Dans les eaux gelées du lac Abraham, des bulles de méthane se forment et se figent, formant un spectacle unique.
Dans les eaux gelées du lac Abraham, des bulles de méthane se forment et se figent, formant un spectacle unique.
© Belga Image

L’âge de glace | Lac Abraham, Canada

"Mais l’Amérique, l’Amérique, je veux l’avoir et je l’aurai", chantait Joe Dassin. À défaut de l’avoir, on peut la voir de plus près et plus nature que jamais.

À près de 950 kilomètres de Vancouver et à 3 heures de route de Calgary en Alberta, au Canada, le lac artificiel Abraham, d’une superficie de 32 kilomètres, a une couleur bleu turquoise due aux particules de roche charriées par les glaciers des alentours. Ce n’est pas sa plus impressionnante particularité: le lac, situé juste à l’extérieur de la ville de Nordegg, offre également un spectacle à la fois unique et très dangereux.

Chaque hiver, de novembre à mars, quand le thermomètre avoisine les -30 degrés et que le lac se couvre d’une couche épaisse de glace, on peut apercevoir des bulles emprisonnées dans la glace formant de splendides et sculpturales colonnes. Ce ne sont pas des bulles d’air, mais des bulles de méthane, le gaz à effet de serre issu de la décomposition des plantes et des animaux qui gisent au fond du lac.

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Normalement, ce méthane s’échappe, mais en hiver, il est stoppé par la surface gelée. Les conditions climatiques changeant rapidement, il faut vérifier l’épaisseur de la glace avant de s’y aventurer (minimum 13 cm). Aussi, on recommande des vêtements chauds et des bottines à crampons.

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