gand."
9h30 – "Au Topsporthal, un conteneur est aménagé en secrétariat. C’est là que s’inscrivent tous ceux qui courent avec moi. Le samedi, cela représente facilement dix à vingt personnes pour un marathon officiel, un semi-marathon ou une distance libre. Le record est de 162 participants – parfois, des clubs entiers viennent. Leur soutien me motive énormément. Dans une boîte, j’ai rangé mes dossards de course, numérotés de 1 à 366. Aujourd’hui, je porte le numéro 104."
10h00 – "Le samedi et le dimanche, je démarre à 10 heures. Courir autour de la Watersportbaan me facilite la tâche. Comme c’est plat, je pense en nombre de ‘tours’ plutôt qu’en kilomètres. Les deux premiers tours servent d’échauffement, puis vient une section intermédiaire de quatre tours, et les deux derniers signalent que la fin approche. La musique est également d’un grand soutien, comme ‘The Age of Love’ de Charlotte De Witte."
"L’ultra-marathon est à la portée de la plupart des gens."Hilde Dosogne
14h00 – "Check avec l’équipe. Encore une fois, tout s’est bien passé. Pour moi, faire ce marathon en quatre heures n’est pas spécialement lent. Un rythme soutenable, mais on avance quand même. Une demi-heure de plus serait mentalement éprouvante. L’ultra-marathon est d’ailleurs à la portée de la plupart des gens. Je ne me considère pas comme particulièrement douée non plus. J’ai mis dix ans à développer cette capacité."
14h30 – "Sur le podium avec les autres coureurs. Nous prenons le temps de discuter."
15h00 – "Le massage de la soignante Tineke De Lepeleire fait du samedi le meilleur jour de la semaine."
16h00 – "Je rentre à la maison et je mange une tartelette aux matons."
18h00 – "Comme mon mari est à l’étranger, je cuisine. Parmi mes plats favoris, il y a les pâtes au pesto avec de l’avocat, des panais et des nuggets de poulet végétariens. Je suis végétarienne par éthique."
20h00 – "J’aime les polars, comme la série ‘Killing Eve’ ou ‘Good Girls’. Le samedi soir, je m’autorise parfois un verre de cava ou une Martha, ma bière brune préférée."
22h30 – "Chaque soir, je dois uploader le fichier d’activité de ma montre sportive ainsi que les photos et les vidéos de mon marathon, sinon ma performance ne sera pas reconnue pour l’homologation officielle par le Guinness World Records. Même s’ils ont impacté ma vie de famille, les ultra-sports ont enrichi mon cercle social et ma vision du monde."