Une escapade à Paris cet été? Voici nos meilleures adresses pour un citytrip dans la Ville Lumière.
À visiter: Gia Viewing Room
Si vous prévoyez une escapade à Paris, ne ratez pas l’exposition "The Ghost Between the Guest and the Host", qui n'a lieu ni dans un musée ni dans une galerie, mais dans une tour de bureaux années 70. C’est dans ce lieu bizarre que 200 artistes ont temporairement pris leurs quartiers. Au troisième étage du Pouch (le nom temporaire de la tour) se trouve "Gia Viewing Room" de Laurent et Raphaël Giannesini. Les deux frères, l’un photographe de mode, l’autre scénographe, sont les curateurs de cette exposition en constante évolution.
Au sein de l’écosystème des innombrables ateliers d’artistes, "Gia Viewing Room" fait office de catalyseur: il offre une scène à la nouvelle génération d’artistes parisiens. Les frères alternent arts visuels contemporains et design, collaborant avec la galerie parisienne À Demain, qui expose des pièces vintage d’Arne Jacobsen, Pierre Chapo, Marcel Breuer et Robin Day, des noms qui, eux aussi, changent constamment.
6, boulevard du Général Leclerc à Clichy.
Réservations via giaviewingroom@gmail.com
ou sur Instagram @gia_viewing_room
Où dormir: Hôtel Saint James
Laura Gonzalez, incontournable décoratrice de l’horeca parisien, a imposé son style coloré et éclectique dans de nombreux hôtels, bars et restaurants, dont Lapérouse. Son dernier fait d’armes est la métamorphose de l’hôtel Saint James Paris, qui a rouvert ses portes le 1er juillet avec 50 chambres et suites, un bar-bibliothèque et un grand jardin. Un restaurant gastronomique et un spa de la maison Guerlain ouvriront à la fin du mois d’août.
Le château-hôtel peut se targuer d’une glorieuse histoire. Il fut édifié sur le premier aérodrome de Paris, lieu d’envol des premières montgolfières, jusqu’à ce qu’Élise Dosne, veuve du président français Adolphe Thiers, y fasse construire cette imposante demeure, en 1892, fourmillant de caractéristiques néoclassiques que la décoratrice a mixé à des références à l’antiquité grecque et à l’Art déco.
À redécouvrir: La bonne Samaritaine
Il aura fallu 16 ans et 750 millions d’euros au groupe LVMH pour ressusciter la Samaritaine du Pont-Neuf à Paris. Le 23 juin, ce célébrissime grand magasin en bord de Seine a rouvert ses portes dans toute sa splendeur.
Le bâtiment de 1869 a été entièrement restauré, y compris les mosaïques florales de la façade et la célèbre cage d’escalier (photo). C’est l’agence japonaise Sanaa qui a conçu la nouvelle façade ondulée transparente du côté de la rue de Rivoli. Elle s'est également chargée de la rénovation des patios d’origine, ouvrages de l’architecte Frantz Jourdain, un Belge émigré à Paris.
LVMH a racheté la Samaritaine en 2001, avant de la fermer, en 2005, pour raisons de sécurité. Le groupe de luxe l’a rénové pour en faire un bâtiment polyvalent: sur une superficie totale de 70.000m², le magasin n’en occupe que 20.000; le reste accueille un hôtel Cheval Blanc de 72 chambres et suites créées par Peter Marino, un spa Dior, un restaurant Langosteria sur le rooftop, 15.000m² de bureaux, une centaine de logements sociaux et une crèche. On trouve tout à la Samaritaine!
À visiter: Carnavalet de Paris
Le musée Carnavalet-Histoire de Paris fait partie des musées méconnus de la Ville Lumière. Le plus ancien musée de la ville a été créé à l’époque du baron Haussmann. Installé dans deux hôtels particuliers du Marais, le musée vient de rouvrir ses portes après quatre ans de rénovation, et propose un parcours de visite redéfini. Le cabinet d’architecture international Snøhetta a conçu l’escalier monumental et la réception.
À découvrir: Bourse de Commerce
Depuis des années, le projet de musée privé de l’entrepreneur et mécène François Pinault (fondateur du groupe de luxe Kering) à la Bourse de Commerce, était sur toutes les lèvres. Le musée a enfin ouvert ses portes, dévoilant son impressionnante collection au sein d’un bâtiment historique où l’architecte japonais Tadao Ando a réalisé une saisissante intervention en béton.
Moins médiatisés, les luminaires tubulaires de plusieurs mètres de long en verre et aluminium ont été conçus par Ronan et Erwan Bouroullec, les deux frères bretons qui opèrent depuis 20 ans dans les plus hautes sphères de l’univers du design.
Ce sont eux aussi qui ont conçu les luminaires du hall d’entrée, de la cage d’escalier et du restaurant pour lesquels ils se sont inspirés de l’architecture du XVIIIe siècle et de l’intervention de Tadao Ando. Tous sont produits par Flos, le label de luminaires italien qui propose, en plus de sa collection, des pièces sur mesure.