Terre de tous les possibles, de tous les contrastes, l’Asie twiste avec brio traditions ancestrales, modernité et mystères.
Si l’on retrouve l’usage du batik en Inde, en Chine, en Malaisie ou encore en Afrique de l’Ouest, c’est en Indonésie, et singulièrement sur l’île de Java, que l’art du batik atteint son apogée et un raffinement absolument unique. Inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO en 2009, le batik est un artisanat traditionnel qui consiste à appliquer de la cire chaude sur du tissu pour créer un motif. Le tissu est ensuite teint avant d’être bouilli pour retirer la cire et ainsi révéler le dessin.
Chaque motif a sa propre signification: il peut être lié au statut social, à la communauté locale ou à une famille, à la nature, à l’histoire et au patrimoine culturel. Aussi, deux écoles existent: celle des anciennes villes royales de Yogyakarta, Solo et Banyumas, et celle de la côte nord avec Cirebon et Pekalongan.
À Yogyakarta, un collectionneur amoureux des batiks a créé un musée riche de 1.200 "batik tulis". On peut s’essayer à dessiner des motifs sur le tissu, repasser les contours au chalumeau, protéger à la cire chaude les zones du tissu que l’on souhaite épargner et passer le tissu dans divers bains de couleur. Partout sur l’île, des cours sont proposés pour s’initier à l’art du batik.