Pierre Stubbe | “J’ai eu le coup de foudre pour Jaguar”

Dans le jardin, sur les murs, en miniature et dans le garage: chez Pierre Stubbe, les jaguars sont partout!

La poignée de la porte d’entrée annonce la couleur: elle est en forme de jaguar. Le félin est omniprésent partout chez lui et, évidemment, dans son garage. On l’aura deviné: Pierre Stubbe (71 ans) est un grand fan du constructeur britannique. Il est d'ailleurs un membre actif du Jaguar Club. Des clubs Porsche et BMW aussi, cela étant.

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Pierre Stubbe a baptisé le chemin qui relie son allée au jardin "rue Jaguar". Nous passons devant une première sculpture en bronze de jaguar, et une deuxième en pierre noire. "Elle a été réalisée par un ami, qui est tailleur de pierre."

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Devant l’impressionnant garage trône la BMW Z3 Roadster 3.0i (2001). "Mon épouse Karin adore la conduire. Au printemps, nous avons acheté la Z8 (2001) pour participer au Grand Tour of Switzerland, mais il a malheureusement été annulé."

Cette voiture vaut désormais beaucoup plus que les 125.000 euros qu’elle lui a coûtés, mais l’amateur n’a pas que des véhicules de luxe: il a conservé la plupart de ses voitures de tous les jours. "Ma toute première, une Volvo 544 S (1965), est démontée depuis trente ans. J’avais pour objectif de profiter de ma retraite pour la remonter, mais sept ans plus tard, je n’ai toujours pas trouvé le temps de le faire."

"Mon père conduisait une BMW série 7. J’ai eu deux BMW 320 (1979 et 1984) et une 525i (1989). Toutes les trois noires avec un striping Alpina et des jantes dorées BBS. J’ai toujours la 525i: après l’avoir conduite pendant dix ans, je suis allé en commander une nouvelle. Quelques jours plus tard, j’ai appris qu’une Jaguar Mk III allait sortir: c’était la S-Type 3.0 V6 (2000) avec laquelle j’ai aussi roulé pendant dix ans. Ensuite, j’ai acheté la XF 3.0D S (2010)."

La Jaguar Mk II 3.8 de Pierre Stubbe.
La Jaguar Mk II 3.8 de Pierre Stubbe.
©Thomas Vanhaute
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"En 26 ans, la Mk II 3.8 (1962) n’a jamais roulé sous la pluie!" Il montre les passages de roues, impeccables. "J’ai eu le coup de foudre pour Jaguar. Nous roulions en BMW, mais chez Rikske, le garagiste qui réparait nos vans, il y avait une Jaguar XJ de la première série. Je la trouvais belle, mais je n’avais pas le temps de la restaurer. Vers 1990, quand j’ai dû arrêter de jouer au tennis suite à une blessure au dos, c’est devenu possible. Comme nous avons deux fils, il nous fallait une cinq portes et, à l’époque, on voyait beaucoup la Mk II. Je me disais que je l’aurais terminée rapidement et, finalement, ces travaux  m’ont pris cinq ans."

"Les 320 plaques de rallye accrochées au mur me font penser à tout ce que nous avons vécu et à notre cercle d’amis."
Pierre Stubbe
Membre du Jaguar Club

"Elle n’a pas la climatisation: notre premier trajet nous a mis en nage. Et notre plus jeune fils ne voulait jamais nous accompagner parce que tout le monde nous regardait. Bref, nous avions fait un mauvais choix. 'Maintenant, achète ce que tu veux', m’avait déclaré Karin, 'mais assure-toi qu’elle soit en ordre à 200%.' C’est alors qu’est sortie la E-Type V12 Series 3 (1973). Et les autres ont suivi."

La XJS Convertible V12 (1991) est rouge avec la sellerie en cuir noir. "C’est un des cent derniers exemplaires de la XKR-S (2005), dont soixante coupés et quarante cabriolets. J’ai acheté la F-Type V6 S Supercharged Convertible (2016) il y a deux ans."

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©Thomas Vanhaute

Il a accroché 320 plaques de rallye aux murs. "Les plaques de rallye me font penser à tout ce que nous avons vécu et à notre cercle d’amis, rencontrés au fil de nos voyages. Nous faisons beaucoup de petites escapades, mais, chaque année, nous partons plus longtemps, à l’étranger. Karin est une excellente lectrice de cartes et de roadbooks. Les plus beaux? L’Écosse, la Norvège, le lac de Garde, le lac Majeur, la Corse et la Hongrie. Aujourd’hui, je parcours plus de kilomètres qu’à l’époque où je travaillais: en juillet et août, j’ai fait 16.000 kilomètres à travers les Alpes, sur la Côte d’Azur, en Forêt-Noire... Je suis allé à Legoland au Danemark avec mes petits-enfants, sur le circuit de Zolder avec la E-Type..."

Sur le carrelage des toilettes du garage, des félins nous observent. "Nous avons fait construire le garage en même temps que notre maison et, ensuite, j’y ai fait ajouter une annexe. Je fais des petits travaux ou je nettoie mes voitures: ce genre d’activité me procure un sentiment extraordinaire."

S’il veut conduire une voiture garée au fond, il doit commencer par en faire sortir trois. "Je devrais pouvoir construire un autre garage, en hauteur cette fois!", s’exclame-t-il en riant. "Parce que j’ai aussi un faible pour les bus anglais à impériale."

©Thomas Vanhaute
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