Quand il ne voyage pas pour des courses ou d'autres engagements, le pilote Stoffel Vandoorne passe son samedi chez lui, à Monaco. Il fait du vélo, des séances de cardio et analyse les marchés boursiers.
Stoffel Vandoorne (29 ans) n’oubliera pas de sitôt la deuxième manche de sa troisième saison avec l’équipe de Formule E Mercedes-Benz EQ. Cette course, qui s'est déroulée au début du mois en Arabie saoudite, a été un échec, le pilote belge ne terminant qu’en treizième position. On se souviendra également que la cérémonie de fin de course a été secouée par une attaque de missiles (interceptée) au-dessus de Riyad.
Stoffel Vandoorne ne fait pas que de la Formule E. En 2017 et 2018, il avait été pilote officiel chez McLaren en F1. Le fait que la voiture de l'équipe n'était pas compétitive l’avait alors empêché de réaliser son potentiel. Il est cependant toujours présent sur les circuits de F1, en tant que pilote de réserve dans l’écurie Mercedes AMG-Petronas F1. Il peut y remplacer Lewis Hamilton ou Valtteri Bottas en cas de nécessité. "Je suis très heureux de rester lié à la F1", affirme-t-il.
Quoiqu'il en soit, cette vie sur les circuits a un gros impact sur le mode de vie et sur les weekends de Stoffel Vandoorne. "Mon rapport semaine-weekend est inversé, car les courses ont toujours lieu le weekend", explique-t-il.
7h30 - "Je suis du matin. Le petit déjeuner, toasts aux œufs ou porridge, est le repas le plus important de la journée. C’est un de mes moments préférés, peut-être encore plus maintenant qu’à l’époque où j’étais pilote chez McLaren."
"L’endroit où je me trouve et ce que je fais sont presque entièrement déterminés par les équipes. Nous travaillons sur le simulateur ou nous assistons à des événements marketing, ce qui peut se faire aussi bien en semaine que le weekend. En raison de mon agenda de voyage chargé, je n’ai passé que 24 heures chez moi entre novembre et Noël."
9h00 – "Un samedi à Monaco est synonyme de balade à vélo avec des copains pilotes, comme Brandon Hartley, Mitch Evans ou David Coulthard. Des coureurs ou d’anciens coureurs cyclistes, comme Richie Porte ou Michael Matthews, nous accompagnent parfois. Au bout d’une heure et demie, nous nous arrêtons pour bruncher; ensuite, nous repartons. Quand je ne fais pas de vélo, je vais au fitness. Dans l’immeuble où j’habite, toutes les installations sont à disposition. Un coach de l’équipe m’accompagne pour les exercices via FaceTime ou WhatsApp."
13h00 – "Je me repose un peu, je m’occupe de la paperasse et des mails tout en suivant l’actualité et le sport. Une de mes apps préférées est celle de Bloomberg qui me permet de suivre l’actualité financière et économique. Comme une carrière sportive est de courte durée, je tiens à faire des investissements judicieux pour assurer mes arrières. Fonds, actions, immobilier: je m’y consacre activement, sauf pendant les weekends de course: alors, ça me sort complètement de l’esprit."
15h00 – "S’il fait mauvais, je fais du cardio: je cours pendant une heure. Ensuite, je me repose un peu. Je suis célibataire et je vis seul. Même si on ne quitte jamais vraiment sa famille, j’ai toujours été très indépendant. Il y a peu de choses auxquelles je sois attaché."
18h00 – "En temps normal, je retrouve des amis pour aller manger un bout. Ces quatre dernières années, j’ai rencontré pas mal de gens ici. À Monaco, il y a beaucoup de bons restaurants: MC by Kodera notamment. C’est un petit resto japonais authentique et l’une de mes tables préférées."
"Jusqu’au début de l’année, les restaurants étaient ouverts jusqu’à 21h30, mais, maintenant, ils sont juste ouverts pour le lunch. Comme il y a un couvre-feu, je me fais livrer un repas à domicile, mais je ne me plains pas: l’année dernière, j’ai eu une vie sociale relativement normale. À Noël, j’étais à Courtrai; rien n’était ouvert, mais c’était tout de même chouette d’être en famille."
21h00 – "Je regarde un peu la télé ou Netflix. Récemment, c’était la série belge ‘Undercover’."
22h30 – "En général, je me couche tôt et je lis encore un peu. En ce moment, c’est ‘The boy made the difference’, le premier roman de Matt Bishop, que j’ai connu chez McLaren, où il était directeur de la communication."