Pourquoi ne pas prendre l’avion pour chausser plus vite vos skis? En moins de 6 heures, porte à porte, vous pouvez découvrir Pragelato, le Club Med à l’italienne.
Entre l'appart (je triche, je vis à un saut de puce de l'aéroport), alors, disons depuis le Brussels Airlines Business lounge (bel avantage du Fly & Ski, on évite les files par la fast lane et on peut siroter un petit verre avant l'embarquement) et ma chambre au village, il m'aura fallu 6 heures. Transferts et apéro compris, pardi!
J'ai opté pour la formule Fly & Ski du Club Med en partenariat avec Brussels Airlines (vols, transport du matériel de ski, transferts, skipass et séjour all-in). Destination: Pragelato Vialattea, le village des Jeux olympiques d'hiver de 2006, à 1.600 mètres d'altitude et situé à 1h30 de Turin.
400 kilomètres de piste
Il est 19 heures, quand je pousse la porte de l'un des chalets de Pragelato, après un accueil enthousiaste des GO à coup de Buongiorno, Bonjour et Goeiedag! Il me reste le temps de me jeter sur des pâtes préparées minute, siroter un cocktail, me coucher à une heure relativement (in)décente... avant de me réveiller au petit matin en pleine forme pour attaquer les 400 kilomètres de pistes du domaine.
Dans le Club, qui n'a que deux ans, j'étais à mille lieues de la Voie Lactée. Tapissé d'un manteau blanc, le petit village - que je compare à celui des Schtroumpfs, car les maisonnettes abritant les 234 chambres Club, Deluxe et Suites se ressemblent toutes (je pense m'être perdue trois fois malgré un bon sens de l'orientation) - frappe par son charme montagnard et feutré, mais contemporain, signé par le décorateur Remy Camoin.
Tout a été pensé jusque dans les moindres détails pour offrir la meilleure expérience les ski aux pieds: chaque chambre a son propre vestiaire dans les skis rooms pour y laisser à sécher équipements, chaussures et skis. À côté: le mini-club où les bambini sont pris en charge par les GO.
Une poudreuse exceptionnelle
Ni une ni deux, après un petit déj de compétition composé de muesli, de fruits et tutti quanti, j'enfile mon attirail, je vais chercher mon équipement dernier cri (mis à disposition pour les GM avec supplément) et je m'aventure dans la télécabine qui m'emmène sur les pistes. Il est à peine 9h, mon moniteur m'attend, et après un shot de Jägermeister et un batman DJ qui lance la musique à fond les ballons, les groupes sont répartis selon les niveaux.
Je skie, tu skies, nous skions. Seuls au monde. Pas un chat à la ronde, ou presque. Pourtant, le domaine de classe olympique de Via Lattea est couru: c'est le deuxième plus grand en Europe, juste derrière celui des Trois Vallées. Entre deux remontées, mon guide m'explique que la marque au trident a délaissé, il y a deux ans, ses deux tours - pas très sexy - du village d'à coté, Sestrières, au profit de Pragelato, lové dans un écrin de poudreuse à nul pareil. Et c'est bien là que réside tout l'attrait du village: la qualité de la neige. La condition sine qua non d'un séjour aux cimes.
La gastronomie au rendez-vous
Toute la famille y trouve son compte, et pas pour un cent de plus d'ailleurs, car tout est si bien ficelé qu'il n'y a aucune autre dépense à faire sur le site. À midi, les GM peuvent faire le plein de victuailles dans trois chalets de montagne (dans le forfait), dont la Capanna Mollino, à Sauze d'Oulx, conçue par l'architecte moderniste Carlo Mollino après la Seconde Guerre mondiale. Pasta, vin chaud, espresso, cure de vitamine D, et c'est reparti pour l'après-midi.
Autant dire que les calories perdues sur les pistes compensent celles prises aux restaurants: le restaurant buffet, La Trattoria et sa gastronomie italienne et La Taverna et ses spécialités montagnardes autour du vin rivalisent d'ingéniosité pour que mon ventre ne crie jamais famine.
Les plaisirs de l'après-ski
Je dévale la dernière piste bleue, les joues rouges d'avoir suivi à 3 mètres le Fangio des pistes. En bas, où les plus paresseux se sont prélassés au soleil, c'est l'orgie - petits fours, biscuits et champagne. Une coupe, mais pas plus, car c'est l'heure de laisser deux mains s'occuper de moi pour pallier les éventuelles courbatures. Outre la piscine intérieure et extérieure, le sauna, le hammam, un centre de beauté et un centre de fitness, le Spa by Payot offre, avec vue sur les monts voisins, un vaste choix de soins à la carte.
Basée sur le modelage en 42 mouvements développé par le Dr Nadia Payot dans les années 20, la bulle de relaxation porte bien son nom, car c'est presque sur un nuage que je rejoins ma chambre en peignoir de princesse des neiges. L'année prochaine, c'est dit, je rempile pour la dolce vita.
À partir de 1.790 euros la semaine en pension complète, transport compris. www.clubmed.be www.brusselsairlines.be IG: https://www.instagram.com/clubmed/