De l’endroit le plus chaud sur terre à l’observation de 30.000 zèbres, en passant par les édifices en terre cuite ou crue, l’Afrique a plus d’un visage: voyage en terre sauvage.
Située dans le Sahara occidental mauritanien, la structure de Richat, ou dôme de Richhat, aux teintes rouge orangé, est utilisée comme point de repère par les équipages des navettes spatiales. Ce sont d’ailleurs les membres de la mission Gemini 4 qui l’ont photographiée pour la première fois, en 1965.
Cette remarquable formation géologique, d’un diamètre d’environ 40 kilomètres au cœur d’une monotone mer de sable, porte le nom arabe de Guelb er-Richat (qui signifie "l’œil de l’Afrique"). Ce paysage évoque un cratère, fruit d’un énorme impact, mais, à ce jour, il n’y a pas d’explication approuvée par tous.
C’est probablement le résultat d’une activité volcanique et de l’érosion. Certains pensent qu’il pourrait être lié à la dislocation du supercontinent Pangée, survenu il y a quelque 200 millions d’années et qui a donné naissance aux continents actuels.
Cette structure symétrique, elliptique et profondément érodée est un paradis pour les géologues, mais le trajet pour l’atteindre n’est pas une sinécure. On s’aventure en 4x4 dans le désert le plus inhospitalier et le plus torride de notre planète, pour atteindre cette structure située près du village caravanier d’Ouadane, à 400 kilomètres de la capitale Nouakchott, et à un peu moins de 100 kilomètres de Chinguetti.
De là, il reste encore une quarantaine de kilomètres à parcourir. Bien qu’il soit possible de marcher sur cette structure, il est difficile d’en saisir l’ampleur depuis le sol. Pour embrasser pleinement son immensité, des organisations locales proposent des survols en avion ou en montgolfière.