Bienvenue dans le Walhalla des minibus Volkswagen de collection

Eddy Van Sassenbrouck a plus de cinquante plaques d’immatriculation. S’il ne devait garder qu’un seul ancêtre, ce serait le minibus VW T1 Samba.

La collection d'Eddy Van Sassenbrouck

  • Voiture de tous les jours: Volkswagen Lupo 3L (2001): "Elle ne consomme que 3L aux 100."
  • Première: Porsche 912 (1969): "pour aller à l’école."
  • Préférée: Minibus Volkswagen T1 Samba (1966).
  • Voiture de rêve: encore un minibus ou une Ferrari F355.
  • Meilleur souvenir de voyage: "Pebble Beach pour le Concours d’élégance."

"Bienvenue dans ma salle de jeux!", lance Eddy Van Sassenbrouck (72 ans) en ouvrant le portail du hangar derrière sa maison. Ici, il élève des poules, mais aussi une incroyable collection de voitures. Nous nous frayons un chemin parmi des dizaines d’ancêtres pour nous approcher d’une Morris Minor (1952). "Je l’ai achetée il y a plus de quarante ans. Regardez, elle a toujours sa plaque d’immatriculation d’origine, le numéro 5093."

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"Je ne sais même pas combien j’en ai: je ne les ai jamais comptées. Comme j’ai plus de cinquante plaques d’immatriculation, je dois passer au contrôle technique chaque semaine. Mes voitures n’ont pas de plaque 0 car les avantages sont limités. Je les prends parfois pour un mariage ou un événement, ce qui n’est pas autorisé avec ce type de plaque."

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 Pour le plaisir, Van Sassenbrouck préfère la 328 GTS (1989) qu'il a depuis vingt ans. (Photo: Thomas Vanhaute)
Pour le plaisir, Van Sassenbrouck préfère la 328 GTS (1989) qu'il a depuis vingt ans. (Photo: Thomas Vanhaute)
C’est vrai, j’ai la collectionnite. Mais ça ne me dérange pas.
Eddy Van Sassenbrouck
Indépendant.

Il possède plusieurs minibus Volkswagen. Il nous montre un T1 Samba (1966) avec sa sellerie d’origine aero papyrus. "En été, le toit ouvrant est génial!", s’exclame-t-il. "Il n’a rien de spécial, mais vaut plus de 100.000 euros. Si je devais n’en garder qu’un, ce serait celui-ci."

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Le T1 Samba (1966) a sa sellerie d’origine "aero papyrus". (Photo: Thomas Vanhaute)
Le T1 Samba (1966) a sa sellerie d’origine "aero papyrus". (Photo: Thomas Vanhaute)

"Cet amour des minibus VW vient de mon père. Il avait fondé une blanchisserie, et il utilisait un T1 comme celui-ci, de 1961." À côté se trouvent un T2a (1969) et deux T2b (1972). Un peu plus loin, un T3 Multivan 1.6D (1989). "Il est d’origine et en état neuf, avec à peine 60.000 kilomètres au compteur."

"C’est toujours celui-ci que je prends pour me rendre à la foire d’Essen, avec cinq amis. Le T5 TDI California (2009) de 174 ch est parfait pour le camping. Il y a quatre couchages, une cuisinière à gaz, une douche et on peut se tenir debout partout."

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Les coccinelles forment une longue rangée. Il possède six exemplaires de la 1303 Cabrio. "Je préfère les modèles récents: ils offrent plus d’espace à l’intérieur et se conduisent plus facilement. L’Última Edición (2003) est une des dernières des 3.000 coccinelles produites au Mexique: elles ont beaucoup de valeur."

Six exemplaires de la coccinelle 1303 Cabrio. (Photo: Thomas Vanhaute)
Six exemplaires de la coccinelle 1303 Cabrio. (Photo: Thomas Vanhaute)

Nous longeons une Alfa Romeo Spider (1990) et atteignons une Ferrari 330 GT 2+2 (1964). "Claude François en avait une comme ça. Il y a dix ans, elle m’a coûté beaucoup moins que les  300.000 euros qu’elle vaut aujourd’hui. L’année dernière, je l’ai prise uniquement pour aller au contrôle technique. Pour le plaisir, je préfère la 328 GTS (1989) que j’ai depuis vingt ans."

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Une Ferrari 330 GT 2+2 (1964), la même que Claude François. (Photo: Thomas Vanhaute)
Une Ferrari 330 GT 2+2 (1964), la même que Claude François. (Photo: Thomas Vanhaute)

"Elle a gardé sa couleur jaune d’origine et n’affiche que 20.000 kilomètres au compteur." Il a aussi une Jaguar Type E Coupé Série 3 V12 (1972) et une XJS 3.6 (1987). "Je préfère la dernière série."

À l’arrière, nous découvrons une NSU Prinz (1972), une Fiat 126 Red (1980), une Volkswagen Karmann Ghia Typ 34 (1962) et une Daf 66 1300 Marathon Coupé (1976). "Elle roule aussi vite en marche arrière qu’en marche avant!", s’amuse-t-il. Nous passons devant une Volkswagen K70 (1973), une 412 (1973) et un camion de pompiers suisses. "C’est un Volkswagen LT (1974). J’en ai aussi un classique, avec juste 10 kilomètres au compteur. Il n’a jamais roulé."

Les faibles kilométrages sont son dada: "Ma Ford Escort 1.6D CL (1988) n’a que 10.000 km. Je l’ai achetée pour ça, tout comme la Golf IV Executive Cabriolet (2002)." Il a également une Golf 1 Cabriolet Etienne Aigner (1990) et une Golf Classic Line (1993).

L'intérieur de la Ferrari 330. (Photo: Thomas Vanhaute)
L'intérieur de la Ferrari 330. (Photo: Thomas Vanhaute)

"Ce qui entre ici, reste ici", souligne-t-il, en faisant référence à une Smart For Two Cabriolet (2013) et une Volvo V70 2.4D (2004). "Elle a toutes les options et est en parfait état: je la prends parfois pour partir en voyage." Dehors, sous une tente, il y a une banale Volkswagen Polo (2011) et une Renault Kangoo (2012): "Ma voiture à chien." Des voitures qu’il ne peut pas se résoudre à vendre non plus. "C’est vrai, j’ai la collectionnite. Mais ça ne me dérange pas."

La Jaguar E-type et la Volkswagen T2. (Photo: Thomas Vanhaute)
La Jaguar E-type et la Volkswagen T2. (Photo: Thomas Vanhaute)

Son amie me déclare qu’il préférerait manger une tartine de moins plutôt que de lésiner sur les voitures, mais il s’en fiche. "Quand je vois d’autres collections, je me dis que celle-ci n’est peut-être pas aussi spectaculaire, mais, pour moi, toutes ces voitures sont importantes. Je les ai cherchées et trouvées. Et j’adore passer tous mes week-ends ici! Il y a tout ce qu’il faut pour bricoler et accueillir mes amis mécaniciens. Il y a aussi d’anciens employés de Ferrari qui viennent."

Par contre, il n’a trouvé personne pour reprendre sa collection. "C’est vrai, il m’arrive d’y penser. Ce serait bien si ma collection pouvait rester telle quelle, mais, si ce n’est pas le cas, je ne le saurai de toute façon jamais."