Il n'est pas une fin de repas convenable sans une note sucrée pour l'achever. Et la Belgique cache quelques pépites qui raviront nos becs sucrés.
"Quand j’étais petite, je n’avais pas la possibilité de manger du chocolat. J’aimerais que tous les enfants du monde puissent manger du bon chocolat, mon chocolat! Si Nutella y est parvenu, pourquoi pas Sigoji?", lance Euphrasie Mbamba. La chocolatière belge ne cache pas ses ambitions! Et si elle n’est pas encore parvenue à ses fins, elle a, en neuf ans, développé son affaire de manière impressionnante.
Euphrasie Mbamba est née au Cameroun où son grand-père avait une plantation de cacaoyers. Avec les enfants de la famille, elle surveillait les fèves séchées pour éviter qu’elles ne finissent dans le ventre de quelque animal sauvage de passage. Elle a 10 ans quand, avec ses parents belgo-camerounais, elle s’envole pour la Belgique où, à 18 ans, elle tombe par hasard sur une émission télé qui parle du chocolat. C’est alors qu’elle a l’idée de valoriser la plantation familiale, même si sa mère n’y croit pas.
La jeune femme se lance dans les études, d’abord de traduction, puis de marketing et management à l’Ichec. C’est là qu’elle rencontre son mari, Richard Berthe, avec qui elle gère aujourd’hui sa chocolaterie. C’est lui qui, lors d’un voyage au Cameroun, lui dit: "C’est fou de ne pas utiliser les richesses que vous avez!" Cette remarque lui ouvre les yeux et, en 2014, elle installe dans la maison familiale de Schaltin un petit atelier où elle lance sa marque: Sigoji (contraction de Simeo, Ugo, le nom de ses deux fils, et de goji, les fameuses baies qu’elle utilise dans une de ses premières pralines).
Très vite, le succès est au rendez-vous et les récompenses suivent. Elle inaugure un premier atelier-boutique à Ciney en 2016, puis, en 2019, elle investit dans un second lieu, une Boutique de la Fabrique de 1.200m2 à Rochefort. Et en 2023, elle ouvre un magasin à Uccle.
Mais l’objectif de la chocolatière a toujours été le même: "Je veux faire connaître le cacao de mon pays et j’ai l’obligation morale de faire vivre correctement ceux qui le cultivent". Elle a ainsi créé de délicieux pavés cinaciens aux saveurs camerounaises, préparés avec le cacao de la plantation familiale et fourrés à la cacahouète ou au café.
Sigoji
| Rue du Commerce, 123 à 5590 Ciney.
| Chaussée de Waterloo, 728 à 1180 Uccle.
| Rue de la Griotte, 15 à 5580 Rochefort.