© Éric Valenne

Une acropole hors de Grèce | Garni, Arménie

Terre de tous les possibles, de tous les contrastes, l’Asie twiste avec brio traditions ancestrales, modernité et mystères.

Après sa destruction lors du séisme survenu en 1679, et même s’il fut reconstruit à l’identique par le gouvernement soviétique d’Arménie au siècle passé, le temple de Garni, à une demi-heure d’Erevan, est un temple gréco-romain. Cette sorte d’acropole faisait partie d’une forteresse stratégique qui protégeait la plaine de l’Ararat.

Édifié au premier siècle de notre ère par le roi Tiridate Iᵉʳ, il aurait été dédié au dieu romain Mithra. De style ionique, l’édifice de basalte gris est devenu un des symboles architecturaux de ce magnifique pays qu’est l’Arménie.

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Alors que presque tous les autres temples ont vu l’édification d’églises sur leurs ruines depuis le IVe siècle, celui-ci affichait, dès le départ, une petite touche d’art arménien avec ses bas-reliefs de fleurs, raisins, noisettes et grenades. Il est composé de 24 colonnes ioniques qui représentent les heures de la journée.

Situé au bout d’un petit plateau dominant une vallée austère, il surplombe la rivière Azat qui a creusé des gorges spectaculaires dans cette région aride du Caucase du Sud. À côté du temple se trouvent d’anciens thermes romains et quelques ruines restaurées et, en contrebas, une route longe les orgues de pierre, témoignage d’anciennes coulées volcaniques.

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