De Lotus à DeLorean, en passant par Porsche, Thierry Téchy affiche 35 voitures de collection à son compteur. La plus rare d'entre elles est une Vega FV de 1955.
Thierry Téchy, Business Angel
Voiture de tous les jours: Mercedes-Benz C32 AMG (2003) et Audi RS2 (1995).
La première: Golf I 1.1 Formel E (1983).
La meilleure: Maserati GranSport (2006).
La pire: Porsche 911 3.2 Cabriolet (1986).
Vendue à regret: Renault R5 Turbo (1984).
Le rêve: Ferrari F40 ou la Bugatti Type 35.
En entrant dans le garage de Thierry Téchy (54 ans), la première voiture que nous apercevons est une Lotus Elise 111S. "C’est avec celle-ci que tout a commencé", nous explique-t-il. "Je l’ai achetée neuve, en 1999. Un vrai plaisir!" Elle affiche 45.000 kilomètres au compteur."
Juste à côté se trouve la DeLorean DMC-12 (1981), celle de "Retour vers le Futur" conçue pour John DeLorean par Colin Chapman, fondateur de Lotus. "Si vous demandez à mon fils de vingt ans de choisir une de mes 35 voitures, ce sera celle-ci, même si elle est lourde."
Le châssis a été emprunté à la Lotus Esprit Turbo HCi (1986). "L’assise n’est pas idéale et on ne sait jamais quelle sera la prochaine pièce qui va rendre l’âme, mais elle est très agréable à conduire", ajoute-t-il.
Nous passons devant deux Lotus, une Elan M100 (1991) et une Elan S2 (1966). Sa préférée est la magnifique Elite S2 (1960). "Lotus est mon premier amour. J’aime sa simplicité poussée. À l’origine, le moteur Coventry Climax activait les pompes à incendie; Lotus l’a modifié pour l’installer dans des modèles de course et les premières voitures de F1."
"Ici, il délivre environ 130ch pour 500 kilos, sans compter mon propre poids. Grâce à ce moteur, l’Elite se conduit comme l’Elise. Sa maniabilité est phénoménale, c’est un fer de lance du concept Lotus. C’était la première voiture dotée d’une carrosserie autoportante d’une seule pièce (monocoque) en plastique renforcé de fibres de verre."
"Oui, je peux encore y entrer facilement!", précise-t-il en riant. "Je suis ici tous les matins. Un ami mécanicien entretient mes voitures, mais j’y travaille de plus en plus."
Quel sentiment éprouve-t-il lorsqu’il contemple la collection depuis son bureau? "Je pense à la suivante!", répond-il en riant. "Elles sont toutes immatriculées. Seule l’Oldsmobile Tornado (1966) est en cours de restauration."
"J’ai participé à des rallyes en Croatie et en Espagne à bord la Chevrolet Corvette Stingray Cabriolet (1965). Contrairement à une Lotus, elle est rapide en ligne droite, mais pitoyable dans les virages. La Corvette ZR1 (1990), ma dernière acquisition, est équipée d’un moteur Lotus."
Il nous montre la Jensen Interceptor Mk1 (1968) et nous fait écouter l’impressionnant son de l’Iso Rivolta IR340 (1963). "Elle a été conçue par Bertone, comme l’Alfa Romeo 2600 Sprint (1963), mais celle-ci est beaucoup plus rare."
Sa Vega FV (1955) est l’une des plus belles voitures françaises de l’après-guerre. "C’est la plus rare: c’est une des dernières Vega, sortie juste avant que la marque ne devienne Facel Vega. C’est le dernier exemplaire de la première série de dix, et le seul à être équipé d’une boîte automatique. C’est l’une des trois Vega qui restent. Elle avait été vendue neuve au compositeur et chef d’orchestre Ray Ventura, quand la marque existait depuis dix ans à peine."
Nous passons devant une DeTomaso Pantera L (1974) et une Venturi CUP 221 (1988). "J’aime le gris argenté et le rouge", sourit Téchy. Il nous montre sa Citroën SM (1973). "Quand j’étais enfant, l’associé de mon père en avait une. La forme, les phares pivotants, le réglage de la hauteur... une voiture incroyable! Je la conduis souvent quand il pleut et la nuit."
Son Alvis Speed 20 (1936) a 84 ans et elle est d’origine. "Elle avait été livrée neuve à une famille britannique, qui l’avait emmenée en Inde avant de la ramener en Europe, au début des années 1970, et de la revendre dans les années 1990."
"Quand j’ai acheté la Maserati Indy 4700 (1971), il y a dix ans, pour environ 25.000 euros, elle était sous-évaluée. Aujourd’hui, elle vaut le triple. La Datsun 280Z (1976) a été découverte par des collectionneurs au cours de ces dernières années. C’est la même qualité qu’une Mercedes-Benz. La mythique Alfa Romeo Montreal (1974) ne roule pas super bien, mais elle est idéale pour Knokke-le-Zoute!" (rires)
En hauteur, se trouvent une Ferrari 365 GT4 2+2 (1965) et une 348 TS (1990). "Les Ferrari offrent un plaisir de conduite exceptionnel. Je ne suis pas fan de Porsche, même si j’en ai trois. La 928 S (1982) est excellente, mais je ne comprends pas ce qu’on trouve à la 911. Je prends la Cabriolet (1986) quand je n’ai pas le temps d’en checker une autre. Une 911, c’est parfait pour la vente, mais pas pour la conduite! Un monde de différence avec une Lotus."