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Les secrets des 7 lieux incontournables des J.O de Paris

Dirk Velghe, auteur de "L’âme de Paris", nous emmène vers les 13 lieux où se dérouleront les J.O. et dévoile les incontournables de chaque quartier.

On ne sait pas encore si ces Jeux olympiques marqueront l’histoire. Par contre, les sites sportifs de la capitale française racontent de formidables histoires de son passé. Ainsi, on fera rebondir les ballons de basket là où des têtes sont tombées; on nagera sous un symbole de réconciliation franco-russe; on fera de la gymnastique dans une atmosphère imprégnée de vins de Bourgogne. Dirk Velghe, auteur de "L’âme de Paris", nous emmène vers les 13 lieux où se dérouleront les J.O. et dévoile les incontournables de chaque quartier.

1. Arena Porte de La Chapelle (ou+ Adidas Arena)
2. Grand Palais
3. Place de la Concorde
4. Pont Alexandre III
5. Hôtel de Ville
6. Palais de Chaillot
7. Arena Paris Sud
8. Les Invalides
9. Stade Roland Garros
10. Parc des Princes
11. Arena Champ-de-Mars
12. Arena Bercy
13. Stade tour Eiffel

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Retour sur les affiches cultes des Jeux olympiques avec Nafi Thiam

1 | Coups de feu à l’Arena Porte de la Chapelle.

Dans ce stade "écoconçu", créé par les agences d’architecture NP2F et SCAU (cette dernière a aussi participé au nouveau stade du FC Bruges), on décernera des médailles d’or pour la gymnastique rythmique et le badminton, exactement là où l’argent de la Société Générale a senti siffler des balles.

21 décembre 1911, rue Ordener. Au petit matin, des crissements de pneus rompent le silence qui règne dans ce quartier de Montmartre. Deux coups de feu éclatent: le convoyeur de fonds de la Société Générale s’effondre. La voiture volée file pour quitter la rue où se trouve aujourd’hui le stade Arena Porte de la Chapelle. Le premier braquage motorisé vient de se produire. 

Après ce premier coup réussi, les "bandits tragiques" anarchistes, comme les appelle bientôt la presse, vont terroriser Paris pendant quatre mois en commettant une série de vols et de meurtres avec une arme inédite, l’automobile. C’est la Bande à Bonnot. Les Parisiens suivent avec une attention doublée de crainte ces événements violents. La période est faste pour la presse quotidienne. En 1912, Le Petit Parisien se vend à 1,3 million d’exemplaires, des chiffres qui font rêver les éditeurs en 2024. Bonnot et sa bande qualifient leurs actions de "justes", car elles sont dirigées contre l’exploitation des classes laborieuses par les classes dirigeantes. Pour les premières, les membres de la bande sont des saints; pour les secondes, des démons. Les talents de conducteur automobile de Bonnot font même la Une des journaux à l’autre bout du monde: dans son édition du 12 avril 1912, le New York Times le qualifie de "conducteur démoniaque". 

Aujourd’hui, le numéro 148 de la rue Ordener, à 2 kilomètres du stade, abrite une agence de voyages. Mais quiconque se place face à elle ressent une irrésistible envie de se retourner, pour vérifier qu’aucune voiture suspecte ne passe dans la rue: on n’est jamais trop prudent.

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L’envers du décor

À 1 station de métro: on plonge dans l’ambiance animée du marché de la Chapelle — ou marché de l’Olive, d’après la rue où il a lieu. On admire une des halles conçues par Victor Baltard, architecte historique des Halles.
Métro: Ligne 12 jusqu’à Marx Dormoy.

À 2 stations de métro: le Montmartre de la rue Ordener et de la rue Sainte-Isaure, une rue commerçante où se trouve une synagogue. On gravit les escaliers instagrammables de la rue du Mont-Cenis, de la rue de l’Abbé Patureau, de la rue Becquerel et du passage Cottin.
Métro: Ligne 12 jusqu’à Jules Joffrin.

À 4 stations de métro: on chine dans le plus grand marché aux puces d’Europe, établi dans le triangle formé par la rue des Rosiers, la rue Paul Bert et la rue Jean-Henri Fabre à Saint-Ouen.
Métro: Ligne 12 jusqu’à Marcadet-Poissonniers, puis Ligne 4 jusqu’à la Porte de Clignancourt.

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2 | Duel au Grand Palais

Au Grand Palais (rénové pour les Jeux par l’architecte François Chatillon pour un budget de 466 millions d’euros), on s’escrimera pour décrocher l’or. À Paris, on a longtemps ferraillé à qui mieux mieux: honneur bafoué, argent public mal employé, désaccords politiques ou querelle des anciens contre les modernes.

Le pays des mousquetaires a du mal à se passer de duels. Le dernier s’est produit dans la seconde moitié du XXE siècle. En 1967, dans une Assemblée nationale comble, le socialiste et candidat à la présidence Gaston Defferre insulte le républicain René Ribière: "Taisez-vous, abruti!" Il ne s’excusera pas. Résultat: en garde!

La veille du mariage de Ribière, les épées se croisent et ce dernier est vaincu sans gloire: au premier sang, le duel est plié. À la presse réunie pour assister à l’événement, Defferre déclare en plaisantant qu’il aurait pu porter ce coup à l’entrejambe du malheureux "pour lui gâcher sa nuit de noces". Pendant les Jeux, ce type de duel entraînerait bien sûr une disqualification sans appel.

Cet été, les fleurets se croiseront dans le décor spectaculaire du Grand Palais, conçu par quatre architectes: Henri Deglane, Albert Louvet, Albert-Félix-Théophile Thomas et Charles Girault pour l’Exposition universelle de 1900, qui accueillit plus de 51 millions de visiteurs venus du monde entier s’émerveiller devant les nouveautés de ce siècle naissant.

La plus incroyable d’entre elles était le Grand Palais. Sa structure en fer de 9.000 tonnes couvrait 72.000 mètres carrés d’espace d’exposition protégé par un dôme de verre de 17.500 mètres carrés. Des dimensions qui lui permettaient de surpasser le Crystal Palace de Londres.

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L’envers du décor

À 5 minutes à pied: Hôtel de la Païva. Esther Lachman, native de Moscou, se hisse au rang de grande horizontale dans le Paris de la Belle Époque, le top en matière de cocotte. Son troisième mari, l’industriel allemand Guido Henckel von Donnersmarck, lui fait construire ce palais à la hauteur de ses charmes.
25, avenue des Champs-Élysées (l’hôtel particulier ouvre ses portes aux visiteurs sur réservation via www.capitale-historique.fr).

À 10 minutes à pied: Fouquet’s. C’est dans cette brasserie mondaine que Nicolas Sarkozy a célébré son élection à la présidence en 2007. Des stars de cinéma et des entrepreneurs fortunés l’avaient précédé sous l’emblématique auvent rouge. La brasserie a été incendiée le 16 mars 2019 par des Gilets Jaunes lors d’une manif.
99, avenue des Champs-Élysées

À 10 minutes à pied: Théâtre des Champs-Élysées. Un magnifique théâtre Art déco conçu en 1913 par l’architecte belge Henry Van de Velde. Le sculpteur Émile-Antoine Bourdelle réalise le relief de la façade et le verrier René Lalique, les lustres et les luminaires. Le théâtre et la salle de concert sont aujourd’hui encore très fréquentés.
15, avenue Montaigne.

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3 | Décapitations place de la Concorde

Là où rebondiront les ballons de basket sont tombées les têtes de 1.119 aristocrates et "ennemis du peuple" lors de l’épisode le plus macabre de la Révolution française, la Terreur.

En 1793, le bourreau Charles-Henri Sanson, descendant de la plus importante dynastie de bourreaux de Paris, installe une nouvelle invention, la guillotine sur ce qui s’appelle alors la place de la Révolution. La première tête à tomber est celle du roi Louis XVI, suivie de celle de la reine Marie-Antoinette et de plus d’un millier d’autres aristocrates. Enfin, Sanson abat la lame sur la nuque de Robespierre, l’instigateur de La Terreur (1793-94). Dans ses mémoires, "Sept générations d’exécuteurs, 1688-1847", son dernier descendant, Henri-Clément Sanson, raconte l’anecdote de la "tête parlante": lors de son exécution, la tête d’un noble vola dans le public et atterrit juste sous les jupes d’une jolie demoiselle. Les spectateurs l’auraient clairement entendue s’exclamer "Oh là là!": vrai ou faux? Sanson pense que cette anecdote a probablement été inventée.

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L’envers du décor

Sur la place: Hôtel de la Marine. À la demande de Louis XV, l’architecte Ange-Jacques Gabriel conçoit deux magnifiques bâtiments avec colonnades et loggia au premier étage. L’un abrite l’Hôtel de Crillon et l’Automobile Club de France. L’autre est l’hôtel de la Marine, qui a bénéficié d’une rénovation spectaculaire.
2, place de la Concorde.

Sur la place: Musée de l’Orangerie. À l’arrière des Tuileries, côté Seine, on peut admirer les Nymphéas, les merveilleux tableaux de nénuphars de Claude Monet. Les œuvres, peintes alors qu’il commençait à perdre la vue, sont exposées ici dans une grande sérénité. 
Jardin des Tuileries, place de la Concorde (côté Seine).

À 5 minutes à pied: Lavatory Madeleine. On descend la rue Royale jusqu’à la place de la Madeleine où, sur la droite, les toilettes publiques d’origine ont été restaurées dans toute leur splendeur Art nouveau: acajou, motifs floraux, vitraux, mosaïques, huisseries et miroirs.
Place de la Madeleine (à l’entrée à droite de l’église), ouvert de 10h à 18h, 2 euros.

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4 | Comme un poisson dans l’eau sous le Pont Alexandre III

Le départ du marathon de natation sera donné sous le Pont Alexandre III et ses angelots, nymphes et autres chevaux dorés.

Entre 1896 et 1900, pour l’Exposition universelle, les architectes Joseph Cassien-Bernard et Gaston Cousin construisent cette arche d’acier de 108 mètres de long et 6 mètres de haut pour enjamber la Seine. Une merveille d’ingénierie et d’audace, mais aussi de diplomatie. En effet, juste avant les travaux, l’alliance franco-russe ne tient plus qu’à un fil. "Les Français sont le peuple le plus infect du monde", déclare le tsar Alexandre III en 1893, qui passera l’arme à gauche un an plus tard. Cependant, les Français ont tout intérêt à une réconciliation: ils invitent le tsar Nicolas II à poser la première pierre de cette merveille nommée en l’honneur de son père. Ainsi, le pont Alexandre III relie à la fois les deux rives de la Seine entre le Grand Palais et les Invalides, mais aussi la Russie et la France.

Cet été, on nagera dans la Seine et donc, sous ce pont. Nager dans la Seine à Paris n’a pas toujours été une bonne idée. En effet, ses eaux ont été pendant des siècles la cause d’épidémies de choléra qui ont fait des milliers de victimes jusqu’au milieu du XIXe siècle.

C’est alors que Georges-Eugène Haussmann met fin à cette infection grâce à un nouveau système de gestion des eaux souterraines. Cependant, les eaux usées continuent à s’infiltrer dans la Seine. Des efforts considérables sont actuellement déployés pour achever le bassin d’orage, l’élément final d’un plan directeur à 1,5 milliard d’euros pour améliorer la qualité des eaux de la Seine. Ce bassin est un immense réservoir souterrain conçu pour absorber les eaux usées qui, sinon, se déverseraient dans le fleuve en cas de fortes pluies.

Si ce système fonctionne, les athlètes nageront dans la Seine. Après les Jeux, Paris prévoit trois zones de baignade "durables". Un changement notable: depuis 1923, il est interdit de se baigner dans la Seine.

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L’envers du décor

Sous le pont: Jardin d’Erevan. Depuis le pont Alexandre III, un espace vert s’étend jusqu’au pont des Invalides. On s’y promène parmi les rangées d’arbres en sifflotant un air de Charles Aznavour, car le chanteur d’origine arménienne fut un fervent défenseur de ce parc.
Esplanade d’Arménie.

À 5 minutes à pied: Divellec. En novembre 1994, c’est à la porte de cet excellent restaurant de poisson que le magazine Paris Match prend la photo qui révèle la double vie du président François Mitterrand. On le voit accompagné de Mazarine, la fille qu’il n’a pas eue avec son épouse légitime.
18, rue Fabert.

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5 | La libération de Paris à l’Hôtel de Ville

C’est sur la place de l’Hôtel de Ville, où les athlètes se rassembleront pour le marathon, que les bourreaux de Paris faisaient leur sale besogne. Pendant des siècles, cette place a accueilli des exécutions publiques: la foule se pressait autour du billot, de la roue, du bûcher et de la guillotine.

L’Hôtel de Ville que l’on voit aujourd’hui n’est pas l’original, mais une copie. En mai 1871, pendant la semaine sanglante la Commune de Paris (une insurrection de 72 jours) est matée sans faire de quartiers, les communards incendient le bâtiment. Les archives de la ville, le registre de la population et le magnifique plafond peint par Eugène Delacroix partent en fumée. Deux ans plus tard, les architectes Théodore Ballu et Édouard Deperthes remportent le concours de la construction du nouvel Hôtel de Ville. Ils gardent la façade Renaissance, mais renouvellent l’intérieur. Un autre architecte célèbre, Eugène Viollet-le-Duc, conçoit le système de chauffage central encore opérationnel aujourd’hui.

Le 25 août 1944, des milliers de Parisiens, fous de joie, s’y retrouvent pour acclamer le général de Gaulle qui, du haut du balcon, proclame la libération de Paris.

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L’envers du décor

À 5 minutes à pied: rue de la Barre. Derrière l’Hôtel de Ville, on prend la rue éponyme et on arrive sur le parvis d’allure médiévale qui mène à l’arrière de l’Église Saint-Gervais-et-Saint-Protais, un témoignage du vieux Paris.

À 10 minutes à pied: rue des Rosiers. Le quartier du Marais où a été tournée la fameuse scène de danse de Rabbi Jacob. Dans une rue adjacente, la rue Pavée, se trouve l’ancienne synagogue dont la façade Art nouveau est l’œuvre d’Hector Guimard.

À 15 minutes à pied: Jardins des Archives Nationales. On ne se laisse pas intimider par ce nom formel: ce magnifique jardin vaut la balade. Pour y accéder, on traverse la cour à colonnades avant de repartir par la rue des Quatre-Fils.
60, rue des Francs-Bourgeois.

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6 | Propagande nazie au Palais de Chaillot

C’est sur l’esplanade du Palais de Chaillot, où défileront les candidats pour les compétitions d’athlétisme, que le 23 juin 1940, Hitler avait immortalisé la victoire allemande devant la tour la plus célèbre du monde.

Arno Breker et Albert Speer, respectivement sculpteur et architecte du Troisième Reich, rejoignent Hitler pour signifier au reste du monde que c’est une victoire militaire et culturelle. Le dictateur ne fera pas de vieux os à Paris: il a atterri le matin même et décollera trois heures plus tard. Son avion effectuera un dernier tour au-dessus de sa nouvelle conquête avant de disparaître au-dessus des nuages.

Le Palais de Chaillot domine la Seine et fait face à la Tour Eiffel. Les architectes Louis-Hippolyte Boileau, Jacques Carlu et Léon Azéma l’ont conçu pour l’Exposition universelle de 1937 dans le style Paquebot, un mouvement architectural et décoratif américain qui est alors à son apogée. Dans la continuité de l’Art déco, il associe les volumes ronds qui s’amarrent fluidement à de longues lignes droites.

Entre les deux ailes indépendantes du Palais (c’est ici que fut signée en 1948 la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme), qui servit plus tard de siège à l’OTAN, l’imposante esplanade offre une vue imprenable sur la Tour Eiffel.

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L’envers du décor

Sur la place: Cimetière de Passy. Cette petite oasis de verdure se trouve en face de la place du Trocadéro (devant le Palais de Chaillot). Y reposent en paix l’acteur Fernandel, le peintre Édouard Manet, le compositeur Claude Debussy, les écrivains Jean Giraudoux et Tristan Bernard, le couturier Jean Patou, le Premier ministre Edgar Faure et l’ancien président Alexandre Millerand.
2, rue du Commandant Schloesing.

À 5 minutes à pied: Musée Guimet. Ce bâtiment abrite une belle collection d’art asiatique. Commandé par l’industriel et collectionneur Émile Guimet et conçu par Charles Terrier, le bâtiment ouvre ses portes en 1889. Il a été rénové en profondeur par les architectes Henri et Bruno Gaudin, père et fils.
6, place d’Iéna.

À 10 minutes à pied: Art nouveau dans le quartier d’Auteuil. Les amateurs d’Art nouveau seront comblés: dans les environs de la rue Jean de La Fontaine et de l’avenue Mozart, se trouvent de magnifiques réalisations d’Hector Guimard. Le mouvement Art déco y est également bien représenté.
Métro Jasmin (Ligne 9 depuis Trocadéro).

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7 | Arena Paris Sud: femmes non admises

L’Arena Paris Sud, dans le 15e arrondissement, est un complexe de plusieurs stades réunis pour les Jeux olympiques. On y décernera les médailles pour le handball, le volley-ball, le tennis de table et l’haltérophilie.

Les premiers Jeux olympiques modernes, en 1896, n’étaient pas aussi inclusifs qu’aujourd’hui. En effet, Pierre de Coubertin, le fondateur des Jeux olympiques modernes, estimait que le rôle de la femme devait se limiter à être la compagne de l’homme et la mère de ses enfants. Pourtant, au début du XXe siècle, les femmes participaient déjà à des compétitions de cyclisme, de tennis, de voile et de natation. Les Jeux de 1900 à Paris leur offrent la première occasion d’en être, mais seules quelques disciplines leur sont accessibles, comme le golf et le tennis. Le patinage artistique leur est autorisé à partir de 1908; la natation à partir de 1912; l’athlétisme à partir de 1928.

Les Parisiennes Alice Milliat et Violette Morris militent pour que les femmes aient accès au sport. Alice Milliat pratique avec succès le hockey, l’aviron et la natation. En 1920, elle fonde la première équipe féminine de football. Elle organise les premiers Jeux olympiques alternatifs pour les femmes en août 1922, au Stade Pershing à Paris. Malgré tous ses efforts, qui lui valent le surnom de "pasionaria du sport", les Jeux demeurent un bastion masculin. Milliat décède en 1957: longtemps oubliée, elle est enfin honorée par l’esplanade devant l’Arena de la Chapelle, qui porte son nom.

Si Violette Morris vivait aujourd’hui, elle remporterait l’or dans cette Arena Paris Sud. Dans les années 20, elle décroche déjà des médailles considérées comme "masculines": l’haltérophilie, le lancer de poids, le lancer de javelot et le cyclisme. Elle participe également à des sports mécaniques et, en 1927, lors de la course automobile du Bol d’Or, elle devance tous ses concurrents (masculins). Morris fume en public, a les cheveux courts et porte des pantalons. Après plusieurs avertissements, elle est exclue de la fédération sportive féminine, ce qui mène au célèbre "procès du pantalon", qu’elle perd. Il faudra attendre les Jeux de Londres en 2012 pour que les femmes soient enfin admises à participer à toutes les disciplines.

1, Place de la Porte de Versailles.

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L’envers du décor

À 5 minutes à pied: Petite ceinture. A hauteur de la place de la Porte de Versailles, on traverse le boulevard Lefebvre pour emprunter la rue de Vaugirard. On arrive à un pont qui donne accès à l’un des plus beaux tronçons rénovés de la petite ceinture, l’ancienne ligne ferroviaire qui reliait les différentes gares de Paris.
397-399, rue de Vaugirard.

À 10 minutes à pied: Parc Georges Brassens. On accède par la rue des Périchaux à ce parc en hommage au poète chanteur qui vécut à proximité. Il est aménagé à l’emplacement où se trouvaient des vignobles et les abattoirs de Vaugirard. Le beffroi du marché à la criée, la halle aux chevaux, les portes d’entrée de l’abattoir et les sculptures de bovins illustrent ce passé. C’est dans les années 80 que l’architecte paysagiste Daniel Collin et les architectes Alexandre Ghiulamila et Jean-Michel Millieux ont transformé ce site en parc.
Rue des Périchaux.

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